Si les Français ont alterné le présentiel et le distanciel au cours des derniers mois, sur la recommandation de la Ministre du Travail Elisabeth Borne – 37 % de télétravailleurs en avril, selon les résultats d’un sondage Harris Interactive pour le Ministère du Travail – il est important de préparer le retour généralisé, pour maintenir le meilleur des pratiques acquises durant les périodes de confinement.
Pour Charles Cao, Directeur des Opérations et de la stratégie EMEA chez Conga, les connaissances acquises au cours d'une année majoritairement passée en télétravail devraient façonner les plans de transformation numérique continus des entreprises, pour les années à venir, et conduire à des pratiques commerciales plus durables.
« La pandémie de Covid-19 a sans nul doute accéléré la transformation numérique de nombreuses entreprises, et en particulier le recours aux documents numériques et à la signature électronique. Le passage au télétravail a réduit la consommation de papier et poussé presque toutes les opérations à migrer vers le cloud, qui s'est avéré plus économe en énergie.
Les organisations ont donc dû reconsidérer leurs activités commerciales et, ce faisant, opter pour des solutions plus durables, ayant un impact moins important sur l’environnement et en adéquation avec des pratiques de communication et de consommation en pleine mutation. Par exemple avec le passage à une communication digitale afin d’éviter la consommation de papier, ou en choisissant des fournisseurs locaux. Cependant, la mise en place rapide du travail à distance en mars 2020 a conduit certaines d'entre elles à précipiter leur transformation numérique ; leur priorité à ce moment-là étant le bon fonctionnement de leurs systèmes et de leurs équipes. Elles n'avaient pas forcément le temps, ni la perspective suffisante pour envisager d'autres options plus optimales ou éco-responsables.
Alors que les entreprises planifient le retour au bureau de leurs équipes, il est important que les dirigeants réfléchissent à la manière dont ils peuvent poursuivre les progrès réalisés dans leurs transformations numériques et leurs initiatives répondant aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Les organisations devront adopter une stratégie de "bureau intelligent" : à savoir une entreprise entièrement connectée et transparente. En fin de compte, cela impliquera d'éliminer les silos, d'intégrer des processus dispersés et d'adopter davantage le numérique, en veillant à ce que la main-d'œuvre ne revienne pas à des habitudes pré-pandémiques moins efficaces.
Ce faisant, les entreprises réduiront non seulement leur empreinte carbone, mais réaliseront qu'elles peuvent fonctionner plus efficacement lorsqu'elles adopteront le cloud, l'analyse des données, ou encore l'automatisation.
L'informatique durable est un impératif, et les connaissances acquises au cours des derniers mois devraient façonner les plans d'urgence des entreprises pour les années à venir et conduire à des pratiques commerciales plus durables, plus respectueuses de l’environnement, mais aussi des modes de vie actuels, davantage tournés vers la notion de proximité et de local. »
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