Avec la révolution numérique, les frontières entre le monde physique et digital s’amenuisent pour donner vie à une industrie 4.0 interconnectée dans laquelle les collaborateurs, les machines et les produits interagissent.
Afin d’évaluer la connaissance, la perception et la maturité des entreprises industrielles françaises vis-à-vis de l’industrie du futur, Mazars, groupe international d’audit et de conseil, publie les résultats d’une enquête réalisée avec OpinionWay auprès de 203 dirigeants d’industries françaises de grandes entreprises et d’ETI. Les principaux enseignements de l’étude : • 95% des dirigeants sont confiants et prêts à s’adapter aux changements liés à l’industrie 4.0 • Principales craintes liées à l’industrie 4.0 : cybersécurité pour 78% des dirigeants et un déficit de compétences pour 70% • La majorité (57%) attend des impacts concrets d’ici 2 ans sur le cœur de métier même de leur organisation • 74% des dirigeants se disent vulnérables aux cyberattaques : 40% des entreprises industrielles ont déjà subi une cyberattaque, 1 sur 3 pour les entreprises de moins de 50 salariés • 68% redoutent les difficultés à recruter des collaborateurs qualifiés • La formation est cruciale : 74% des dirigeants envisagent de former l’ensemble de leurs collaborateurs aux outils numériques « Alors que le terme d’industrie 4.0 est sur toutes les lèvres, nous avons voulu évaluer la compréhension, la confiance et les stratégies adoptées par les dirigeants de grands groupes et ETI dans le domaine industriel. Confiants, pragmatiques, les dirigeants se disent prêts à prendre le tournant de l’industrie du futur. La majorité d’entre eux considèrent qu’elle représente une chance pour l’économie française et affirment qu’elle constitue une opportunité pour leur entreprise. Ils ont cependant des préoccupations croissantes face aux nouveaux risques, la cybersécurité ressort comme le principal. La question du déficit de talents et de l’évolution de la formation alors que les métiers se transforment et s’automatisent est également fortement prégnante. » commente David Chaudat, Associé membre du Comité Exécutif, responsable secteur Industrie et Services Mazars France. L’industrie 4.0, une notion encore méconnue mais qui suscite l’intérêt 1 dirigeant interrogé sur 2 ne sait pas donner spontanément une définition de la notion « industrie 4.0 ». Ils sont cependant fortement familiarisés avec les enjeux du digital, de technologies de pointe, d’automatisation et d’intelligence artificielle. Ils voient dans la transformation de l’industrie une opportunité pour l’économie française (63%), pour leur entreprise (54%) et leur secteur d’activité (52%). Ils y voient également l’opportunité de développer la personnalisation de la production industrielle : 89% d’entre eux estiment qu’elle pourra être étendue à de nombreuses filières industrielles. En outre, 87% des dirigeants soutiennent qu’elle expose les entreprises à des risques industriels nouveaux, notamment la cybersécurité. Des dirigeants confiants face aux impacts de l’industrie 4.0 Les dirigeants d’entreprises industrielles sont optimistes à la fois quant aux bénéfices à tirer de la transformation de l’industrie 4.0 mais également quant à leur capacité d’adaptation. La grande majorité (80%) des dirigeants interrogés estiment avoir pleinement pris conscience des impacts de l’industrie 4.0 sur l’activité de leur entreprise. L’essor de l’industrie 4.0 est synonyme de nombreuses avancées : elle permettra un suivi plus précis de l’état de la production (90%), offrira des gains de productivité (86%) et une plus grande réactivité de la production aux demandes des clients (84%).
En outre, 95% d’entre eux ont confiance dans les capacités de leur entreprise à s’adapter aux changements organisationnels et opérationnels liés à l’industrie 4.0. Les impacts à horizon deux ans concernent en priorité les outils de gestion de la production, la relation client et le business model. Ils sont même 57% à attendre des impacts concrets sur le cœur de métier même de l’organisation. La cybersécurité et les ressources humaines comme priorités d’investissement La cybersécurité est de loin la principale crainte des dirigeants : 78% redoutent que la transformation de leur organisation en entreprise 4.0 aboutisse à une exposition accrue aux attaques informatiques. 74% déclarent que leur entreprise est exposée aux attaques informatiques et 40% des entreprises ont déjà été la cible de cyberattaques dont 1 entreprise sur 3 de moins de 50 salariés. Pour se prémunir face aux risques de cyberattaque, 56% des dirigeants considèrent qu’investir dans la sécurité de leur système informatique est la priorité, seuls 9% estiment qu’il s’agit d’un investissement secondaire. Deuxième préoccupation majeure des dirigeants : la formation et le développement des compétences. 70% des dirigeants interrogés craignent un manque de compétences en interne pour être en phase avec les technologies de pointe et 68% redoutent des difficultés à recruter des collaborateurs qualifiés. Pour y faire face, 74% souhaitent former tous leurs employés pour homogénéiser le niveau de maîtrise des outils numériques et 68% prévoient d’organiser des groupes d’entraide pour partager les connaissances en interne. L’industrie 4.0 est même l’opportunité de développer des gains de compétences pour 77% des dirigeants interrogés. « Avant même l’obsolescence des équipements ou la réorganisation de la chaine de production, les dirigeants estiment prioritaire d’orienter les investissements dans la protection des cyberattaques et la formation des talents. Qu’ils soient interrogés sous l’angle des craintes, des opportunités ou des orientations d’investissements, ces deux thèmes liés à la cybersécurité et aux compétences reviennent systématiquement en haut de la liste. Au-delà des outils et de la technologie on voit ici bien une volonté de protéger en priorité les actifs stratégiques de l’entreprise.» déclare Gaël Lamant, Associé responsable Industrie Mazars France. « Le sujet central pour les grands groupes mais aussi et surtout pour les ETI c’est le capital humain : comment attirer et recruter, comment fidéliser, comment former aux nouveaux métiers et nouvelles technologies. Les RH, l’innovation, l’internationalisation sont autant de chantiers prioritaires pour dynamiser la compétitivité du tissu industriel français et de nos ETI et pour lesquels le capital humain est la clé du succès. » estime Marc Biasibetti, Associé responsable Middle Market Mazars France. |