Les voyous qui traînent dans les bas-fonds fangeux de l'Internet n'hésitent jamais à tromper l'innocence des internautes, à l'instar du virus Vbs.SST@mm qui promettait des photos sexy de la savoureuse Anna Kournikova, vient de fêter ses 10 ans.
Les People ont toujours suscité l'intérêt des foules et les cybercriminels en profitent pour surfer sur cette vague, il y a 10 ans déjà, Anna Kournikova défrayait la chronique : non pas comme joueuse de tennis, mais en tant que virus informatique.
Le 11 février 2001, le virus Anna Kournikova arriva en trombe sur Internet, trompant des millions utilisateurs d’emails partout dans le monde qui pensaient recevoir une photo de la belle. Au lieu de l’image promise, le virus pillait la boite mail de l’utilisateur, accédait à son carnet d’adresse et s’envoyait à chacun des contacts, et ainsi de suite.
Là où ce virus fait date, c’est non seulement en termes de prolifération, mais surtout car il a marqué le début d’un changement notable dans l’histoire de la cybercriminalité.
Le virus Anna Kournikova (ou Vbs.SST@mm pour utiliser son nom complet tel qu’identifié par Symantec) a en effet été l’un des premiers virus majeurs créé à partir d’un toolkit (sorte de trousse à outils) nommé VBSWG, programmé en Visual Basic.
Les toolkits simplifient l’écriture de virus, nécessitent moins de savoir faire technique et jouent un rôle majeur dans la prolifération de virus car ils sont désormais vendus au marché noir à des tarifs défiant toute concurrence
Depuis 2001, la cybercriminalité s’est développée en une entreprise auto-entretenue et très bien organisée de plusieurs milliards de dollars, en partie à cause de la facilité avec laquelle des toolkits peuvent être commandés sur Internet et utilisés à des fins malveillantes. Les cybercriminels d’aujourd’hui n’ont besoin que de visiter un site souterrain et d’acquérir un toolkit pour diffuser leur virus.
Dans ce contexte, le virus Anna Kournikova a un héritage impressionnant.
Plus d'info à ce sujet paru sur le blog de Symantec
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