L'Organisation Mondiale de la Santé estime qu'environ 1,2 million de personnes trouvent la mort et plus de 50 millions sont blessées chaque année dans un accident de la route. Les dispositifs de sécurité automobile sont au cœur des préoccupations des automobilistes et représentent un enjeu énorme pour les constructeurs et fournisseurs de solutions de télématique embarquée.

Fortement plébiscités par les conducteurs, les dispositifs technologiques liés à la sécurité automobile sont en train de se développer. Avertisseur de fatigue, système d'aide à la vision de nuit, capteur de recul, avertisseur de sortie de voie, éthylotest embarqué... La voie du véhicule connecté est désormais ouverte.

La sécurité routière au cœur des préoccupations des automobilistes

Selon une étude réalisée par Accenture, 73 % des personnes interrogées indiquent souhaiter un dispositif permettant de stopper leur véhicule et d'envoyer automatiquement un appel d'urgence lorsque, par exemple, le conducteur ou un passager est victime d'une crise cardiaque ou d'un autre problème médical grave. 83 % souhaiteraient que leur véhicule soit équipé d'un système de détection des feux de signalisation, des embouteillages, des accidents et des retards, capable de prévenir le conducteur à l'avance.

Autant d'indicateurs qui montrent que les technologies d' « infodivertissement » appliquées à la sécurité automobile sont des enjeux très importants. Des services que le véhicule connecté sera à même de fournir. La multiplicité des dispositifs de communication et d'information qui sont actuellement développés pas les constructeurs sont la preuve de l'importance prise la voiture connectée.

La démocratisation de ces dispositifs d'infodivertissement pourrait se traduire par un gain de chiffre d'affaires d'au moins 150 euros par an et par véhicule en moyenne sur les marchés matures.

Remonter les informations du véhicule pour anticiper les risques d'accidents.

La nouvelle technologie appliquée au véhicule est un levier incontournable pour réduire maîtriser le risque routier et réduire le taux d'accident. La voiture connectée donne aujourd'hui la possibilité de remonter des informations intelligentes sur l'usage qui est fait du véhicule, sur le comportement de conduite.

Les nouvelles solutions de télématique embarquée permettent ainsi au véhicule d'échanger des informations avec son environnement et devrait également réduire le taux d'accidentologie. Les voitures connectées dotées de capteurs sont désormais capables de remonter des données précieuses qui font évoluer la manière de conduire et sensibilisent le pilote à un comportement plus écoresponsable.

On peut même imaginer à terme pouvoir interconnecter des infrastructures routières et services d'information différents pour que la voiture soit capable d'échanger en temps réel avec son environnement. Ainsi, elle pourrait délivrer des informations précieuses au conducteur : circulation routière à un instant "t", conditions météo, zones de dangers présentent sur la route.

C'est au travers d'algorithmes prédictifs et préventifs, que l'expérience de conduite va pouvoir être fondamentalement améliorée. Pouvoir éviter les zones à risque, anticiper une panne moteur, adapter sa vitesse en fonction de l'environnement, autant d'éléments qui donne de grands espoirs en matière de réduction du risque routier.

Sécurité routière, la révolution est en marche

Pour l'instant toutes les voitures ne sont pas équipées de ces systèmes interconnectés intelligents. On pourrait craindre le fait que la sécurité en voiture ne soit finalement réservée qu'à une élite en mesure de pouvoir financer ce types services. Pourtant, chez les constructeurs automobiles la révolution est déjà en marche.

C'est le constructeur Volvo par exemple, qui a fait de la sécurité routière son nouveau cheval de bataille dans la fabrication des modèles de voitures. La firme suèdoise promet d'ici à 2020 des modèles « zéro victime ou blessé grave ».

Mais c'est aussi la multiplicité des expérimentations dans ce domaine qui fera évoluer les dispositifs de sécurité appliqués au véhicule connecté. A titre d'exemple, des départements comme les Yvelines, l'Isère ou encore les régions de Bordeaux et Strasbourg ont démarré des tests permettant à un nombre prédéterminé de véhicules de communiquer avec des bornes intelligentes capables de pousser de l'information pertinente et en temps réel au conducteur pendant son trajet.

A la Rochelle une phase de test a également démarré avec des véhicules autonomes équipés de GPS, lasers et gyroscopes, capables de repérer les obstacles sur un circuit programmé et de s'arrêter aux moindres aléas de la circulation. Les autorités publiques s'inscrivent aussi dans une démarche de sensibilisation et de réduction du risque routier avec le déploiement de nouveaux systèmes de transport intelligent.

Preuve en est avec le système « eCall » pour « emergency call », est un système embarqué dans un véhicule permettant de générer un appel de détresse soit de manière automatique grâce aux capteurs du véhicule, soit de façon manuelle par les occupants. Grâce à ce dispositif, une notification à un centre de secours et une géolocalisation de l'incident sont possibles.

Après la voiture connectée, qu'en sera-t-il des infrastructures routières ? Seront-elles suffisamment adaptées ? L'évolution nécessaire des infrastructures de transport permettra aux véhicules de se connecter entre eux, afin d'envoyer leur position, leur vitesse ou de signaler des obstacles ou des accidents relevés sur leur parcours.

Ces véhicules pourront recevoir, via le réseau sans fil, des informations sur le trafic, les chantiers en cours ou des incidents à prévoir sur leur itinéraire de manière à ce que leur GPS puisse leur proposer un nouvel itinéraire. Pourra-t-on alors s'attendre à une réduction drastique du nombre de mortalité sur les routes ? Assurément l'automobile connectée, capable d'échanger des informations avec son environnement, devrait permettre une réduction des risques routiers. Mais tout reste encore à mesurer.

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