D'après une récente enquête menée par Acronis, les PME à travers le monde, envisagent d'adopter la virtualisation de serveurs, en 2012, à un rythme plus rapide que ne l’envisagent les grandes entreprises.
Toutefois, cette enquête a également permis de révéler des failles en matière de sauvegarde et de reprise d'activité des serveurs virtuels chez ces mêmes PME. En parallèle, l'engouement né il n'y a pas si longtemps pour le cloud ne s'est, jusqu'à aujourd'hui tout du moins, toujours pas concrétisé.
Dans le cadre du classement Acronis Global Disaster Recovery Index 2012, les responsables informatiques de 6 000 PME, réparties dans 18 pays, ont été interrogés. Selon eux, 29% de leurs serveurs seront virtualisés d'ici la fin de l'année, soit une augmentation de 21%. Autrement dit, un rythme d'adoption de la virtualisation de 50% supérieur à celui des grandes entreprises, qui, selon un récent rapport du Gartner Group ne devrait augmenter que de 14% sur la même période.
 Les données virtuelles en danger
D'après l'étude Acronis, les PME françaises déclarent adopter la virtualisation pour son efficacité, sa souplesse et sa rapidité de déploiement. Toutefois, malgré l'adoption prévue de machines virtuelles (VM), l'enquête a également révélé des failles très répandues en matière de sauvegarde et de reprise d'activité, et notamment les suivantes :
• plus de la moitié (58%) reconnaissent ne pas sauvegarder leurs VM aussi régulièrement que leurs machines physiques ;
• plus des deux-tiers (69%) ne sauvegardent leurs VM qu'occasionnellement, généralement une fois par semaine ou une fois par mois ;
• seulement 24% sauvegardent leurs VM quotidiennement.
Bien que les entreprises ne semblent guère se soucier de la sauvegarde et de la reprise d'activité de leurs VM, les personnes interrogées déclarent que la valeur des données hébergées sur leurs serveurs virtuels est presque aussi importante que celle des données stockées sur leurs serveurs physiques.
À propos de ces résultats, Olivier Cohen, Directeur Général pour la région Europe du Sud chez Acronis a déclaré : « La virtualisation est devenue plus abordable et plus simple à implémenter pour les PME. La forte hausse du taux d'adoption n'est pas une surprise. Comme la protection des données est à la fois une exigence fondamentale et une meilleure pratique pour toute entreprise, quelle que soit sa taille, la négligence des VM est vraiment regrettable. Certaines entreprises jouent en quelque sorte à la roulette russe avec leurs sauvegardes virtuelles. Si la chance venait à disparaître, elles auraient à faire face à de graves conséquences susceptibles de porter grandement atteinte à leur activité ».
Un avenir « nuageux » ?
Pour ce qui est de l'adoption du Cloud, la grande majorité des entreprises (83%) interrogées déclarent avoir une part de leur infrastructure informatique basée sur le Cloud, laquelle a augmenté de 13%. En tant que catégorie spécifique, le Cloud représente 19% de l'ensemble de l'infrastructure informatique. En réalité, seuls 19% des entreprises utilisent le Cloud aujourd'hui, alors que 87% prévoyaient une augmentation de l'utilisation du Cloud en 2011. Les PME ont expliqué qu'elles utilisaient moins le Cloud qu'elles l'avaient initialement prévu, en raison de plusieurs facteurs et notamment de leur inquiétude quant à la restauration des données en cas de sinistre, des risques de sécurité et du manque de confiance dans les fournisseurs de services de Cloud Computing.
Les prévisions d'utilisation du Cloud pour l'année 2012 sont donc moins élevées que prévues, avec une entreprise française sur deux (50%) qui déclare que plus de 50% de son infrastructure informatique sera basée sur le Cloud en 2012. Selon les PME, cette année, l'adoption du Cloud sera régie par les trois facteurs suivants : des coûts d'exploitation informatiques moins élevés, un espace de stockage souple ou supplémentaire, et une optimisation de la conformité. Autres résultats concernant le Cloud :
• Utiliser le Cloud pour la sauvegarde hors site est de plus en plus courant, avec presque la moitié (47%) des personnes interrogées qui l'utilisent à cette fin.
• Près de la moitié (44%) ont toujours recours à l'approche traditionnelle qui consiste à transférer physiquement des bandes ou des disques hors site, chaque jour.
• Plus d’un tiers (37%) n'ont toujours pas implémenté de stratégie de sauvegarde hors site.
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