Comme chaque année au mois de mars, le monde de l’édition est en ébullition. Alors que le Salon du Livre de Paris vient de se terminer, (Porte de Versailles du 21 au 24 mars) et ses 200 000 fidèles, on a assisté à une véritable révolution. Une occasion de découvrir de nouveaux romans, en voici un qui a retenu mon attention, entre réseaux sociaux, polar, Internet et l'amour, "Les Larmes rouges du citron vert", va vous faire voyager.

Nous avons pu rencontrer son auteur(e), Lucie Brasseur, une Brésilo-française, au caractère bien trempé, nous avions quelques questions à lui poser, elle a joué le jeu.

Particulièrement en vogue ces dernières années, le crowdfunding (ou financement participatif) investit l’univers très select de l’édition. Premier site entièrement dédié à la recherche des best-sellers de demain, Bookly.fr connaît déjà un franc succès avec Les Larmes Rouges du Citron Vert, plébiscité tant par les professionnels (libraires, bibliothécaires) que par les lecteurs.

Paru le 9 janvier 2014 et entièrement financé par les internautes, le premier roman de la jeune auteure Lucie Brasseur confirme le phénomène. Dédicaces dans toute la France, engouement quotidien sur les réseaux sociaux, premières statistiques de ventes très encourageantes ; le « web to book » s’installe comme une alternative très sérieuse au modèle classique de l’édition.

Et si les internautes étaient les Gaston Gallimard et Ernest Flammarion d’aujourd’hui ?

Les Larmes rouges du citron vert

Amy 29 ans, travaille dans une start-up Internet et devient bénévole dans un centre d’accueil pour SDF. Une série d’assassinats va la plonger dans les eaux troubles d’un milieu dangereux et inconnu. Là, elle y fera une découverte mystérieuse : le citron vert…

Œuvre à la croisée des genres – polar, roman social, mais aussi histoire d’amour – on y découvre de drôles de personnages au rythme d’une vie urbaine très contemporaine. Réseaux sociaux, Smartphones et start-ups du web y côtoient la part la plus sombre de l’humanité : les oubliés de la croissance, les accidentés de la vie et ceux qui n’ont pas eu la chance d’être nés sous une bonne étoile.

A propos de l’auteur : Lucie Brasseur nous a ouvert ses portes, nous en avons profité pour l'interroger, voici un extrait de notre entretien :

Le JDNG : Présentez-vous à nos lecteurs.

Née dans les Yvelines le 20 mars 1983, j'ai grandi dans une famille de nomades et d'artistes. Ma mère brésilienne m'a transmis le goût des voyages, mon père, artiste peintre, celui de l'art. Mon enfance a été mouvementée mais chacun à sa façon, ils m'ont transmis le goût de la liberté.

Boulimique de lecture, d'aventures, d'histoires et un rien hyperactive, mon leitmotiv reste "si on n'essaie pas, on ne sait pas." Dans tout ce que j’entreprends un même objectif demeure « transmettre ».

Je suis donc passionnée de lecture, d'histoires, de voyages (la planète est mon terrain de jeux favori!), de musique (jazz, musiques brésiliennes, chanson française), de peinture, mais je m'intéresse également beaucoup aux nouvelles technologies, à l'économie au travers des aventures entrepreneuriales de ceux qui la font, d'économie collaborative, sociale, solidaire.

Autant de sujets que l'on retrouve dans mes romans.

Le JDNG : Quel est votre cursus?

Après quatre ans au collège de Marciac en classe jazz, immergée dans la musique et la culture afro-américaine, j'ai repris des études plus classiques : un bac littéraire et une maîtrise de littérature brésilienne (ma deuxième patrie). J'ai voyagé, vécu à l'étranger, multiplié les stages puis les piges dans les rédactions avant de créer ma première entreprise à 22 ans.

Boulimique de lecture, d'aventures, d'histoires et un rien hyperactive, mon leitmotiv reste "si on n'essaie pas, on ne sait pas." Partir à la découverte de contrées lointaines ou à la rencontre de l'autre dans toutes ses dimensions sont mes grandes passions, auxquelles je m'adonne en écrivant et en voyageant.

Mais j'ai aussi été une serial entrepreneur. Après l'ouverture d'une première société à 22 ans - pas une grande réussite mais un tremplin pour la suite - en 2008, à 25 ans, c’est à Orléans que j'ai posé mes bagages pour y créer Twideco TV, ma deuxième entreprise. Les secteurs différaient (formation puis média) mais le même objectif demeurait : « transmettre ».

Enfin, après deux accidents de voiture, j'ai décidé de me consacrer pleinement à ma passion : l’écriture. Biographe d’entrepreneurs, j'ai publié deux ouvrages en 2012 chez Plume d’Eléphant dont Michel Garcia, Du Cheval à l’Eléphant (Michel Garcia est le PDG d’Everial et a créé en 1973 Jet Services).

Les Larmes Rouges du Citron Vert, chez Bookly Editions, est mon premier roman.

Le JDNG : La passion de l'écriture, c'est venue comment.

J'ai toujours voulu écrire, mais jusqu'alors d'autres aventures m'ont fait vibrer. J'ai créé trois entreprises avant de me lancer dans l'aventure de l'écriture. Un jour, alitée suite à un accident de voiture, un ami m'a simplement dit "tu as du temps, profites-en pour le dépenser en faisant les boutiques de ton esprit, en gros utilise ce temps pour acheter quelque chose qui te tient vraiment à cœur". Le lendemain, je m'y mettais. Aujourd'hui, voyager et écrire c'est tout ce je voudrais faire. J'ai déjà dans les cartons un deuxième projet... Mais chaque chose en son temps !

Quand j'ai finalisé l'écriture de ce premier roman et que j'en ai parlé à mes amis d'enfance, ils ont répondu à l'unisson "enfin"! Visiblement, tous savaient que je me mettrais un jour à écrire de la fiction… Tous le savaient bien avant moi!

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