C'est avec une certaine appréhension que nous avons enfilé la combinaison de l'ingénieur muet de Dead Space, Isaac Clarke, les premiers épisodes de Dead-Space nous avaient donné un avant goût de la terreur dans l'espace, Electronic-Arts / Visceral Games ont tordu le cou à une vielle légende urbaine qui dit que "dans espace, personne ne vous entend(ra) crier", Dead-Space 2 va encore plus loin dans l'horreur.
Les amateurs de Science-Fiction feront immédiatement le parallèle avec une référence dans le genre et ce, dès la cinématique d'introduction, l'Ishimura sera le Nostromo et Isaac Clarke, le Lieutenant Ellen L. Ripley (Alien), décidément l'histoire n'est qu'un éternel recommencement.
Que ce soit le Lieutenant Ellen L. Ripley ou Isaac, ces héros intergalactiques souffrent de la même malédiction, ce sont des héros malgré eux, mais des héros maudits en proie aux éternelles questions existentielles de tout un chacun, la peur de l'inconnu, la culpabilité d'abandonner les siens et surtout la colère et la rage, tous ces Nécromorphs doivent disparaître pour le bien de l'humanité, tout comme dans Mass-Effect 1 et 2 où le commandant Sheperd poursuit les "Récolteurs" pour les exterminer..
Isaac a donc survécu aux ténèbres de l'Ishimura, comme Ripley d'ailleurs dans le Nostromo, on aurait pu penser que les petits gars de EA/Viscéral se seraient reposés sur leurs lauriers, en exploitant le thème du Survival-horror, pour y décliner une suite de niveaux plus ou moins intéressants, mais que nenni, disons le tout de suite, chez Visceral Games, ce sont de grands malades perturbés, à l'instar des réalisateurs de la Saga SAW, et chaque épisode de la série garantit le frisson.
Si jusqu'à présent Dead-Space vous avait un peu émoustillé en flirtant avec la peur, ce second volet monte d'un cran dans l'immonde, maintenant vous n'avez jamais eu aussi peur et vous allez connaître pour une fois ce que signifie le mot : Terreur.
Dans Dead-Space, Isaac s'en est sorti à bon compte, la meute des Nécromorphs déchaînés et assoiffés de sang ainsi que le Monolithe ont été éradiqués, réfugié sur une planète, Isaac se remet de ses blessures physiques, car question mental, il en demeure tout autre, les cauchemars refont surface avec une indicible peur au ventre, qui détourne même les héros, d'un noble but !
Pourtant, Isaac reprend du poil de la bête avec cette même détermination qui en a fait l'ingénieur que l'on connaît, quoique pour le terme ingénieur, nous avons plutôt l'impression qu'Isaac fait plus penser à un Trooper qu'à un ingénieur, car ici, les seuls outils de notre héros seront comme dans les opus précédents, des armes de destruction massive à défaut de PC portable ou de trousse à outils du parfait ingénieur embarqué sur un croiseur interstellaire.
Domange, on aurait pu penser qu'Ea/Visceral en aurait profité pour nous concocter quelques niveaux avec des passages où Isaac aurait fait preuve de ses talents d'ingénieur, pour pirater des systèmes informatiques, dériver des sources d'énergie à des fins de pièges diaboliques dans le seul but de se venger des Nécromorphs qu'il aurait fait frire à la sauce Haute Tension.
Peut-être qu'Isaac enfin de compte est devenu plus humain et plus magnanime ? Maintenant plus de répit pour les sales bestioles, après les avoir démembrées pour les voir réduits à l'état de larves ensanglantées, Isaac n'hésite pas à les occire définitivement avec de bons coups de pieds, pour les écraser.
"Un bon Nécromorph est un Nécromorph mort" se dit Isaac, tout au long du dédale oppressant des couloirs du vaisseau, qui sont plus étriqués qu'un accès dans les catacombes, c'est certain, le ressenti d'étouffement a été ici multiplié par 4, une bonne façon d'avoir peur, ambiance terreur garantie, EA/Visceral ont su mélanger allègrement les ingrédients d'une bonne recette qui fait peur.
Pour équilibrer les choses, entre les couloirs sombres et mal famés, de nouvelles têtes voient le jour, on parle ici du bestiaire qui s'enrichi (Raptor) et surtout du nombre de "saloperie" plus immondes les unes que les autres qui vous donneront du fil à retordre, notamment dans les derniers chapitres ou EA/Visceral Games, se sont laissés aller pour nous délivrer, 3 chapitres de pure poésie d'une tuerie non-stop, de quoi vous dégoutter pour quelques temps des salaisons (Charcuterie) les plus réputée
Du début de cette nouvelle aventure jusque sa fin, vous n'aurez pas le temps de vous reposer ou de souffler, les occasions de sursauter d'effroi ne manquent pas, que l'on se rassurera, pour faire face à toutes ces "Engeances" votre arsenal lui aussi a été enrichi.
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