Nous entendons parfois que la virtualisation n’a rien de nouveau. Il est vrai que le secteur informatique parle de la virtualisation et l’utilise depuis des années, voire des décennies. Pourtant, en moyenne, seuls 30 à 40 % des applications et des serveurs commerciaux d’envergure internationale ont été virtualisés nous confie Laurent Bartoletti, Product Marketing Manager chez HDS France.

Et même après plus d'une décennie de produits fiables dédiés à la virtualisation de systèmes distribués, la première « vague » d'adoption et de déploiement est bel et bien d'actualité. Cependant, les choses vont devenir vraiment intéressantes avec la phase suivante d’adoption, de déploiement et d’innovation dans le contexte des hyperviseurs : la « deuxième vague ».

La fin de la première vague

Sans entrer dans trop de détails, voici un petit rappel des grandes étapes de la virtualisation : La technologie de virtualisation est apparue dans les années 60, lorsqu'un économiste du nom d'Everett Rogers nous a communiqué le modèle standard d’adoption des technologies par les clients. Le modèle de « diffusion de l'innovation » d’Everett a introduit le concept d’« adeptes précoces » et se montre encore étonnamment précis après une quarantaine d’années. Le modèle peut être divisé en 3 vagues. La première vague concerne les premiers 10-20 % d’adoption de la technologie sur un marché donné, la troisième vague les derniers 10-20 % (les « retardataires ») et la deuxième vague les 60-80 % intermédiaires. La deuxième vague représente la majorité des parts de marché, des revenus et des profits générés et obtenus au milieu de la courbe. Elle est le marché et pose les bases qui permettront de tirer profit de la vague suivante présentant une technologie de rupture, innovante ou transformatrice.

La première vague arrive à maturité, car la plupart des organisations ont effectué une certaine virtualisation de leurs serveurs, de leurs infrastructures de stockage ou réseau et déployé un ou plusieurs hyperviseurs en tant que nouvelle couche technologique de l'infrastructure hébergeant leurs piles de systèmes d’exploitation et d’applications. A la fin de la deuxième vague, 70 à 80 % des serveurs d’applications auront été virtualisés, soit plus du double de la moyenne actuelle. Et si le taux d’adoption continue sur sa lancée, tous les éléments sont réunis pour que cela se produise d'ici quelques années.

Des moteurs d’activité inchangés

Si l’impact de la virtualisation des serveurs d’applications sur la gestion du Data Center est tellement grand, pourquoi continuer ? Malgré le bon départ ayant suivi leur adoption de virtualisation de serveurs, de nombreuses organisations considèrent que les défis à l’origine de leur choix sont toujours d’actualité :

- La croissance des données s'est montrée insensible à la récession et ne cesse de s’accélérer.

- La mobilité sur le lieu de travail a augmenté et le nombre de dispositifs à partir desquels les personnes espèrent se connecter sans difficulté continue d’évoluer.

- La culture de travail internationale « toujours en ligne » suppose encore plus activement que les données soient disponibles à tout moment.

- La promesse d’« amélioration à moindre coût » de la virtualisation peut être tenue en réduisant le budget informatique grâce à l’exécution d’un nombre croissant d'applications, de systèmes d'exploitation et de MV sur un nombre réduit de serveurs physiques.

L’informatique gagne en puissance, la gestion informatique en complexité

Lorsqu’il s’agit de gérer l’infrastructure informatique, les défis prennent un aspect fonctionnel et dimensionnel. L’entreprise s’appuie de plus en plus sur l'informatique, tout s'accélère et l'extraction de données fraiches à partir de montagnes de données brutes devient un avantage concurrentiel significatif. En parallèle, les organisations passent de centaines de serveurs virtuels à des milliers, voire des dizaines de milliers. Avec leur augmentation, la gestion devient également plus complexe et chaque demande se répercute sur l’infrastructure de stockage.

C’est à ce stade de l’adoption que les leaders informatiques doivent être conscients que les systèmes de stockage prenant en charge la virtualisation de leurs applications à faible risque et non vitales pourraient ne pas résister aux demandes de virtualisation d'applications cruciales de plus en plus nombreuses et complexes. Autrement dit, la virtualisation est une technologie de rupture transformatrice qui agit sur chaque couche de l’infrastructure informatique. Dès lors, il est primordial d’envisager et privilégier une infrastructure de stockage développée pour des applications et des systèmes d’exploitation, qui a fait de la virtualisation son fer de lance depuis cinq générations.

Un nouveau mode de pensée

Alors que les leaders en matière de commerce et de technologie tiennent compte de l'impact stratégique des technologies telles que la virtualisation et de l’incroyable valeur / potentiel des systèmes d'archivage de données, de contenu et d'information, leur approche est en train de changer. Puisqu’elle est vraisemblablement la technologie la plus importante à ce jour, ils ne privilégient pas la virtualisation pour résoudre un problème de capacité ou un cas isolé de gestion de serveur. Comme l’ADN qui constitue le socle de la vie, la virtualisation est devenue le moyen de survivre, d'évoluer et de s'épanouir dans un Data Center.