Les encres d’imprimantes élaborées par les constructeurs sont des produits de haute technologie qui représentent, pour les meilleures gammes, 500 ans de recherches temps/hommes cumulés, elles concentrent 70 % de l’intelligence embarquée des imprimantes. Elles sont conçues pour assurer une qualité et une longévité des documents imprimés toujours optimale tout en préservant la fiabilité des machines pour un minimum de maintenance, Vianney Bernard, Responsable Catégorie Toner HP France, nus en dit plus.
Pourtant, tentés par des prix en apparence inférieurs, certains utilisateurs leur préfèrent les solutions dites compatibles - ou refill - une solution de remplissage des consommables en fin de vie effectuée par une entreprise tiers. Ces cartouches d’occasion revendiquent des performances comparables aux encres et toner de marque. Toutefois, il existe une différence de nature entre un produit constructeur et son homologue compatible. En effet, les encres et poudres développées par les services R&D des constructeurs s’inscrivent dans une recherche d’harmonie entre la machine, l’encre et le papier. Sans cette garantie, les utilisateurs s’exposent à des risques potentiels qui, au final, sont une source importante de coûts cachés et de baisse d’efficacité. Au-delà du rendement par page, les critères d’évaluation de la qualité d’une encre sont multiples : viscosité, profondeur des noirs, temps de séchage, homogénéité du mélange des couleurs, absorption par le support... Et à y regarder de près, les encres refill sont statistiquement inférieures aux encres constructeurs sur l’un ou plusieurs de ces critères. A titre d’exemple, quand la profondeur des noirs permet à 97 % des encres constructeurs de couvrir tous les besoins de l’imprimé, ce taux chute à 61% pour les encres refill. Une présentation ou une campagne de communication clés méritent-elles une telle prise de risque ? Plus encore, ces produits compatibles peuvent occasionner de multiples pannes et interruptions qui impactent le fonctionnement général des services. Ainsi, tous les toners ne présentent pas les mêmes qualités d’impression, et n’ont pas le même impact sur le vieillissement des machines. Les poudres refill ne bénéficient pas de la même régularité en termes de granularité et peuvent conduire à une détérioration prématurée des consommables longue durée (tambour, système de transfert et station de fusion). Dans ce cas, peut-on mettre en balance le gain apparent d’un toner d’occasion rechargé et des interruptions de service répétées de plusieurs heures ? En réalité, en intégrant les coûts cachés, le prix d’un consommable compatible peut se monter jusqu’à deux fois supérieur au prix de revient initial. Enfin, la problématique environnementale s’est imposée avec force dans l’impression. Certes, les encres refill utilisent un même récipient plusieurs fois mais est-ce suffisant pour juger de la qualité environnementale de la démarche ? Avec la puissance de leurs réseaux de distribution, les constructeurs, au sein d’alliances ou de leur propre initiative, ont développé des produits éco-conçus et mis en place des circuits de recyclage complets des consommables. Tous les produits récupérés sont décomposés puis entièrement recyclés pour d’autres usages tandis que les utilisateurs ont l’assurance de bénéficier d’un produit neuf aux performances inaltérées. Côté client, ces services sont souvent gratuits et faciles à mettre en place grâce à une commande en ligne. En conséquence, aucune cartouche vide ne finit à la poubelle et l’entreprise peut ainsi donner des gages de son implication environnementale. Bien sûr, cette chaîne, qui va de la recherche et développement au recyclage, a un prix, celui de la fiabilité et de la tranquillité d’esprit. Les vrais coûts des consommables « low cost » sont cachés et constituent une prise de risque inutile à l’entreprise. La qualité et l’efficacité, en revanche, n’ont pas de prix. |