Internet : De l'IPv4 à l'IPv6, pas en une nuit !

Date 21/6/2011 14:30:00 | Sujet : Internet

Depuis sa création en 1999, Infoblox s'est spécialisée dans l'automatisation  des services réseaux IP. Avec la multiplication des appareils  connectés, l'épuisement des adresses Ipv4 et l'apparition de l'IPv6 ou la  virtualisation ajoutent encore à la complexité de la gestion réseau dans les  entreprises. Et la bascule vers l'IPv6 ne se fera pas en une nuit...


De l'IPv4 à l'IPv6

Au début du téléphone, il fallait annoncer à l'opératrice le nom du central téléphonique (Maillot, Bagatelle, Cévennes, tc.) suivi d'un numéro à 4 chiffres. Puis vint l'heure des autocommutateurs...et de la démocratisation du téléphone. De 4 chiffres, il a ensuite fallu passer à 6 puis à 8 et désormais à 10. En matière d'IP, c'est la même chose : lors de sa création sous sa forme IPv4 (4 fois 3 chiffres), les 4 milliards de combinaisons semblaient suffire, au moins pour un temps. Mais la multiplication des réseaux aura bientôt raison du vétéran, qui cédera peu à peu sa place à l'IPv6 et ses 3,4 x 1038 combinaisons possibles.

A première vue, ce nouveau mode d'adressage des appareils connectés est une bonne nouvelle. C'est le cas. D'autant que l'IPv6 va en outre permettre la création de sous-réseaux encore plus importants. Autant dire qu'avec simple tableur, les administrateurs réseau n'ont pas fini de voir et revoir leurs plans d'adressage. Sans compter que la virtualisation, en croissance exponentielle dans tous les datacenters du monde, rend la gestion encore plus délicate puisque, par définition, une adresse IP unique ne correspond plus forcément à un seul et unique appareil physique.

Une mutation progressive

Alors pourquoi attendre pour déployer l'IPv6 ? D'autant que tous les industriels ont clairement anticipé l'évolution. Du côté des OS (operating systems), les principaux acteurs sont d'ores et déjà IPv6 ready : Windows 7, MacOS X, tous les Linux et même les Androïd et autres Apple iOS de nos chers smartphones. Même constat du côté des infrastructures où routeurs, switches, firewalls et load balancers acceptent également l'IPv6, en entrée comme en sortie.

En réalité, le problème n'est pas là, mais bien côté utilisateurs : les entreprises. Qui se disent pour la plupart, selon une récente étude menée par Infoblox auprès de 2 400 responsables IT, concernées sans disposer de plan d'action concret. « Car l'arrivée de l'IPv6 remet en cause à la fois certains éléments de leur infrastructure incapables de gérer l'IPv6, mais surtout un certain nombre d'applicatifs dans le même cas », s'inquiète Rodolphe Moreno, Regional Manager Europe du Sud d'Infoblox. Des implications qui inciteront (pour ne pas dire obligeront) les entreprises à étaler les investissements sur plusieurs années.

De l'artisanat à l'industrialisation de la gestion IP

« Toujours selon notre étude, 40% des répondants avouent poursuivre aujourd'hui une gestion manuelle de leur adressage IP avec un simple tableur, tandis que 35% ne savent même pas quels éléments de leur infrastructure sont capables ou non de supporter l'IPv6 », analyse le manager. Il est clair qu'une bonne éducation sur ce nouveau système ainsi que sur ses implications en termes de compatibilité des appareils et applicatifs, de sécurité mais aussi de risques encourus sera plus que nécessaire très rapidement.

Les prochaines années seront en effet complexes à gérer, en raison de l'existence d'environnements mixtes entre l'IPv4 et l'IPv6. Avec des solutions qui seront capables d'écouter de l'IPv4 et pousser de l'IPv6 en sortie, ou inversement. « C'est d'ailleurs tout l'enjeu de la passerelle DNS64 d'Infloblox, conçue pour "protéger" les îlots IPv4 (surtout si l'investissement est récent) dans des environnements IPv6 », conclut Rodolphe Moreno.





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