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Jeux Vidéo : Phantom Doctrine, Test PC.
Posté par JerryG le 4/9/2018 14:00:00 Articles du même auteur

Loin des FPS qui défouraillent à tout va et consomment des munitions à foison, Phantom Doctrine joue dans une autre cour, la stratégie au tour par tour et emboîte le pas du fabuleux Hard West, et pour cause, ils ont le même père, Le Studio Creative Forge Games.

Alors autant le dire sans détour et sans ambiguïté, j’adore le genre, après avoir épuisé la trilogie X-COM, j’attendais un nouveau venu après l’excellent The Banner Saga 3, et Phantom Doctrine jaillit des sombres heures de la guerre froide, pour nous replonger dans l’histoire où les Russes et les Américains se disputaient au risque d’atomiser notre planète.

 



On retiendra surtout en avant propos, que c’est bien la 1ere fois que le genre « Guerre Froide » est abordé dans le jeu vidéo, sauf erreur ou omission de ma part. Et c’est vrai que cette période de l’histoire n’attire pas grand monde, conspiration, infiltration avec ses phases de légendes urbaines des années 19 45 à 1991… !!

Phantom Doctrine va-t-il enfin nous livrer les grands et terribles secrets de notre histoire ?. Sachez que Phantom Doctrine se meut dans la mouvance thriller-tactique, où le moindre faux pas et erreur de jugement se paient au prix fort.

Bon, je vous rassure, Phantom Doctrine s’apparente à une uchronie que différencier la réalité de la fiction risque bien de ne pas se trouver sous le talon aiguille de la belle pulpeuse Natacha, qui portait fièrement le drapeau de la mère-patrie tatoué sur sa fesse gauche...!

Vous voici à la tête d’une organisation confidentielle et par surcroit, secrète, « La Cabal » et votre but sera d’éradiquer une autre organisation internationale, mais criminelle cette fois-ci. Pour cela, vous seules armes seront l’espionnage, l’infiltration, la collecte d’information et au besoin, un peu de manière forte, délie les langues les plus tenaces.

 



A vous de choisir votre camp* au travers de 2 campagnes, incarnez un espion russe dédié au KGB ou celui d’un agent américain œuvrant sous le couvert de la CIA. (Oui, vous pourrez faire les deux campagnes).

Bien sûr, entendons nous bien, vous ne sauverez pas le monde tout seul et à la force de vos petites mains, non, pour mener à bien vos missions, vous aurez à disposition une batterie d’agents (vous en recruterez d’autres au fil de temps).

Fort de cette division d’agents, vous les enverrez aux 4 coins de la planète afin d’accomplir de nobles taches et d’autres plus ou moins avouables et peu recommandables.

Mêmes les caractères les plus trempés, finissent par craquer, alors usez de violence dans vos interrogatoires, jouez sur la manipulation mentale, sabotez, volez des documents, retournez des agents ennemis, payez des filles pas farouches et gourmandes (euh non, je m’égare là, désolé).

 

 

Enfin vous l’aurez compris, tous les coups s’autorisent dans ce jeu du chat et de la souris.

Nous sommes à l’aube des années 1983, l’organisation « The Conspiracy » à l’instinct criminel domine le monde, asservissement de nations par de viles manipulations, odieux chantages, exactions, en sont les mamelles de cette organisation… !

Mais comme la nature a horreur du vide, « The Cabal », l’organisation lumineuse de la Force, entend contrecarrer les plans des « méchants », quoique « The Cabal » s’inspire aussi des méthodes expéditives de «
En gros, les méchants restent des méchants pas gentils et les gentils de méchants gentils, usant et abusant des méthodes des méchants pour rétablir l’ordre serein, même s’il faut pour cela, écraser des pieds, froisser des susceptibilités et faire place nette grâce à un ménage systématique des zones infestées.

 



Apres avoir choisi votre camp*, votre chemin doit être tracé, mais sachez qu’il existe aussi une autre opportunité, celle d’une 3eme corporation, qui se révèlera quand vous aurez finalisé les intrigues de l’histoire.

Peaufinez votre personnage, car l’éditeur se révèle plutôt bien achalandé comme on dit, de quoi se faire un personnage aux petits oignons qui sera votre avatar du début jusqu’à la fin, alors prenez en soin, ce serait regrettable qu’il se fasse trucider aux premières échauffourées.

Par la création de votre avatar vous plongez directement dans les années 1980 sur un fond de jazz, mais dommage que cela reste succinct et pour tant cette période se veut plutôt riche en musique du genre.

Comme dans tous les romans d’espionnage, Phantom Doctrine n’échappe pas à son chapelet de collecte d’informations pour peaufiner ses missions et en garantir le succès aux moindres risques envisagés.

 



Cette partie un peu rébarbative finit par tuer l’immersion des débuts de missions, il faudra donc se faire violence, car nul n’échappe à cette phase et si vous voulez en savoir plus sur vos missions, il vous faudra jouer les besogneux administratifs.

Mon maître me disait : « Connaît aussi bien tes ennemis que tu te connais toi-même » et « n’oublie pas que : qui détient l’information, détient le monde ». Alors, déployez vos agents, collectez les informations et déjouez les complots et éradiquez la menace sur le monde.

Mais avant de vous lancer sur le terrain, vous allez passer de nombreuses heures au bureau à analyser tous types de documents et d’informations que vous relierez entres-elles, afin de déterminer la dangerosité de la menace et d’agir en conséquence.

Et le plus terrible dans tout ca, c’est que cette phase de jeu est obligatoire, vous n’y échapperez pas et vous ne pourrez en faire l’impasse.

 



Reliez les mots clés avec les indices significatifs et vous goûterez à la substantifique moelle de l’intrigue espionnite, car delà, jaillira la lumière et votre cible se dévoilera au grand jour et au moment opportun où vous pourrez frapper avant l’irrémédiable.

Sachez aussi que vos ennemis ne chaument pas pendant que vous œuvrez à les détruire, eux aussi font des plans sur la comète, recoupent des informations afin de découvrir vos planques secrètes ou votre « QG », alors, ou vous déménagez à temps ou pris dans le maelström de l’étude de documents, les ennemis débarquent au sein de votre QG, et il vous faudra combattre pour la survie du Clan.

Tout ceci ne serait que promenade dans un champ de blé, et bien trop simple à gérer, alors il vous faudra aussi veiller sur notre propre clan, car au sein des brebis, un loup peu revêtir l’habit de l’agneau et déjouer toutes vos actions, cette partie stressante ajoute un stress additionnel à l’ambiance déjà glauque.

 

.



Alors, la confiance n’étant pas de mise, « 100 fois sur le métier remettre son ouvrage » me disait mon maître, examinez bien les fiches techniques de vos agents, ainsi que leur parcours.

A votre disposition quelques moyens persuasifs de bien connaître votre entourage, comme la fameuse salle d’interrogatoire (MK Ultra) aux senteurs humides et à l’atmosphère poisseuse où vous jouerez les lavandières de cerveau et vous pourrez aussi réactiver des agents dormants par le biais d’une simple phrase annoncée.

Ne cherchez pas à en découdre immédiatement, analysez des centaines de documents, passez des auditoires, recoupez vos informations, tirez-en de bonnes conclusions et agissez sous le couvert de votre enthousiasme à assurer la paix sur notre monde et si même pour y parvenir vous deviez utiliser la force.

 



Je ne saurais affirmer que Phantom Doctrine calque X-COM, il ne joue pas dans la même cour. Les phases de combat restent bien molles, les ennemis semblent ne rien entendre et voir ou alors, tout entendre et tout voir que l’on se demande bien quelle erreur a-t-on commise.

Quant aux trajectoires des balles, autant jouer à pile au face, vous aurez autant de chance de réussir un coup critique. Vous me comprendrez quand vous y jouerez. Mais a trop vouloir rendre réalistes les choses (trajectoire des balles, murs et fenêtres, etc.), on finit par s’écarter du plaisir de jouer et le Gameplay s’en ressent.

Heureusement que chaque mission terminée avec succès apporte son lot de récompenses et d’items directement utilisables pour personnaliser les divers équipements, cela fait oublier les longues, car comptez quelques dizaines d’heures de jeu pour en arriver à vos fins et le mode multijoueur (1vs1) n’apporte rien en terme de passion. (Juste mon avis).

 



Phantom Doctrine se laisse jouer, mais devient très vite répétitif et les longues heures d’étude de documents pèsent sur le Gameplay qui se place bien en dessous de celui de X-COM, qui fait la part belle à la stratégie/action.

Alors entendons-nous bien, il m’a fallu 4 bonnes heures de jeu (oui je sais, ma femme me le dit souvent que je suis lent), pour me plonger réellement dans l’ambiance de celui-ci. Dommage que cette phase d’étude n’ait pas été automatisée, le Gameplay n’en aurait été que meilleur.

 

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