Loin de la fureur et du bruit des épées qui tranchent et coupent dans la chair, ainsi que le crépitement des armes automatiques, j’aime à me poser, aussi comme le domaine du jeu vidéo se veut varier, le jeu d’aventure a aussi chez moi son attrait, alors se mettre dans la peau de Sherlock Holmes, se voulait plutôt plaisant.

Sherlock Holmes The Devil’s Daughter est un thriller d’enquête criminelle mélangeant action et investigation pour une expérience de jeu unique. Dans un Londres victorien vaste et détaillé, découvrez une vaste aventure fantastique et cinq cas entremêlés qui défiront les capacités exceptionnelles du maître
détective. Avec de nombreux suspects dans chaque cas, vos choix pourraient conduire l’histoire dans des directions aussi inattendues que mortelles.

L’inexpliqué, l’étrange, le bizarre et les meurtres horribles et sanglants vous fascinent, alors dépoussiérez votre vieil imperméable, car ce Sherlock Holmes The Devil’s Daughter, a été fait pour vous et ajoute une nouvelle dimension à l’aventure. Je ne sais pas pour vous, mais j’ignorais que Sherlock Holmes avait une fille, ou alors, j’ai manqué un épisode. Toujours est-il, que cette fille va jouer un rôle important dans une enquête, pour en être même un fil conducteur du jeu en lui-même.

C’est dès le début de votre aventure, via la cinématique d’introduction que vous allez être projeté immédiatement dans le bain, vous passez en un instant de chasseur à proie, en un mot, mais pourquoi !. Un coup de feu retentit, la balle sort du canon de l’arme et se dirige vers Holmes qui coure comme un dératé, c’est sûr, notre détective a du se mettre dans de beaux draps… !!!

Pour l’instant, on n’en saura pas plus, on retrouve ce cher détective dans son humble demeure, qui par ailleurs pour les connaisseurs est la même que dans le précédent opus sorti bien avant. Je ne sais pas trop, mais je me suis toujours fait une image différente du Sherlock que l’on joue.

D’ailleurs le Sherlock Holmes 2016 ressemble plus à un trader façon Kerviel, avec une barbe de 3 jours, affalé sur son canapé et la tête en bouillie, sûrement dû à une descente effrénée de scotch pur malt. C’est à ce moment-là, qu’une jeune femme fait éruption dans la pièce de séjour pour demander de l’aide à Holmes.

Comme à son accoutumée, Holmes plaide la cause de la veuve et de l’orphelin avec abnégation et son empathie pousse encore à croire dans le genre humain. Et bien je dois vous l’avouer, ce Sherlock-là, accompagné du docteur Watson sortit tout droit de l’époque victorienne avec ses belles bacantes, me séduit bien, il fallait donc du sang neuf.

Et champagne dans les coupes, le jeu ne vous laissera jamais à la traîne ou sur les dents. Si dans la résolution des énigmes vous échouez par 3 fois, votre nouvelle tentative sera soldée par un succès, un efficace coup de pouce qui vous permet de continuer votre aventure au lieu de vous laisser sur le tapis. Car qui dit jeu d’aventure, dit aussi : énigmes, puzzles à résoudre et quelque fois, il faut vraiment se creuser le citron pour y arriver.

D’ailleurs, trop confiant en moi-même, je me suis laissé gagner par le doute. A un moment de votre enquête, vous devrez fouiller un appartement afin d’y récolter des indices indispensables. Et même les coins sombres devront être passés au peigne fin. Le 1er réflexe étant donc de fouiller l’inventaire de Sherlock, pour y chercher un smartphone avec l’application « torche » ou d’y trouver une lampe torche et bien non, rien de tout cela, il vous faudra penser à l’ancienne, la bonne vieille bougie.

Peut-être que certains puristes crieront au scandale devant cette providence, mais je dois l’avouer, cela ne tue en rien le jeu, au contraire, cela renforce son immersion et l’envie de faire mieux la prochaine fois, au lieu de claquer le DVD sur le mur de sa chambre avec rage.

Cette aventure de Sherlock Holmes vous conduira aux quatre coins d’un Londres célèbre, à l’instar des quartiers tels, Whitechapel, Scotland Yard ou Baker Street et comme le jeu se veut en monde ouvert (nan, on ne se trouve pas non plus dans Skyrim), mais vous pourrez folâtrer ici et là et comme bon vous semble.

En règle générale, les jeux d’aventure font aussi la part belle au détail, je parle évidemment des graphismes et bien autant le dire tout de suite, c’est beau et les personnages abordent des expressions plus vraies que nature, d’ailleurs je vous encourage à apprécier le travail des graphistes et des développeurs, ce ne sera pas peine perdue.

Dans cet épisode, vous ne vous contenterez pas d’une seule enquête, mais de plusieurs enquêtes et évidemment, chaque enquête vous réserve bien des surprises, vous découvrirez des indices à notre enquête, vous résoudrez des mini-jeux pour une meilleure immersion, mais attention, ce ne sera pas de tout repos, comme le fait de traverser entre 2 bâtiments et de jouer les funambules, pour ne pas perdre votre filature.

A aucun moment vous ne vous ennuierez, car suivant les besoins de l’enquête, vous passerez d’un personnage à l’autre, comme d’un garçon mendiant à un chien ou permuter de Sherlock à Watson pour la résolution de casse-têtes, un peu ardu, je dois le reconnaître. Pour vous aider dans vos enquêtes, Sherlock possède 2 talents de fin limier détective, une espèce de 6eme sens au féminin comme la « perception », vous verrez des choses que le commun des mortels ne voient pas forcément à priori, vous découvrirez des indices cachés que vous pourrez prendre ou examiner pour en faire des déductions.

On se rassurera aussi que tout un chacun d'entre-nous ne possédant pas l'étoffe d'un détective aguerri comme Sherlock Holmes, pourra commettre au cour de ses pérégrinations des erreurs de jugements ou de déductions, (carambolage gigantesque de fiacres) qui pourraient être fatales, ici, il n'en sera rien, cela ne vous pénalisera pas et vous pourrez continuer votre progression sans handicaps marquants..

Une fois collecté certain indice, vous pourrez en déduire une certaine explication, c’est le pouvoir de « l’imagination ». Vous pourrez ainsi reconstituer une scène de crime, mais attention, ce ne sera pas si facile que ça, vous devrez une fois de plus faire fonctionner vos neurones car certains casse-têtes ne seront que pure logique et pas évident.

Alors comme dans toute enquête qui se respecte, accumulez vos indices, discutez avec les personnages pour en tirer des informations et vous pourrez associer des faits et des indices afin de découvrir le coupable, etc. Pour une fois, dans un jeu d’aventure, vous aurez aussi à décider. Chaque enquête bouclée vous donnera l’occasion de jouer le juge, le juré et même le bourreau si tel est votre décision, car vous devrez faire un choix en fin d’enquête, mais ne vous y trompez pas, ce n’est jamais évident.

Entrecoupées par de belles cinématiques, vos enquêtes vous porteront d’une atmosphère à l’autre sans jamais vous laissez à la traîne, vous voudrez toujours en découvrir plus et vous vous surprendrez à ne pas avoir la volonté de fermer votre écran, car ce Sherlock Homes The Devil’s Daughter, se veut inéluctablement « addictif ».

Alors évidemment, vous y goutterez aussi l’humour so british, l’action sera omniprésence, mêlant suspense, intrigues et scènes de crimes horribles. De quoi vous passionner pendant des heures, le tout bercé par une musique de fond avec des effets sonores plus vrais que nature et des dialogues aux petits oignons.

Sherlock Holmes a toujours été un personnage un tantinet tourmenté et ce Sherlock-là, ne dépareille pas, c’est ce qui fait d’ailleurs son premier charme, les retrouvailles d’un personnage haut en couleur et charismatique, ravira les fans de la série d’enquêtes policières.

Graphismes, dialogues en Français, musique, effets spéciaux, clins d'oeils cinématographiques de films à succès, ambiance du jeu, et petite partie de customisation du personnage, sans oublier le fil rouge plutôt étonnant et bien vu, celui de la fille adoptive de Holmes, les nombreuses énigmes sous forme de  puzzles dans les enquêtes, partie intégrante du jeu, font de cet épisode un incontournable de la série..

Certaines énigmes, vous donneront du fil à retordre et feront bouillonner votre petit cerveau suivant leur difficulté, mais entre-nous, rien de bien insurmontable, à défaut, vous zapperez ladite chose pour continuer votre aventure, mais je vous encourage à persévérer dans leur résolution, vous en sortirez grandi et satisfait, même si les serrures vous semblent dignes de Fort Knox.

Test réalisé sur un PC Business/Gamer :

Proc. Intel Core i5 à 3,30 GHz - 16 Go de Ram DDR3 Kingston HyperX - Carte Graphique MSI-GeForce-GTX 980- 4 Go DDR5 - Ecran AOC Incurvé 35" - 21:9 en 2560*1080*160 - SSD Crucial M550 de 512Go + DD 1 To - Windows 10 Pro en 64 Bits - Clavier Steelseries-Apex - Souris Gaming Razer Epic Naga Chroma - Tapis de souris Steelseries CoD BO II - Hub Roccat-Apuri - Ensemble audio Logitech 2.1- Z523 -  Casque-Micro SteelSeries H- sans-fil.