Internet : Top 100 des éditeurs de logiciels

Date 18/11/2010 14:30:00 | Sujet : Info

Pour la deuxième année consécutive, OC&C Strategy Consultants a analysé en détail les performances des éditeurs de logiciels sur le marché européen. Le palmarès 2010 met en lumière les faits marquants suivants :


Un marché européen qui ne connaît pas la crise

§ Le marché européen des éditeurs de logiciels est dominé par les entreprises américaines et leurs filiales ; elles totalisent 65% du marché.

§ L’Allemagne, le Royaume-Uni et la France forment le trio des poursuivants. Cependant l’influence du Royaume-Uni sur ce marché est plus importante que son classement ne pourrait le laisser présager puisqu'il accueille les sièges sociaux européens d'un grand nombre d'acteurs américains.

§ Les 100 premiers éditeurs représentent 52Md€ de chiffre d'affaires et 14Md€ de résultat opérationnel. La marge moyenne s’élève à 25% ce qui dénote une industrie prospère.

§ Malgré la crise, les 100 premiers éditeurs ont bien résisté : baisse du chiffre d’affaires de seulement 0,6% ; augmentation de 1 % de l’EBITDA.

§ La plupart des éditeurs ont résisté à la récession grâce à la stabilité de leurs contrats de maintenance et d’assistance.

§ Le marché est concentré : les 10 premières sociétés en chiffre d’affaires représentent environ 58% du marché total.

§ Il existe cependant un ensemble solide d'acteurs européens au-delà du top 10qui représentent 22Md€ de chiffre d'affaires.

§ Pour la plupart des éditeurs, le marché européen représente entre 20 et 40% seulement de leur chiffre d’affaires ce qui dénote une industrie à forte activité exportatrice.

Les secteurs d’application : avantage aux éditeurs spécialisés

§ Les applications généralistes sont les plus répandues parmi les éditeurs et les plus rentables (à l’image d’Oracle dont la profitabilité atteint des sommets) mais la croissance est meilleure pour les sociétés spécialisées sur un secteur (+6,3%).A l’opposé, le marché des applications « industrie » baisse de 15,5%.

§ Les 21 éditeurs offrant des logiciels spécialisés sur un secteur ont de bons résultats car leurs produits sont en général essentiels pour leurs clients. Parmi ces éditeurs, citons Wincor Nixdorf, Asseco, Cegedim et Amadeus.

§ La demande pour les logiciels de back office (Finance / RH / ERP / CRM) ne s’est pas réduite en raison des contraintes de plus en plus nombreuses qui pèsent sur les processus d’entreprise. D’où l’essor de champions nationaux comme le britannique Sage ou le néerlandais UNIT4.

Les meilleurs du classement





§ Les plus grandes entreprises avec une bonne visibilité (Microsoft, IBM, Oracle et SAP) dominent.

§ Pour la croissance du chiffre d’affaires, les 5 meilleures entreprises sont cette année : Kaspersky Lab (+92%), iSoft, Salesforce.com, Activision Blizzard, CompuGroup.

§ Pour la croissance de la rentabilité, les 5 meilleures entreprises sont cette année : Progress Software (+14%), Temenos, BMC Software, Misys, Websense.

§ Le succès du britannique Kaspersky Lab s’explique par les performances de ses logiciels de sécurité tandis que l’américain Progress Software a pu fortement améliorer sa rentabilité.

§ Le bon classement de Salesforce.com illustre l’essor du SaaS en Europe. Les éditeurs de logiciels « divertissement » sont les plus volatils en raison de l’influence de produits phare à l’image des très mauvaises performances de l’américain Take-Two Interactive et des succès de Activision Blizzard liès à son jeu Guitar Hero.

Les éditeurs français sous-représentés

§ En légère progression dans le classement, Cegedim est le 1er éditeur français et 17ème européen. Il est spécialisé dans les logiciels santé. En France, les éditeurs réussissent surtout dans les applications « sectorielle » et « entreprise ». Cependant, ils ne sont que 9 éditeurs à figurer dans le palmarès 2010.

Globalement, ce palmarès 2010 révèle un marché européen rentable et concentré. « Sans surprise,les éditeurs américains comptent beaucoup en Europe. Ainsi, dans notre palmarès, le nombre d’entreprises d’origine américaine est presque aussi important que celui des éditeurs européens : 44 contre 52. Mais leur poids en chiffre d’affaires est deux fois supérieur : 34,3 milliards d'euros contre 17,5 seulement» souligne Michel Sasportes, Partner de OC&C Strategy Consultants.

Par ailleurs, c’est un secteur en constance consolidation : le marché des entreprises de taille moyenne est le poumon des acquisitions (notamment récemment dans le domaine de la sécurité), avec des entreprises européennes plus « chassées » que les américaines. Cependant, si l’on compare l’édition 2010 de ce palmarès avec celle de 2009, il y a peu de changements notables dans la hiérarchie des éditeurs.

Ce constat pose le problème récurrent de l’émergence de nouveaux champions en Europe. Les difficultés pour les éditeurs de créer des solutions communes à toute l’Europe sont une des explications. De même qu’il faut souligner un accès plus restreint aux capitaux à long terme en Europe qu’aux Etats-Unis.

« Le développement du SaaS (logiciel en tant que service) constitue un autre défi pour les éditeurs européens. Il va entraîner une modification de l’équilibre classique logiciel / services qui risque d’avoir des conséquences sur leur activité » ajoute Jean-Michel Cagin, Partner de OC&C Strategy Consultants





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