Jeux Vidéo : Blackguards de Daedalic Entertainment, test PC.

Date 14/3/2014 12:00:00 | Sujet : Jeux Vidéo

Je me souviens de mes premiers pas avec le jeu de rôle au tour par tour, cela remonte à loin, du temps d'IceWind Dalle, ce n'est pas peu dire. Je n'ai jamais vraiment quitté ce genre de jeu, qui se fait assez rare, depuis l'excellentissime Xcom, j'avais envie de retourner à l'époque Heroic-Fantasy avec le jeu de Daedalic : Blackguards, toutefois avec une certaine appréhension.


Si ma mémoire ne me trompe pas, Blackguards se veut le premier essai de Daedalic dans le monde du RPG au tour par tour, car en temps normal, l'éditeur est plutôt connu pour ses jeux de type Point & click que s'arrachent les joueurs. Comme dans tous les jeux de rôle, vous êtes le héros, sauf qu'ici vous débuter votre aventure avec une accusation de meurtre, vous allez donc être exécuté en place publique, afin de servir d'exemple.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous êtes innocent, vous souhaitiez juste porter secours à une pauvre malheureuse princesse qui s'est faite dévorer par un loup affamé et sanguinaire. Mais votre action a échoué et les gardes vous ont surpris aux pieds de l'infortune. Même le médecin légiste a eu du mal à reconstituer le corps, c'est dire le carnage!.

Mon maître me disait : " A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire." Sauf que dans ce cas, votre seule chance d'échapper à la "guillotine", réside dans le fait qu'il vous faudra vous évader de la cellule dans laquelle vous avez été jeté. Et pour votre chance ou pour votre plus grand malheur, vous aurez l'appui de 2 compagnons d'infortune, mais attention, ici pas de héros, vos acolytes sont un nain pyromane et un mage, trousseur de jupons. Autant le dire tout de suite, une véritable équipe de bras cassés.

Mais on se rassurera, vous êtes motivé, vos compagnons aussi, il faut que la vérité éclate au grand jour et aux yeux de tous, vous devez redorer et restaurer votre blason, il en va de votre honneur. Si la trame du jeu se résume ainsi, il ne faudrait pas croire que le jeu manque d'intérêt, au contraire, aussi, je vous conseille de faire preuve de patience, de tolérance et d'abnégation comme me le disait mon ami Phil H. et mon maître : "100 fois sur le métier, remettre son ouvrage".

 

 

 

 

 

 

 

 

Le premier chapitre du jeu, sert de tutorial et vous êtes parti pour à peu près 4 heures de jeu, pour apprendre les mécanismes de base.. ce ne sera pas évident pour ceux qui n'ont jamais joué aux RPG régis par la règle de Donjon & Dragon, le résultat d'une action étant celui d'un lancé de Dé à 6 ou 8 faces.

Les chapitres suivant seront beaucoup plus intéressants et palpitants, pour tant soit peu que vous vous ayez tracé une stratégie de prudence et de frappe cohérente. Vous êtes le maître de la troupe, vos compagnons exécuteront vos ordres à la lettre et sachez que le danger rode au moindre recoins et détours, alors "prudence est mère de sûreté".. Raisonnez en général.

Comme dans tous les jeux de rôle, ce sont dans les villes et autres villages, que vous ferez des rencontres, notamment avec les marchands, histoire d'échanger quelques écus en Or contre armes, bagages et autres denrées, indispensables à tous aventuriers qui se respectent et n'oubliez pas de taper la discute avec les PnJ.

 

 

 

 

 

 

 

 

Par contre ne vous attendez pas à un Open-World, le mécanisme du jeu se résume en 2 mots, à une avancée correspond une cinématique, histoire de vous compter l'histoire et entraîne donc un combat et ainsi de suite.

Vous obtiendrez des quêtes secondaires à réaliser si vous discutez avec les PnJ, tout en débloquant de nouveaux horizons au fil de votre progression, mais avant de vous jeter dans la gueule du loup, il faudra créer votre personnage, la partie "fun" des RPG, alors sortez les tranchoirs et autres Claymores, il vous faudra tailler dans le vif.


Si le mode "Expert" de la customisation de son personnage se veut plus détaillé dans l'attribution des compétences et autres attributs, dans un premier temps, optez pour le mode "Normal" afin de vous familiariser avec les notions de : Force - Dextérité - Intelligence - Charisme - Attaque - Parade - etc. Mais en fin de compte, le paramétrage de son personnage se veut simple et pas vraiment poussé, tout du moins pour l'aspect physique, qui se contente de quelques Skims, taillés au hachoirs.

Mais attention, ne nous méprenons pas, les graphismes de Blackguards n'ont pas le sculptural de Beyoncé, mais n'entache en rien l'attrait du jeu et de son GamePlay, même si je pense que l'éditeur aurait pu faire un gros effort dans le Design, surtout à notre époque, où les machines des Gamers * ne s'éclatent que dans les hautes sphères. .

 

 

 

 

 

 

 

 

"Mais peut importe le vin, pourvu que l'on ait l'ivresse" me disait aussi mon maître et là, si vous persévérez à bien faire le tutorial et à mettre en application votre apprentissage de jeune Padawan du RPG à l'époque Héroic-Fantasy, je vous promets du fil à retordre et des combats passionnant, avec une intrigue, digne d'un roman de capes et d'épées. Si vous oubliez les bases fondamentales par la routine qui s'installe et l'inattention qui fait faire bien des bêtises, l'échec sera cuisant, ce qui me valu alors, la perte de la Baronne.

Ceux qui connaissent bien Daedalic, remarqueront que l'éditeur n'a pas oublié les racines de son succès ( les jeux de Point & Clic ), Blackguards ne fait pas exception, même si au départ et à la fin ce jeu demeure un RPG, les tableaux représentatifs des villes et villages où vous ferez vos emplettes, courses diverses et glane d'information, demeurent des tableaux de jeu de Point & Clic. Comme me le disait mon maître : "chassez le naturel et il revient au galop."

Ah, oubliez la partie exploration du jeu, elle  n'existe pas, ainsi que les quêtes de type "UPS - DHL - Flex - Etc.", votre chemin a été balisé et nul ne pourra s'en écarté, cela n'a pas été prévu dans le script. Une courte narration sous forme d'un tableau d'introduction vous téléporte directement dans la zone de combat. Et ce, tout au long du jeu, ce mécanisme inébranlable se mettra en place, ne vous laissant aucune initiative.

 

 

 

 

 

 

 

 

Alors un conseil d'ami : avant de vous précipiter vers cette nouvelle destination ou quête, faites l'inventaire de vos paquetages, achetez les denrées nécessaires à l'expédition, n'oubliez pas de dormir pour recharger les batteries de vos compagnons, car en plein combat, vous ne pourrez plus rien faire.

Avant chaque changement de tableau, armez vos compagnons, restaurez-les et sauvegardez, car si les premiers combats vont vous semblez faciles et vous faire croire que vous avez acquis la maîtrise du maniement d'armes et/ou des sorts, tout en sachant planifier une tactique de combat,  la mort rode après chaque action, Blackguards est un jeu de RPG au tour par tour, cela signifie que c'est un peu comme aux Échecs, planifiez plusieurs coups d'avance afin d'avoir un avantage certain sur une horde de bandits encouragés par leur chef.

 

 

 

 

 

 

 

 

Votre avancée dans les niveaux se fera en remportant des combats et en accomplissant des quêtes, outre la quête principale du jeu, vous aurez aussi l'occasion d'accomplir des quêtes pour les personnages environnants et aussi pour vos compagnons de fortune. Toutes aventures se veulent bonnes à prendre, cela forgera votre esprit de chef d'équipe et c'est du combat (99 % du jeu) que vous tirerez la puissance et la gloire, aux risques même, de jouer les Pyrrhus, car la victoire a un goût de miel.

Bien sûr, on reprochera l'interface un peu rébarbative de Blackguards, une espèce de roue des actions et des pouvoirs, propres à chaque compétence des personnages de votre équipe, mais je dois le reconnaître, une fois bien assimilé le mode de déplacement de vos compagnons et l'interaction de ladite roue, vous vous sentirez beaucoup plus à l'aise. Pour bénéficier de cette aura de magnificence, il vous faudra quelques heures de maîtrise du jeu.


Avant chaque action de combats, vous aurez une petite cinématique contextuelle pour vous expliquer le pourquoi et le comment avant de passer aux choses sérieuses, car la guerre est une affaire sérieuse. De cape et d'estoc, vous aurez à combattre, montres et humains, tout aussi hostiles les uns que les autres, sans oubliez que quelques fois, il vous faudra sauver des vies.

Blackguards le jeu de rôle au tour par tour, permet de planifier ses stratégies de combats au corps à corps et/ou à distance. Voici le principe qu'il ne faudra jamais oublier quand vous jouerez à ce jeu, prenant :

Chacun de vos personnages dispose d'une somme plus ou moins importante d'hexagones de déplacement et d'action. Il y a la zone bleu-claire qui entoure le personnage, tant que vous vous déplacez dans cette zone, vous pourrez effectuer une action : déplacez votre personnage de 5 case, affichez la roue des pouvoir, sélectionnez l'action et tirez.

 

 

 

 

 

 

 

 

A fortiori, si vous vous déplacez dans la zone bleu foncée, vous positionnerez vos personnages plus en avant de la scène de combat, mais vous aurez épuisé votre capital action, il vous faudra attendre le tour suivant. Voici ma tactique de combat au tour par tour. Les mages et autres archers restent en arrière et pilonnent les ennemis à distance, les chevaliers et autres voleurs en première ligne pour le corps à corps. ne laissez jamais l'un de vos compagnons loin du peloton.

Chacun des membres de votre troupe, doit pouvoir intervenir dans un rayon de 6 cases de déplacement.

Le jeu de rôle au tour par tour est régi à des règles, ici rien de nouveau, il faut appliquer la règle du déplacement et de l'action. Toutes les initiatives vous reviennent de droit, à vous de diriger vos compagnons sur le terrain. C'est à partir de la roue des actions (propre à chaque personnage) que vous sélectionnerez l'action à réaliser. En attendant la riposte de vos ennemis.

 

 

 

 

 

 

 

 

Certains pourraient me dire que cette action au travers d'une roue se veut un peu fastidieuse à la longue et qu'il est préférable de passer par la barre des sorts, en haut de l'écran, alors je dirais que les 2 méthodes peuvent être utilisées, chacun choisira en fonction de son style de jeu. Tout au long du jeu, je suis resté avec cette roue.

Pour chaque action de la roue sélectionnée, vous aurez un pourcentage de réussite affiché sur l'ennemi concerné. Alors c'est avec un rictus sarcastique que l'on se dit que l'ennemi va passer de vie à trépas quand un indice de 70 ou 80 % de chances de réussite vient confirmer l'action. Et là, catastrophe, le coup ne porte pas toujours ses fruits. Grrrr ! Vous êtes frustré au point de ne plus comprendre le pourquoi du comment.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais l'on se rassurera, la victoire d'un combat ne se résume pas à un pourcentage de chance de réussite d'une martingale, mais plutôt à votre style de jeu et surtout à votre stratégie de combat, même si quelque fois vous compterez sur la stupidité de vos ennemis qui viendront mourir sous vos coups de tranchoirs. les combats demeurent trépidants et passionnants, vous en aurez pour votre argent.

N'oubliez pas non plus que l'action directe ne prévaut pas toujours sur la réflexion. Ainsi certain composants du décor peuvent interagir. Vous pourrez afficher à l'écran, les éléments de décors "destructibles, via la touche V" afin de vous en servir contre vos ennemis. Renverser un tas de pierres stocké en haut sur un lit de rondins, pour écraser vos ennemis imprudents. Détruisez systématiquement les fontaines de jouvence qui à intervalles réguliers, redonne de la vie à tous êtres dans son rayon.


Si le mécanisme du jeu mis en place (cinématique - combat) vous semble usant à la longue et bien au fil de votre aventure, vous découvrirez un scénario enrichit et une histoire captivante, agrémentée par de nombreux combats variés où la stratégie sera évidemment de mise, Daedalic nous offre alors un jeu à l'action haletante.

C'est donc au début de chaque transition qu'il vous faudra vous armer de toutes vos compétences et de ne rien oublier avant le départ, car une fois en situation, vous ne pourrez plus changer les affectations d'armes, d'armure, de potions, etc. de vos compagnons, le script vous l'interdit. C'est un peu rageant d'ailleurs, car si vous avez mal estimé les éventuelles forces en présence, vous risquez l'issue fatale. Alors, un petit conseil comme me disait mon maître : "Abondance de biens, ne nuit pas"

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme vous pouvez embarquer 3 "set" de composition d'armes, profitez-en, même si vous n'êtes pas doué pour les armes de jet, emportez-en une avec vous et remplissez vos sets, on ne sait jamais "un homme averti en vaut deux!" et sur le terrain cela peut faire la différence. car ainsi en période de pénurie de flèches ou de carreaux incendiaires, sortez la hallebarde ou le tranchoir, vous saurez alors, toujours vous défendre.

Ainsi, mon chevalier, embarque une épée et un bouclier pour le 1er set, une épée à deux mains dans le 2eme set et deux cimeterres dans le set 3, il vous faudra alors avoir la capacité dédiée, tandis que pour vos compagnons, eux aussi disposent de 3 set d'armes, depuis les armes de corps à corps, en passant par les armes de jet et de distance. Et n'oubliez pas de chercher chez les marchands des ceintures à grandes capacité afin d'y déposer, potion et autres filtres de mana ou d'antidotes de poison.

Je ne sais pas pour vous, mais moi, avec toutes ses arborescences de compétences, d'aptitude au combats, de sort, etc. je m'y perds un peu. Alors je ne développe que certaines de ces capacités au lieu de me disperser tous azimuts. ma prédilection va au combat corps à corps, alors je mets mes points dans le maniement des épées, de la vitalité et de la dextérité, sans négliger d'autres compétences directement dédiées à ces capacités.

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien qu'il y ait des imperfections dans ce jeu, pour un RPG je m'entends, j'ai regretté le fait que l'éditeur n'ait pas pris la peine de nous localiser le jeu dans notre belle langue, de s'être contenté de sous-titre plus ou moins bien traduit et de nous avoir affublé de voix originales si médiocres, que je vous conseil de tout couper et d'écouter votre musique préférée, le rendu n'en sera que meilleur.

Les amateurs de Stratégie au tour par tour comme moi, apprécieront les mécanismes du jeu, car Blackguards offre une vraie alternative aux RPG traditionnels, ce sera alors une autre façon de se divertir, même si les graphismes datent un peu et que les restrictions d'équipement en combat, empêchent un approfondissement de la tactique.

On retiendra surtout le GamePlay de Blackguards, notamment les interactions avec les éléments de décor, utilisables contre l'ennemi. On appréciera aussi la variété des sorts et des arbres de compétences, de quoi se forger un personne aux petits oignons, sans oublier la customisation de vos compagnons.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le jeu va vous tenir pour une bonne trentaine d'heures de jeu intense avec une graduation bien maîtrisée de la difficulté, même si le scénario tient sur un format de mouchoir de poche. D'ailleurs, si c'est la première fois que vous jouez à un RPG au tour par tour, je vous conseille de faire le chapitre 1 qui sert de tutorial en difficulté "facile" afin d'appréhender parfaitement la stratégie au tour par tour, puis de monter en puissance, vous en tirerez la substantifique moelle comme me disait mon maître.

 

 

 

 

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Machine de test :

Test réalisé sur un PC Business/Gamer, proc. Intel Core i7 à 3,67 GHz - 16 Go de Ram DDR3 Kingston HyperX - PNY-GeForce-GTX 680- 2 Go DDR5 - Ecran Dell S 2742 L, de 1920*1080 - ratio de 16/9, options graphiques au mieux, SSD Sandisk de 480 Go + DD 1 To, sous Windows 7 Pro, Clavier Steelseries-Apex, Souris Gaming Steelserie-Rival, Tapis de souris Roccat-Hiro, Hub Roccat-Apuri. Ensemble audio Logitech 2.1- Z523. Casque-Micro SteelSeries H.





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