Jeux Vidéo : Skyrim de Bethesda, le souffle du dragon, le test

Date 21/11/2011 12:00:00 | Sujet : Jeux Vidéo

Le jeu de rôle Skyrim de Bethesda Game Studio, 5ème volet d'une série aujourd'hui mythique (née il y a 17 ans...), vient de sortir sur PS3, Xbox360 et PC. Le jeu vidéo Skyrim est la suite directe du Jeu de l'Année 2006, The Elder Scrolls IV: Oblivion, Bethesda n'a pas lésiné, Skyrim se veut dans la parfaite lignée de ses frères et soeurs.


Skyrim, le jeu le plus attendu de l'année, réinvente le genre en proposant un système de quêtes dynamiques. La liberté est le mot d'ordre et le monde ouvert proposé par le titre promet des centaines d'heures de jeux. Skyrim a été élu meilleur jeu console au dernier E3, la version PC devrait alors rafler tous les suffrages vu que le jeu a aussi été pensé pour cette plate-forme avec tout son cortége d'options.



Quand on parle du jeu The Elder Scrolls, les yeux des joueurs s'illuminent de mille feux, il faut le reconnaître dans le genre du RPG, The Elder Scrolls et ses descendants font figure d'étalon, car le principal attrait de cette saga épique reste le fait qu'elle immerge le joueur dans un monde ouvert et vaste, en un mot, vous êtes libre de faire ce que vous voulez sans être tenu par un chemin, en un mot, aux antipodes de ce qui se fait aujourd'hui.

Après avoir épuisé les terres d'Oblivion, Skyrim s'ouvre à vous, située à l'Ouest de Morrowind dans la province de Tamriel, Skyrin arbore des paysages de hautes montagnes enneigées et peu hospitalières, c'est la contrée des Nordiques, une civilisation plutôt rustre et méfiante à l'égard des étrangers, mais dans ce monde de brutes un peu de douceur sera au rendez-vous dans le bas de la vallée couverte de bois et de forets denses.





Mais il ne faudrait pas croire que le calme qui y règne est souverain, de multiples dangers sont tapis dans l'ombre et d'après certains voyageurs, des dragons auraient fait de nouveau leur apparition, alors un bon conseil, aiguisez votre épée et votre hache, mais surveillez vos arrières, le destin de Skyrim est entre vos mains.

Pour ceux qui ignoreraient la signification de The Elder Scrolls, sachent que l'on traduit cela par : Les parchemins anciens, ils annoncent le héros qui sauvera le monde de la destruction et à chaque région son héros comme Cyrodiil dans Oblivion,  Nerevarine dans Morrowind et pour Skyrim ce sera Dovahkiin.

D'ailleurs à ce propos, vous incarnez ce héros, même si au début du jeu votre situation précaire vous semble sans avenir, cette introduction magistrale via la cinématique est de toute beauté, ce sera alors pour vous de passer par la case de personnalisation de votre avatar, comme dans tout jeu de rôle et dans The Elder Scrolls cette phase se veut toujours l'une des plus riches et n'a pas vieilli au fil du temps.

Pourtant Bethesda a simplifié cette partie de création, pour rendre le jeu plus abordable, notamment pour mes amis du monde console mais sans sacrifier ce qui fait d'un "TES" un TES en offrant aux joueurs un monde "open" sans limite, sans contrainte, vous êtes donc le maître des lieux




Après bien des années séculaires à attendre une suite à la Saga des Elder Scrolls, voici que Bethesda, non pas l'éditeur mondial de jeux vidéo, mais le concepteur à succès de jeux vidéo s'attaque à cette légende mythique du jeu de rôle qui a marqué bien des générations, laissant dans l'âme des joueurs un goût d'hydromel tant appréciée dans le monde de Tamriel.

Il fallait être monté comme un Nordique pour s'attaquer à un 5eme épisode tout en sachant que les "vieux" comme moi qui ont usé leur pantalon sur leur fauteuil de bureau à jouer à ces jeux, sont de vrais fans de JDR et surtout des Elder Scrolls et bien je dois le reconnaître, Bethesda Game Studio peut regarder les joueurs les yeux dans les yeux, ce 5eme épisode des Elder Scrolls va marquer aussi la jeune génération qui jouent sur console.

Il parait que la perfection n'existe pas dans notre monde et bien avec Skyrim, Bethesda s'en ait approché.





Deux siècles après les faits qui se sont déroulés dans Oblivion, l'Empire de Tamriel est sur le point de sombrer. Le Haut-Roi de Bordeciel a été assassiné. Les alliances se forment selon les prétendants au trône. Ce conflit a malheureusement réveillé un mal bien plus grand et plus dangereux. Les Dragons, évoqués dans les parchemins anciens. The Elder Scrolls, oubliés depuis, reviennent à Tamriel.

Le futur de Bordeciel et de l'Empire tout entier repose sur une prophétie évoquant le retour d'un Fils de dragon : un héros possédant le pouvoir de la Voix, le seul et unique à être capable d'affronter les dragons. Le joueur incarne Dovakhiin, ce fils de dragon.

C'est vrai que vu comme cela, on se demande bien (surtout pour les nouveaux joueurs) : mais que c'est donc t'il passé pendant les épisodes précédents, inutile de réviser comme un damné, au fur et à mesure de votre progression, tout deviendra clair, mais un petit retour en arrière (jouer à TES 1 à 4) ne sera pas pour déplaire, surtout que chaque épisode de la Saga est indépendant.

Ce ne serait que ballade de santé si Tamriel devait se contenter de ce simple fait divers d'un assassinat, mais pour embellir le tout, voici que des dragons refont leur apparition, on les croyait éteints à jamais, cette présence nouvelle fait craindre le pire sur la région, les villageois pétrifiés de terreur se terrent dans leur bourgade.





C'est ici que vous entrez par la grande porte, les parchemins anciens n'ont pas menti sur une prophétie qui veut qu'un héros combatte avec bravoure ces monstres ailés, vous êtes un prisonnier tout juste rescapé d'une mort certaine par décapitation à la hache, vous vous appelez Dovahkiin ( fils de dragon) et le destin de Skyrim est entre vos mains.

Cette introduction à ce 5eme opus des Elder Scrolls n'est pas sans rappeler celle de Morrowind et pour cause, Bethesda avec Skyrim reprend les principes des anciens Elder Scrolls avec de nombreux clins d'oeil aux épisodes précédents, petits et grands sauront en tirer les conséquences.

Si tous les ingrédients d'un Elder Scrolls ont bien été pesés et mélangés, Skyrim s'éloigne dès le début de ses ancêtres, et pour cause, la phase de création de son personnage, véritable culte des Elder Scrolls a été simplifié au maximum, vous choisissez votre race (Argoniens, Elfes noires, Rougegardes, etc.) toutes les races présentent évidemment des caractéristiques différentes avec des points de compétences propres, et c'est tout.





Exit les fameuses compétences majeures et mineures (voire les épisodes 1 à 4) qui permettaient de façonner son personnage avec amour et passion, Bethesda a tranché de son épée de Glace dans le vif de la chaire putride des gueux, afin que le joueur ne soit pas "bridé", ici le concepteur de cet Elder Scrolls V, entend apporter une liberté totale à l'évolution du personnage tenu par le joueur.

Le sel des Elder Scrolls tient en une phrase, "augmenter ses talents permettait de gagner des niveaux", cela forçait donc le joueur de ne pas sortir de sa classe et de respecter l'éthique prédéfinie de son personnage, un peu comme le Karma dans Fallout, ce 5 ème épisode marque donc un changement radical, dorénavant pour gagner en niveau, vous pourrez jongler entre plusieurs aptitudes, à l'instar du maniement d'arme, de l'exercice de la Magie ou de la compétence de discrétion, pour gagner en niveau.

Est-ce un bien ou un mal, seuls les joueurs prenant en main pour la 1ere fois un Elder Scrolls sauront répondre à cette question, quant aux autres, ils regretteront sûrement cette simplification du mécanisme tel qu'il fut définit dans les Morrowind et autres Oblivion.




Quant à moi qui suis un passionné de cette série, il va s'en dire que j'ignorerai tout ce qui n'a pas attrait à mon personnage/avatar pour éradiquer les compétences non requises et garder la ligne que j'ai tracé pour mon personnage, une façon à moi de continuer dans la pure tradition des Elder Scrolls. Un guerrier ne fait pas de magie et un mage ne combat pas avec un arc ou une hallebarde.

D'accord, avoir des principes ne semblent pas toujours appropriés mais peut-être que dans une autre partie, j'exploiterai cette nouvelle voix tracée par Bethesda, mais ça, c'est une autre histoire.





L'arbre des compétences se veut toujours aussi riche, ainsi vous trouverez pas moins de 18 constellations de compétences, de quoi satisfaire les plus exigeants en matière de vrais jeux de rôles. Mais il vous faudra faire des choix qui influenceront sur notre personnage comme le fait d'opter pour des coups critiques plutôt que de privilégier les dégâts massifs, à chacun son style de jeu, il n'y a pas de bon ou de mauvais personnages (classe ou compétence), il n'y a que des orientations à prendre en fonction de son style de jeu et pour cela, Skyrim ne va pas vous décevoir.

Vous souhaitez développer vos compétences de voleurs (crochetage de serrure) ou vous lancer dans l'Artisanat pour fabriquer vos armes (équipement Dwemers) et bien, vous pourrez le faire au travers de petits jeux et quêtes tertiaires, par contre on regrettera qu'à chaque changement de niveau, qu'il n'y ait qu'un point de valeur à attribuer à la santé ou à la vigueur pour un guerrier ou qu'un point de magie pour un mage, il faudra donc être raisonnable et bien peser le pour et le contre.





Bethesda qui n'en finit pas de faire des clins d'oeil à Fallout 3, reprend ici le principe de l'évolution du bestiaire, ainsi quand vous gagnez un niveau, non seulement vos compagnons gagnent aussi ce niveau, mais les monstres aussi, une bonne chose qui permet de tuer en un coup un vieux loup solitaire et affamé et de galère un peu face à un adversaire plus aguerri comme le Troll de Glace (une vraie calamité) et dieu sait qu'il y en a.

Mais ce n'est pas tout, si auparavant, on pouvait peiner sur le crochetage de serrure, ici ce sera le principe de Fallout, des crochets et une dextérité avec les boutons de commandes du clavier, un vrai délice et pour ceux qui voudraient se bâtir de véritables brutes armés comme un croiseur de l'Empire, Bethesda remet les pendules à l'heure, ainsi chacune de vos mains sera occupée avec une arme ou un bouclier, à vous de jongler du Clic-Gauche et du Clic-Droit pour attaquer ou parer les coups.





Il va de soi que si vous avez adopté pour un personnage polyvalent, comme un guerrier mage, pour lancer un sort, il vous faudra vous séparer d'une arme car même dans Skyrim la télékinésie n'est pas encore de mise et heureusement d'ailleurs, ce petit changement de comportement rend le jeu plus crédible et réaliste.




En regèle générale, je n'aime pas les énigmes (Puzzle, etc.) dans les jeux, mais je dois reconnaître que dans Skyrim, si les énigmes sont bien présentes, la solution est souvent évidente et je vous conseillerais de lire certains livres trouvés dans les donjons, car ils renferment bien souvent la solution aux énigmes et renseignent aussi sur la vie de la contrée de Tamriel et de certains personnages (à réserver aux archéologues), mais surtout, observez bien les lieux et vos objets, la solution reste souvent devant vos yeux.... et "n'est plus aveugle que celui qui ne veut rien voir !"





Le habitués de la Saga des Elders Scrolls ne devraient pas trop souffrir de l'étendue des maps de Skyrim, entre-nous, même moi quelque fois, je me suis senti tout petit face à l'immensité et un peu perdu aussi dans la gestion des quêtes, car là aussi, elles sont nombreuses et variées, mais un petit tour dans le journal des quêtes et quelques marqueurs de type Fallout sur la carte du monde et vous voici rempli de nouveau plein d'espoir.

Le monde de Skyrim ne s'aborde pas comme un voyage touristique, il faut faire preuve de nombreux talents, pour arpenter les régions, vous devrez développer des compétences, et ici aussi, Bethesda a repris quelques recettes d'Oblivion, comme l'artisanat, un mode particulièrement intéressant qui touchera aussi bien les guerriers que les mages dans la fabrication de potion ou d'élixir pour tant soi peu que vous ayez les bons ingrédients, à défaut, il vous faudra les acheter aux différents marchands sis dans les villes, mais ici les mages seront un peu déçus, il est impossible de fabriquer son propre sort, mais pour les alchimistes ce sera la fête, la multitude de combinaison d'ingrédients leur permettra de tester bien des formules pour composer des élixirs.





L'acquisition de compétence se fera suivant 2 principes, soit vous rencontrez des maîtres de la discipline qui vous enseigneront leur art en échange de pièces d'Or, soit vous le faite via votre propre chef en détruisant des armes et autres artéfacts enchantés pour avoir la connaissance, il vous suffira alors de trouver un autel dédié, comme une forge, un autel d'alchimie, etc.

Quant aux brutes épaisses via la forge et les bons matériaux (Lingot d'acier, de fer ou d'Or) ils pourront via la compétence, réparer leur arme (bien que la notion de durabilité ait disparue) tout du moins pour leur redonner leur enchantement à défaut d'en fabriquer une nouvelle et d'avoir évidemment en stock, des gemmes dédiées.





A ce propos comme les régions sont nombreuses, Skyrim offre une diversité étendue de personnages, les villes, bourgades et autres petits villages que vous aurez l'occasion de visiter, vous surprendront par leur vie propre, cela grouille de PNJ qui vous donnerons des quêtes mais réagissent aussi en fonction du sexe de votre personnage, une première il me semble dans les Elders Scrolls, font que Skyrim se veut très vivant et notamment avec le cycle jour/nuit, d'où l'intérêt de prendre une chambre à l'auberge/restaurant pour se reposer et manger, même si cela ne sert à rien, cela rend crédible l'atmosphère du jeu et l'immersion du joueur dans son rôle d'aventurier.




Sachez aussi que vous devrez faire des choix et que vos interactions auront une répercussion dans le jeu (vol d'objets), ainsi, il n'y a pas que la poudre (enfin les armes) qui apporte une solution, les talents de persuasion ou d'intimidation voir de corruption (acheter les gardes de la Légion, persuader les raquetteurs de Falaise ) feront la part belle à la diplomatie "musclée", un talent qu'il ne faudrait pas négliger et qui peut rapporter gros vers les marchands, plus enclins à vous faire des remises sur vos achats divers et en passant, une pièce d'Or donnée à un PNJ qui en a besoin, forcera le respect de ce dernier.

Par contre, suivant vos actes, je parle ici des crimes que vous pourriez commettre (vol, assassinats, etc.) risquent de vous attirer des ennuis et comme les murs ont des yeux et des oreilles (dans Skyrim le crime parfait n'existe pas) certaines victimes attendrons le moment propice pour vous faire la peau et ce, où que vous soyez, et même les gardes de la Légion vous reconnaîtront, alors 2 choix, soit combattre ou alors soudoyer comme écrit précédemment.





Dans Skyrim vous n'êtes pas forcément un voyageur esseulé et s'il vous prend l'envie de vous fixer, vous pourrez acheter une maison et même vous marier, mais avant tout cela, au cour de votre périple vous serez amené à collaborer avec d'autres factions (pas toujours recommandables, mais là, c'est vous qui décidez) ainsi vous pourrez vous enrôler à la Légion Impériale, mais je vous rappelle que c'est cette même Légion qui voulait vous décapiter ou alors entrer chez les Compagnons, dans la Confrérie Noire et même chez les voleurs, mais bon, il vous faudra faire vos preuves en remplissant quelques missions pour lesdites Guildes, afin de gagner vos galons et d'avoir la confiance et le respect de la faction..

Mais sachez encore une fois que vos orientations et prises de positions auront un impact sur le déroulement du jeu.





Pour mener à bien toutes ces missions, vous rencontrerez sur notre chemin des compagnons serviables et altruistes ou des mercenaires qu'il vous faudra payer si vous souhaitez vous attacher leurs services, pour les grands voyageurs, le déplacement rapide d'une ville déjà visitée à une autre ville déjà visitée se fait à la vitesse d'une flèche nordique via la carte du monde, quant à ceux qui privilégie plutôt l'exploration, vous trouverez des transports en commun comme les calèches qui vous emmènent dans des endroits encore inconnus (uniquement les capitales) la partie exploration étant évidemment préservée et même des écuries qui vendent de belles juments qui ressemblent plus à des Comtois qu'à des purs-sangs mais qui facilitent les déplacements dans les régions inexploitées, un moyen agréable d'éviter de fastidieux allers/retours à pieds.





Si dans vos déplacements à cheval, vous avez un compagnon, il se "tapera" le chemin à pieds à courir derrière votre jument, dommage, on aurait préféré aussi que le compagnon puisse avoir aussi une monture, on chevauche mieux à deux. Mais cette solution de transport ne sera pas toujours utilisable suivant les conditions météorologiques de l'endroit, car les bourrasques de neige et de vent, le relief accidenté et escarpé des chemins de montagnes vous obligerons à descendre de cheval pour continuer à pieds et l'épée en main, car les loups et autres tigres à dents longues vous attendent.

Lors de phases de combat, vous pourrez être attaqué par des tigres à dents longues, ce qui fera fuir votre cheval et pas toujours évident à retrouver.

Quant aux calèches comme écrit précédemment, elles ne peuvent naviguer que dans les villes déjà visitées ou des villes ayant une liaison, une occasion de découvrir des paysages somptueux, comme une foret de conifères, une toundra à la soviet et évidemment des monts enneigés vu que vous êtes dans une région nordique.




Si les graphismes aussi soignés soient-ils ne font pas d'un jeu un hit préétablit, cette version sur PC se veut un vrai régal pour les yeux et si les décors ont quelque chose d'enchanteur, ils méritent aussi que l'on s'arrête quelque instant pour admirer le travail de détails des développeurs, d'ailleurs depuis ce que m'avait dit le Dev Diary Josh Sawyer d' Obsidian que j'applique aussi maintenant à tous les jeux :

"Quand vous commencerez à parcourir l’univers de Fallout: New Vegas, j’aimerai que vous vous souveniez que toutes les choses que vous rencontrez dans le monde a été placé là par quelqu’un de l’équipe de développement de New Vegas chez Obsidian. La moindre boîte de conserve, le moindre gecko de feu, chacun des Vexillarius de la Légion, toutes les caisses de munitions. Tout. Le désert du Mojave n’était au départ qu’une image grise, transformée en carte des altitudes pour y apposer la base du terrain avant qu’au final, ce soit des centaines de personnes qui travaillent dessus pendant un an et demi. Si vous trouvez le temps nécessaire, appréciez les crédits du jeu."





L
es régions de Skyrim réservent souvent des surprises. Ainsi sur le cour d'une rivière, vous verrez les saumons remonter le courant et les biches se baigner, quant aux lapins et autres buffles à cornes, ils courent devant vous pour s'enfuir dès que votre approche menace leur bulle d'intimité, quelquefois aussi vous assisterez à l'attaque de loups organisés, qui se paieraient bien une tranche de gigot de cerf, il va de soi qu'un tel acte ne restera pas sans votre intervention.

Bien sûr, on pourrait regretter que le moteur graphique n'ait pas pris en compte les effets de lumière, mais cela ne nuit en rien à la pleine immersion du joueur qui ne rencontrera jamais le même décor et ce même dans les donjons et autres grottes, les décors ont été peaufinés avec minutie et c'est un plaisir de les arpenter.

En un mot, on sent que les petits gars de Bethesda Game Studio ont pris plaisir à réaliser Skyrim, sûrement d'anciens joueurs de Morrowind et d'Oblivion qui ont voulu apporter une autre touche dimensionnelle à l'empire de Tamriel.





Je vous parlais plus haut de l'inutilité de manger ou de dormir et bien voici que disparaît aussi le rechargement de mana et de la santé tel qu'on le connaît dans les RPG, tout cela se fait donc de manière automatique et progressif, aussi après un combat, vous pourrez vous arrêter pour attendre le rechargement de vos batteries, mais rien ne vous empêche qu'en pleine action de prendre une potion de soin afin d'éviter une mort certaine, mais à mon avis, une barre des sorts aurait aussi pu très bien trouver sa place que des allers/retours dans le menu objet.

Cette nouvelle disposition réduit un peu le stress dans les grottes ou dans les combats avec des adversaires plus élevés, mais ne nuit pas trop à l'immersion, maintenant restera à savoir si les joueurs apprécieront cette prise de position de Bethesda, et il va s'en dire que nous les PCistes attendons un "mod" correcteur qui nous permettra de gagner de la vigueur en dormant ou de pouvoir passer un niveau. Mes amis du monde console devront donc se suffirent de cette mode, mais bon, ils en ont l'habitude.





Sur sa lancée, Bethesda a aussi fait des coupes sombres dans certaines dispositions comme la compétence armurerie, votre équipement ne vieillit pas, seules les charges d'enchantement s'épuisent, les signes astrologiques ont aussi disparu, ainsi que certains équipements d'armure, mais entre-nous, votre personnage développera d'autres caractéristiques qui n'empêchent aucunement la jouabilité. Là aussi, les "moddeurs" devraient déjà être à l'oeuvre, comme ils l'ont fait pour Morrowind et Oblicion..

Depuis les premiers Elder Scrolls, le système de combat n'a pas évolué, il est toujours le même, le suivi de caméra donne le tournis, il vous faudra alors jongler entre la vue à la 1ere personne et à la 3eme personne pour mieux appréhender les adversaires et les suivre dans leur déplacement et c'est vrai qu'en vue de dessus, vous apprécierez la technique de combat et suivant vos compétences vous aurez droit à un combo ou une botte de votre personnage via une scène magnifique de mise à mort, du grand spectacle.





Si au début de la création de mon personnage, je n'ai pas voulu opter pour la nouvelle disposition de Bethesda dans la possibilité de créer un personnage polyvalent pour m'enfermer dans mes principes, je dois le reconnaître que j'ai quand même écouter le concepteur du jeu en cour de jeu, mon expérience de joueur et les innovations déployées dans les jeux de l'éditeur ont fini par me convaincre et j'ai embrassé la compétence Magie pour mon guerrier, ainsi j'ai développé les sorts de feu et de glace pour la main droite et l'épée ou la hache dans la main gauche et quelle ne fut ma surprise de constater que cette nouvelle voix tracée par Bethesda s'avère un atout précieux et renforce l'immersion dans les combats.

Je ne saurais alors que vous conseiller de tenter aussi cette expérience des plus intéressantes, surtout avec les Trolls, véritables destructeurs, qui craignent le feu.







Conclusion :


Si les productions actuelles ont laissé de coté bien des fonctionnalités du JDR, avec Skyrim, Bethesda va réconcilier tous les joueurs de France et de Navarre, car disons-le sans détour, Skyrim réinvente la quête épique sur un  monde ouvert, tout en repoussant les limites du gameplay et de la technologie au sein de ce monde virtuel.

Si bien souvent les RPG vous prennent par la main, (affichage des quêtes, chemin tracé en lettres de feux), Skyrim renoue avec les séculaires IceWind-Dalle et autres NWN, tout en restant parfaitement dans la lignée des Oblivion et autre Morrowind et après une quarantaine d'heures passées dans la contrée de Tamriel, Skyrim brille de mille feux et si dans le genre (RPG) il ne fallait retenir qu'un seul titre pour la palme de diamant, ce serait alors Skyrim, car pour une fois, on assiste à la renaissance d'une nouvelle "fantasy" épique.





Avec Skyrim, Bethesda Game Studio a réussi son pari de proposer un vrai jeu de rôle, avec des graphismes magnifiques issus du nouveau moteur de jeu, le "Creation Engine" Le nouveau moteur de jeu de Skyrim donne vie à tout un monde virtuel, rempli de nuages cotonneux, de montagnes escarpées, de villes animées et de donjons anciens où grouillent la vermine.

Skyrim va donc vous offrir la possibilité d'incarnez les personnages les plus fous et d'agir comme vous l'entendez et comme vous le souhaitez : la liberté de choix, l'histoire et l'aventure légendaires de The Elder Scrolls reviennent en force, les nouveaux joueurs de ce style de jeu vont adorer.

Entre les décors, les centaines d'armes, de sorts et de capacités qui font de Skyrim un monde immersif, le nouveau système de personnages va vous permettre de jouer comme vous l'entendez et de vous définir au travers de vos actions. En tant que fils de dragon, affrontez d'anciens dragons, apprenez leurs secrets et emparez-vous de leurs pouvoirs, quoi demander de plus à un jeu ?





Je l'écris souvent dans mes rédactions, mais avec d'autres ingrédients, sûrement le coté rabelaisien de mon moi spirituel, que serait "le Chateaubriand sans sa sauce au foi gras", alors que dire de l'image, sans sa bande sonore, car la musique en bruit de fond de Skyrim colle parfaitement à l'ambiance du décor et les mélomanes avertis, apprécieront ces instants de pure merveille pour leurs oreilles, bien sûr, les plus aguerris d'entre-nous ne manqueront pas certains bruitages issus directement de Morrowind.

A chaque situation, sa musique, un moyen efficace d'immerger le joueur, car les mélodies se veulent variées, telle la mélancolie qui ferait presque pleurer un Orc guerrier ou soupirer une Elfe noire, ou carrément épique comme dans les batailles contre les armées de Sarouman, qui galvanisent les Trolls des montagnes et les Kobolds des grottes obscures.





Quant aux bruits des armes qui s'entrechoquent ou quand elles sortent du Foureau, jamais elles ne m'ont semblé plus réalistes, d'ailleurs si vous suivez mon conseil de prendre le temps d'admirer le paysage, vous entendrez le vent des bourrasques de neige qui fouettent la montagne ou le terrible battement des ailes du dragon quand il survole sa proie, qui entre-nous, n'est autre que vous.

Les amateurs de séries TV américaines reconnaîtront sans problème les voix d'acteurs français qui doublement souvent ces mêmes artistes et que l'on retrouvent systématiquement dans chaque grand hit, comme quoi, on ne change pas une équipe qui gagne sous peine d'arriver à un résultat catastrophique tel le doublage de Two World II qui torpille ce jeu.




Il va s'en dire qu'à ce stade de rédaction, je n'ai pas fini Skyrim (niveau 14) et pour cause, chaque village sera pour vous l'occasion de trouver moult et moult quêtes à remplir tout en suivant la trame principale du jeu, de quoi vous occuper au moins une centaine d'heures si j'en juge par ce que j'ai déjà parcouru.





Bethesda signe un grand épisode des TES et marque même son empreinte de géant dans le genre en lettres de feu, Skyrim se veut donc le RPG de l'année et risque bien de rester longtemps encore à l'affiche, car l'on peut s'attendre à voir déferler des DLC.

Alors avoir attendu près de 5 longues années, le jeu vaut son pesant de diamant de la place Vendôme, car quelle aventure, quelle richesse, quelle vie intrinsèque à mener dans des décors somptueux à l'architecture époustouflante le tout saupoudré de combats frénétiques et de belles cinématiques, comme écrit plus haut, Bethesda touche la perfection, alors les plus grognons se tairont à jamais ou brûleront dans les flammes du dragon.

Si je me permettais une suggestion à Bethesda, je lui demanderais de travailler sur un 6eme opus avec à la clé, une interaction plus intimiste avec les compagnons/PNJ rencontrés.

Machine de test :

PC Terra-Computer Business/Gamer





Alimentation Xilence XQ 600 80+ Bronze - Processeur Intel : i7-920 - Carte-Mère : P6TSE, mémoire vive : 2*2 Go DDR3 Adata Gaming V2.0 - Carte-graphique : GeForce Gaimward GTX 570 - Lecteur/graveur DVD/BR - KeyPad Razer Nostromo + clavier Arctoza + souris Razer Imperator 4G - Tapis de souris Scarab.





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