687 contenus illicites ont été retirés dans le monde en 2012 à la suite des actions menées par Pointdecontact.net, soit 20% de plus qu’en 2011. En France, 83% des contenus illicites signalés par le service aux hébergeurs français ont été supprimés.
Un chiffre qui grimpe à 100% dans le cas des contenus pédopornographiques. En matière de lutte contre les contenus illégaux sur Internet, la suppression des données à la source semble prouver son efficacité.
Des statistiques 2012 globalement stables…
Sur les 7195 contenus choquants signalés par les internautes en 2012, 1821 ont été considérés comme illicites au regard de la loi française par le service Point de Contact. Même si la différence d’appréciation du danger entre le grand public et les experts semble encore importante, la stabilité du nombre de contenus transmis par les utilisateurs depuis plusieurs années montre bien que les internautes ont durablement acquis le réflexe du signalement.
Sur ces 1821 contenus manifestement illégaux, 778 ont été transmis aux autorités. Parmi eux, 290 contenus illégaux localisés en France ont été transférés aux hébergeurs identifiés, tandis que 300 ont été localisés dans un pays membre du réseau international INHOPE* (le réseau international de points de contact pour lutter contre la pornographie enfantine via Internet), et transférés au partenaire compétent.
Par ailleurs, les contenus pédopornographiques (43,5%) et les contenus choquants accessibles aux mineurs (25%) représentent les deux catégories les plus identifiées par les internautes. Une tendance générale, qui se confirme après analyse par le Point de Contact, même si les pourcentages s’inversent : au final, ce sont les contenus choquants accessibles aux mineurs qui représentent plus de la moitié des contenus illégaux qualifiés par la plate-forme (52,2%), suivis de près par les contenus pédopornographiques (36,7%).
… mais des signalements plus pertinents
La plate-forme Point de Contact est opérée par l'Association des Fournisseurs d'Accès et de Services Internet (AFA), sur la base des signalements envoyés en ligne par les internautes. Les chiffres de son bilan 2012 montrent tout d’abord une meilleure perception des infractions par les utilisateurs. Ainsi 21% des contenus pédopornographiques signalés au service Point de Contact ont été qualifiés comme tels par les experts, contre 16% l’année dernière.
Le bilan met également en avant le rôle actif de l’ensemble des homologues du réseau international INHOPE, qui adressent au Point de Contact des signalements de contenus pédopornographiques hébergés en France déjà analysés par eux, et donc pertinents. En 2012, 272 contenus pédopornographiques ont été adressés au Point de Contact par ses partenaires membres du réseau INHOPE.
L’augmentation du nombre de contenus pédopornographiques avérés en 2012 se ressent également au niveau des retraits : on observe une hausse de 90% du nombre de suppressions à la source de contenus pédopornographiques dans le monde (614 en 2012 contre 324 en 2011).
Enfin, les Etats-Unis restent en tête en matière d’hébergement de contenus pédopornographiques (30%), suivis des Pays-Bas (7%), de la Russie (6.3%), du Japon (4.6%), du Kazakhstan (3.5%) et de la République Tchèque (2%). La totalité des contenus pédopornographiques signalés aux homologues et aux autorités russes, thèques et du Kazakhstan a été retirée. Un résultat presque aussi honorable aux Etats Unis avec 94% de retraits (contre 90% en 2011). En tout, c’est près de 83% des contenus
pédopornographiques qui ont été retirés à l’étranger en 2012, et 100% en France.
« La lutte quotidienne contre les contenus attentatoires à la dignité humaine sur Internet nécessite une implication des internautes en amont, qui passe par le signalement des contenus choquants. Les chiffres tendent à prouver que la sensibilisation du grand public est l’un des moyens à encourager quand il s’agit de lutter contre la criminalité en ligne et hors ligne », conclut Carole Gay, Responsable des Affaires Juridiques et Réglementaires à l’AFA.
* Le réseau INHOPE permet d’obtenir le retrait à la source de contenus pédopornographiques dans 37 pays du monde, grâce aux actions du Point de Contact et de ses 42 homologues internationaux. Lorsqu'une enquête est nécessaire pour un contenu illégal hébergé à l’étranger, l'Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l'Information et de la Communication (OCLCTIC, Direction Centrale de la Police Judiciaire) saisit Interpol. |