Les preuves ne manquent pas pour démontrer que la fraude au distributeur automatique est en forte augmentation.

Selon un rapport récent (août 2009) de l’agence Enisa (European Network and Information Security Agency), les attaques physiques au distributeur automatique sont en augmentation de 149% par rapport à 2008. De plus, l’European ATM Security Team (East) a constaté une augmentation de 640% du nombre de fraudes à la carte au cours des 6 premiers mois de l’année 2009 (de 141 à 1 045 incidents) par rapport à la même période en 2008.

Les pertes pécuniaires de ces incidents ont augmenté de presque 900%, passant de 0.59 millions à 5.8 millions d’euros. L’intention malicieuse derrière ces attaques est de voler les codes PIN et les cartes de ces personnes afin de procéder à des transactions frauduleuses.

La situation pourrait-elle être résolue s’il existait une solution alternative aux codes PIN ?

Cecile Boyer, directrice du développement sur le marché français chez GrIDsure, affirme son point de vue :

« Les codes PIN traditionnels sont depuis longtemps le “talon d’Achille” de la sécurité au distributeur automatique, car même si vous essayez de le protéger des regards indiscrets, le malfaiteur pourra le découvrir de différentes manières. Il pourra regarder par dessus votre épaule, installer une caméra cachée sur le distributeur ou utiliser d’autres prouesses techniques (telle que le clonage de cartes). Il existe des solutions alternatives rentables et simples aux codes PIN, capables d’enrayer significativement la fraude au distributeur automatique. Les banques devraient investir dans ces nouvelles technologies plutôt que de remplir les poches (déjà bien remplies) des fraudeurs.

Une alternative viable et éprouvée pour les banques est d’offrir à leurs clients une solution plus facile et plus sûre pour protéger leur identité et pour s’authentifier au distributeur automatique. L’esprit humain se rappelle plus facilement des formes et motifs que des mots et numéros. Que se passerait-il si, au lieu d’entrer toujours le même code PIN, les clients entraient un code correspondant à une forme… code qui serait à usage unique ? En supprimant l’élément principal au cœur des attaques physiques au distributeur automatique – le code PIN – nous espérons constater une inversion de la tendance et ainsi réduire la fraude au distributeur automatique. »

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