Selon une étude récente du cabinet d’analyse IDC, les entreprises françaises sont de plus en plus préoccupées par les menaces de sécurité et comptent bien investir dans ce sens au cours des prochaines années.
Les attaques récentes portées à l’encontre de grandes entreprises telles qu’Orange ou Domino’s Pizza ne font qu’accentuer la prise en considération des risques liés au vol de données personnelles : non seulement d’un point de vue financier, mais aussi en raison de l’impact sur la réputation de l’entreprise. Cette étude indique toutefois un certain décalage entre les craintes des RSSI et les politiques de sécurité appliquées. Si la mobilité représente un risque pour 91% des entreprises interrogées, seules 75% disposent d’une solution de sécurité dédiée. En ce qui concerne les nouvelles tendances liées aux réseaux sociaux par exemple, d’autres contradictions apparaissent : 72% des entreprises considèrent toujours les réseaux sociaux comme risqués, mais seulement 60% d’entre elles disposent d’outils de filtrage et 34% dispensent des formations de sensibilisation auprès des employés. Pour répondre à des besoins précis de sécurité en matière de mobilité, d’accès aux réseaux, de transfert de données, etc., les organisations disposent de nombreuses solutions dédiées. Cependant, dans un contexte où les cyber-attaques deviennent plus sophistiquées et les hackers plus expérimentés, c’est une stratégie globale consacrée à la sécurité des données qui doit impérativement être mise en place au sein de chaque organisation. Mais chaque entreprise est différente et ses besoins en matière de sécurité varient en fonction des infrastructures, voire de l’activité même de l’entreprise. D’après IDC, une nouvelle alternative en matière de protection de données se présente : le Big Data et l’analytique. Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm, a fait les commentaires suivants : « Les entreprises savent aujourd’hui détecter et empêcher les attaques les plus basiques, cependant, les hackers font preuve d’autant de dynamisme pour s’introduire par tous les moyens sur les réseaux d’entreprise, que les éditeurs pour détecter et parer ces attaques. Nous savons que la question n’est plus de savoir "si" une menace pourra passer outre les systèmes de sécurité, mais "quand". Et c’est à ce moment que l’analytique entre en jeu. Si les méthodes de détection traditionnelles ont prouvé leurs limites, la combinaison des rapports d’analyses de l’ensemble des données de l’entreprise permet une visibilité accrue de l’activité sur les réseaux. En termes de solution, le SIEM – qui collecte la totalité des logs et journaux d’activités du système d’information – apporte une réponse concrète aux problématiques globales de sécurité : grâce à la collecte des logs en temps réel, aux analyses comportementales et à la corrélation des données, toute anomalie est repérée afin d’être aussitôt contrôlée. Ainsi, chaque incident peut-être vérifié en temps réel et permettre une réponse immédiate en cas de véritable menace. Cette méthode de détection automatisée et en temps réel peut être définie comme de la Security Intelligence, un concept qui tend vers des solutions dotée d’intelligence artificielle, basé sur les solutions SIEM de nouvelle génération. Grâce aux évolutions constantes dans ce domaine, notamment en termes de fonctionnalités et de facultés d’analyse automatique, nous pouvons espérer que les entreprises puissent enfin être à l’abri des cyber-attaques les plus avancées. » |