Jeux Vidéo : The Witcher III, test PC

Date 1/6/2015 12:00:00 | Sujet : Jeux Vidéo

En règle générale, quand j’écris mes articles, je suis une certaine chronologie plus ou moins rationnelle et bien pour une fois, je vais déroger à cette règle et commencer mon article par la fin. En gros, je vous donne mon avis bien avant votre lecture finale. Tout comme dans le jeu The Witcher III, je vais vous donner le choix et à vous alors de prendre une décision, oui vous aurez donc à décider, ce qui aura évidemment un impact sur la suite de ce récit, je m’explique :


1*/ Courrez acheter ce jeu, c’est un monument du RPG et du jeu vidéo de ces 10 dernières années, inutile de continuer votre lecture, ce ne serait que peine et temps de jeu perdu… !

2*/ Continuez votre lecture, tout en sachant que les mots qui suivent ne sont en réalité qu’un pâle reflet de la densité, de l’émotion, de la grandeur, de la profondeur du jeu lui-même… !

 



Si vous liez cette phrase, c’est donc que vous restez un petit moment avec moi, à lire ma prose et vous ne le regretterez pas, même si parfois j’ai tendance à me disperser dans mon récit, car il ne faudra pas l’oublier non plus, mais le jeu The Witcher III se veut un « open World ». Alors quand vous aborderez le jeu, vous aurez aussi tendance à batifoler ici et là, car la vie est présente à tous les endroits.

Il y a tellement à faire, à admirer que les plus boulimiques d’entre-nous, auront envie de tout voir, de tout savoir, de tout découvrir en une seule rasade de vin ingurgitée à la taverne du premier village rencontré. Eh bien, tempérez vos hardeurs et suivez mon conseil, tant que vous n’aurez pas atteint le niveau 5, je vous déconseille de vous lancer dans l’exploration du monde de The Witcher III.

En effet, la vie se développe d’elle-même et les monstres qui peuplent les différentes régions ne voient en vous que l’avenir éphémère d’un bon repas et leur niveau de vie reste bien souvent supérieur au vôtre, alors comme me disait mon maître : « Le courage réside aussi dans la fuite éperdue ». Vous reviendrez faire la fête avec les gargouilles le moment venu quand votre épée d’argent se sera rassasiée de la liqueur de vie des immondices grouillantes.

 



Mais il ne faudrait pas pour autant se priver de combat pour achever des quêtes. Il n’est pas rare de combattre des créatures de plusieurs niveaux supérieurs au vôtre et de remporter des victoires, tout résidera alors dans votre façon de manier l’épée et le jeté de sorts et n’hésitez pas à vous servir aussi de votre cheval qui porte le nom d’un poisson, comme une arme additionnelle.

Ah, une chose encore, The Witcher III, clos la Saga trilogique des aventures de Geralt de Riv, le sorceleur, alors si je peux me permettre encore un conseil, prenez la peine et le temps de jouer aux épisodes passés, afin de comprendre les méandres de ses pérégrinations, c ar même si dans ce dernier opus, certains rappels au passé du sorceleur surgiront, ce ne sera pas évident d’en faire le rapprochement avec des événements passés et présents.

Mais on se rassurera, The Witcher III peut s’aborder « tout de go » mais ce serait dommage de passer au travers des chapitres précédents, mais sachez encore qu’ici, c’est à vous de décider.

 



Comme toujours avec la série des The Witcher, la part belle a été donnée aux cinématiques d’introduction et de transition, vous vous laisserez bercer par la beauté des paysages, par le bruissement du vent dans les feuilles des arbres au soleil couchant et par le thème musical qui vous porte dans vos chevauchées, là encore une pleine réussite qui confère au jeu, sa place de leader et de maître étalon du RPG de ces dix années.

Alors oui, la version PC de « The Witcher III » pour tant soit peu que vous disposiez d’une machine de jeu digne de ce nom, se veut une belle réussite de splendeur et ce dans le moindre détail, (même si entre les vidéos vues avant la sortie du jeu n’ont pas été totalement celles de la version finale), d’ailleurs j’ai même pris le temps de m’arrêter au bord de l’eau pour admirer le paysage sans tache.

L’herbe qui se couche sous le vent tel le roseau, ou les biches qui mangent des baies de genévrier, les oreilles en éveil permanent ou au loin, les villageois s’empressant à leurs travaux des champs, « The Witcher III » va vous transporter.

 



L’introduction cinématique, qui pose la trame même du jeu, va vous révéler une partie du charisme du personnage principal qu’est Geralt de Riv. Les sorceleurs apparaissent au monde des vivants comme des monstres ou des mutants que le petit peuple craint et pourtant, Geralt n’en demeure pas moins un homme avec ses forces et ses faiblesses.

La cinématique de début va vous retracer une petite partie de la vie de Gerald de Riv, pris entre deux amours différents, d’abord pour sa maîtresse Yennifer dont le corps callipyge le tourmente de désirs et son amour pour Ciri sa fille adoptive. Cette introduction sert de tutoriel et il fait bon revoir ses gammes de temps en temps, aussi je vous conseille cette petite révision du maniement d’épée, de jetés de sorts et de maîtrise des arcanes magiques.

Ce nouvel opus nous montre un Geralt non seulement attentionné et protecteur envers son amante Yennifer, mais surtout avec sa fille adoptive, Ciri qu’il observe de ses yeux de père, tout en restant intransigeant quant à son entraînement sous la tutelle de son oncle.

 



Pour ceux qui pensaient que le sorceleur n’avait ni foi ni loi, seront surpris par ce coté humain du boucher, Geralt ne manquant pas non plus d’humour et d’ironie, bien pratique quelquefois pour éviter la confrontation.

Même dans les épisodes précédents, jamais nous n’avons vu Geralt sous cet aspect, comme quoi sous un gant de fer, peut se cacher une main de velours. Mais personne n’est dupe, Geralt de Riv, demeure un sorceleur qui loue ses services contre monnaie sonnante et trébuchante, mais sait aussi faire preuve d’abnégation si tel ou un tel le mérite… Une espèce de « chevalier blanc » si j’ose la comparaison.

La vie idyllique au château où séjourne Gerald de Riv, Yennifer et Ciri aurait pu se dérouler sans accroches, mais, hélas, le passé rattrape à grands pas la réalité, Ciri est enlevée et Gerald de Riv ne peut agir, pris au dépourvu par un instant d’inattention, sa fille adoptive disparaît dans un tourbillon de vapeur et de nuage… !

 



Gerald de Riv se réveille alors en sursaut, c’était, il y a bien longtemps, Ciri a disparu sans laisser de trace, mais le sorceleur n’a pas oublié et sur sa route à la rencontre de Yennifer partit précipitamment, Geralt n’a qu’une idée, retrouver Ciri.

C’est ici que vous débutez votre aventure épique et pleine de rebondissements, car suivant vos décisions et vos choix, vous allez connaître une aventure totalement différente, vos pas vont vous conduire dans des régions plus magnifiques les unes que les autres où les combats contre les monstres vous donneront du fil à retordre et où la vie jadis abandonnée vont renaître de ses centres si vous offrez votre aide aux paysans qui en ont besoin, afin d’assainir leur village des fantômes ou autres Alpyres.

Les endroits maudits laisseront la place à la purification si vous débarrassez les villages souillés par la vermine et n’oubliez que dans ce monde de torpeur, tous les plaisirs sont bons à prendre. Manger, boire, dormir et bien plus encore.. !

 



The Witcher III, ne s’aborde pas à la hussard, ce serait peine perdue et vie gâchée. Il vous faudra donc apprendre le maniement des armes et des jetés de sort, et surtout renforcer vos compétences dans les domaines de prédilection qui font votre force. Mais ce n’est pas tout. Si vous voulez venir à bout de vos ennemis, suivez le conseil de mon maître qui me disait : « Connaît tes ennemis aussi bien que toi-même ».

Eh bien, vous aurez besoin de savoir contre qui vous vous battez, alors avant toute chose, n’hésitez pas à lire les notes dispersées ici et là, en fouillant toujours les alentours, et sans oublier de prendre connaissance du grand livre du bestiaire. De précieux renseignements y sont entassés, il en va de votre survie et de la réussite de vos missions.

« The Witcher III » ne se joue donc pas comme un RPG classique, d’ailleurs les novices seront légèrement incommodés au départ, le système de combat se veut aux antipodes des RPG classiques, car avant toutes confrontations, vous devrez vous préparer au combat. Méditer, préparer vos armes, vos sorts et boire vos potions (vitalité, endurance, booster d’énergie, etc.), car en plein combat, cela vous sera impossible.

 

 

Alors, suivez bien les instructions ou réflexions de Geralt de Riv, vous saurez alors quoi faire. Mais le plus dur restera à faire et c’est seul que vous devrez affronter les dangers.

Une fois compris ce mécanisme propre au jeu, vous pourrez vous concentrer sur les différentes actions à mener pour remporter la victoire, une juste combinaison d’estoc, de parade et de magie, devrait vous faciliter la vie, mais attention, rien n’est gagné d’avance, surtout si vous devez faire face à plusieurs adversaires en même temps, comme les meutes de loups qui chassent à 5 ou 6, ou une bande de 12 bandits qui festoient au feu de camp et teigneux.

Le premier chapitre de The Witcher III se consacre donc en de petites quêtes secondaires et une part belle à l’exploration pour découvrir des lieux inédits où des trésors sont enfouis, mais attention, ce ne sera pas non plus une promenade de santé, car chaque trésor est bien défendu par des monstres. Ne négligez pas ces quêtes qui vont vous permettre de monter en niveau et de gagner des points de compétence, afin d’être en mesure de combattre bien souvent plus fort que soi.

 



En ce début d’aventure, il ne sera pas rare de rencontrer des ennemis très forts (niveau 10-13) alors que vous arrivez péniblement à être de niveau 3 ou 4, mais comme me disait mon maître : « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. » Et un soupçon de furtivité ne sera pas à négliger, alors au nez et à la barbe des « Noyeurs », vous pourrez leur dérober leur trésor.

Comme il y a bon nombre d’endroits à explorer, il sera préférable de marquer des pointeurs de passage sur la carte, une façon de ne pas trop se disperser et de suivre une certaine logique de conduite, afin d’engranger des artefacts, des armes, des armures et autres excipients nécessaires à votre survie et au bon maintien de votre forme.

Bien que Geralt de Riv soit un sorceleur, il n’en demeure pas moins aussi un homme, et un guerrier chevronné, alors, n’oubliez pas que dans le fracas des armes qui s’entrechoquent et tranchent des têtes, il vous faudra tenir compte de l’usure de votre équipement. A défaut d’entretien, vos armes et armures ne vous seraient d’aucune utilité et vous feriez alors un excellent repas aux Griffons et autres charognards des bois.

 



Si les marchands vendent des kits de réparation pour amateur, seuls les forgerons et autres armureries sauront réparer vos ensembles dans les règles de l’art contre quelques pièces d’Or. Mais le propre d’un sorceleur réside aussi dans le fait de la fabrication d’objets en tous genres et notamment dans les armes, les armures et surtout dans les potions.

Il vous faudra alors trouver les spécialistes adéquates ayant des compétences élevées pour vous concocter des épées de haute qualité, etc., grâce à des schémas dédiés en armes et en armures.

C’est ainsi que dans The Witcher III, l’artisanat n’a jamais été aussi grandement développé et devrait aussi vous occuper un bon petit moment. Cet art de la fabrication de potion ou d’armes/armures nécessite d’avoir dans son escarcelle les bons ingrédients, à défaut de les acheter chez les marchands ou chez les herboristes, ou de faire le tour de la lande par cueillette interposée. Le monde de The Witcher regorge de ressources, pour qui prend la peine et le temps de récolter ce dont il a besoin.

 



Même si Geralt de Riv sait fabriquer des potions et préparer des armes, il sera préférable de faire aussi appel aux divers spécialistes des régions. Notamment pour les armes et armures de « haut vol », car les matériaux précieux ne se trouvent pas sous le sabot d’Ablette. Alors rappelez-vous ce que me disait mon maître : « cent fois sur le métier, remettre son ouvrage ».

Mais je comprends le fait de vouloir en découdre avec les nécrophages et autres créatures maudites afin de gagner en niveau, mais alors autant le faire avec les bonnes dispositions.

Le bestiaire de The Witcher III ne laisse pas de place au hasard ou à l’improvisation, si vous évaluez mal le niveau et la parade contre nos ennemis humains et non humains, alors il se peut que vous mordiez la poussière et pour un sorceleur, entre-nous, cela fait désordre.

 

 

N’allez pas croire que je radote, mais il en va de votre devenir de bien vous forger au combat et de grimper dans les niveaux, car certaines quêtes des chapitres vous demandent un niveau requis de 33 alors que vous êtes encore à rechercher quelques bribes de points d’expérience pour boucler le niveau 5.

N’hésitez pas à écumer le moindre recoin de la carte et faites les nombreuses quêtes secondaires et partez à la recherche de trésors défendus par des monstres, même si vous êtes de niveau inférieur, vous pourrez battre des goules de plusieurs points supérieurs à votre niveau actuel. Bien sûr, pour cela, il faudra vous rappeler des bonnes techniques de combat et de jetés de sort, sans oublier la préparation des huiles spécifiques pour vos armes.

The Witcher III se veut aux antipodes des RPG tels que nous les connaissons et pour cause, le mécanisme des combats a de quoi dérouter le premier venu et si en plus, le jeu est abordé à la hussarde, alors il y a peu de chances de survivre plus de cinq minutes.

 



Alors au risque de me répéter et de radoter, bien souvent les joueurs font l’impasse sur la lecture des notes et autres livres trouvés au cours de leur pérégrination, dans The Witcher III, cette lecture s’avère indispensable et nécessaire pour’enrichir la base de connaissances du sorceleur. À chaque entrée du bestiaire, il vous sera révélé les secrets du combat comme les monstres.

Car il ne faudrait pas oublier, que le propre d’un sorceleur, c’est de trucider du monstre et de la vermine à longueur de journée, de méditer aussi pour reconstituer ses forces vitales et ses armes d’offensive comme les bombes et autres sorts.

Mais une telle vie serait bien triste sans un peu de marivaudage, et dans ce domaine, notre sorceleur n’est point dépourvue, de Triss à la sulfureuse Yennifer, en passant par Keira, Geralt de Riv ne se prive pas non plus d’une petite séance bien accompagnée dans les bordels locaux. Ici aussi, vous pourrez choisir de saisir ou pas une occasion, bien souvent appuyée et qui ne ressemblera pas à une invitation au goûter de 16h00 avec les vieilles rombières de la cour.

 



Quant au reste de l’histoire, je suis comme vous, je la vis, car the Witcher III s’étend sur de très longues dizaines d’heures ( ~200) de jeu intensif où tout peut être propice à émerveillement, joie, tristesse, mélancolie et rage.

Les amateurs de collectes et les collectionneurs se réjouiront, l’inventaire a été revu et offre cette fois-ci, une meilleure vision des produits, le tout soigneusement rangé dans des casiers dédiés, comme les armes et armures, les potions diverses et les denrées alimentaires, les notes et la saine lecture, etc., de quoi bien retrouver ses petits pour ceux qui auraient la tête en l’air.

Quant à l’arborescence des compétences, là aussi, c’est plus clair et net et c’est au fur et à mesure de la montée en niveau que l’arbre s’enrichit de vos atouts, tant pour le combat, que pour vous soigner.

 



Si cette version PC s’avère magnifique, le joueur PC que je suis regrettera néanmoins que le couple : clavier souris n’ait été configuré que par le calque des touches d’un Pad, un ersatz de combinaison QWERTY adaptée au clavier AZERTY, en un mot, il faudra penser Américain et non français pour les touches du clavier et même la combinaison « shift + Alt » ne change rien, car les touches sont figées.

On se rassurera, cela n’entache en rien le gameplay du jeu, il suffit juste d’avoir les touches en tête, mais cela ne vient qu’après quelques heures de jeu.

Dans The Witcher 3, rien n’a été sacrifié sur l’autel de la facilité, au contraire, tout a été pensé en termes de plaisir pour le joueur, de beaux environnements dynamiques, un scénario digne d’un Péplum, une bande musicale qui transporte le joueur et une localisation française parfaite, sans compter qu’avec la quête principale, vous aurez à faire une multitude de quêtes annexes, sans compter les chasses au trésor et les multiples services à rendre à la population.

 



The Witcher 3 se suffit donc à lui-même avec un mode solo gragantuesquement passionnant, le multijoueur aurait fait tâche au milieu de la verdure. Les petits gars de CD-Projekt Red viennent de signer une page dans le monde du RPG, qui aujourd’hui, comme demain n’est pas prête de se faire oublier et marque l’histoire du jeu vidéo en lettres d’Or et de diamant, un chef-d'œuvre vidéoludique comme on aimerait en voir plus souvent.!

Maintenant, je suis sûr que vous êtes convaincu que The Witcher III est un jeu majistral, alors il est temps de courir au magasin...! Ah, vous êtes déjà parti!

 

 

Test réalisé sur un PC Business/Gamer :

Proc. Intel Core i5 à 3,30 GHz - 16 Go de Ram DDR3 Kingston HyperX - Carte Graphique MSI-GeForce-GTX 980- 4 Go DDR5 - Écran Dell S 2742 L, tout en Ultra sur du 1920*1024 - SSD Crucial M550 de 512Go + DD 1 To - Windows 7 Pro en 64 Bits - Clavier Steelseries-Apex - Souris Gaming Razer Epic Naga Chroma - Tapis de souris Steelseries CoD BO II - Hub Roccat-Apuri - Ensemble audio Logitech 2.1- Z523 Casque-Micro SteelSeries H- sans-fil.





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