Jeux Vidéo : Max Payne 3 de Rockstar, le bon samaritain, test

Date 11/6/2012 12:00:00 | Sujet : Jeux Vidéo

Quand je repense à la Saga du jeu vidéo Max Payne, je fais toujours  l'analogie avec l'un de mes héros préférés, John McLane et bien pour moi, Max  Payne personnifie l'anti-héros par excellence, flic alcoolique invétéré,hargneux, violent et sans état d'âme avec ses ennemis, Max Payne revient en  force sur PC avec un chapitre des plus violents, signé Rockstar, un maître en la  matière.


Max Payne, c'est un peu Cendrillon au pays des voyous, tout au début, notre flic n'a pas d'à priori, il fait son métier de policier, mais un soir en rentrant chez lui pour retrouver sa petite famille, il découvre l'appartement sans dessus sans dessous et les cadavres de sa femme et de son bébé, gisant sur le sol, des mafieux sont passés par là.





De cet épisode tragique, Max Payne ne se relèvera pas, il sombre dans la boisson, dans les drogues et macère dans le jus de la vengeance, notre héros n'aura de répit qu'à la mort de ses ennemis et ils sont nombreux, après avoir écumé les rues enneigées de New-York, Max s'envole pour Sao Paulo au Brésil, la "brûlante", mais n'y rencontrera pas Giselle.

Il y avait longtemps que je n'avais pas repris le rôle de Max et pour cause, ainsi va la vie de votre serviteur qui tel un papillon butine de jeu en jeu, pour vous distiller son miel d'intérêt public. Mais je dois le reconnaître, ce Max Payne 3 m'a replongé dans l'atmosphère si chère à Rockstar, même si ce n'est pas Remedy qui ne l'a pas développé.





Les années ont buriné Max, d'ailleurs on le sait, l'alcool c'est mal, s'ajoute à cela la perte de sa petite famille et cause du malheur, Max commet l'irréparable et quitte NY pour un changement radical de vie, mais les démons du passé ressurgissent tels des fantômes.

Si vous n'avez pas joué aux premiers opus, je vous conseille de vous y replonger avec délectation, bien sûr on peut jouer à Max Payne 3 sans avoir jouer aux autres, mais il est bon de temps en temps de faire un petit détour par le passé pour en apprécier le présent et Max Payne 3 ne va pas vous décevoir.





Avec ses 35 Go de données (4 DVD), Rockstar n'a pas fait dans la dentelle et a exploité la licence de notre flic jusqu'à la lie pour nous servir un Max Payne millésimé où la transition entre les cinématiques, les flash-back et le jeu en lui-même sauront séduire les plus incrédules d'entre-nous et nous plonger dans les méandres de l'esprit tortueux de Max..!

Sous ses faux airs de Dr House, Max Payne troque son col blanc pour un "Marcel" blanc et entre au service d'une famille aisée, cette nouvelle vie ne convient pas à Max, les orgies, le stupre et la luxure ne font pas parti du quotidien de Max, mais un engagement est un engagement et Max tient toujours ses engagements.

Suivez le guide.




Si NY avait su nous enchanter, changement de registre pour Max, qui s'envole vers Sao Paulo et si l'on retient que cette ville possède l'un des carnavals les plus célèbres avec celui de Rio, on n'en oubliera pas pour autant que la ville tentaculaire fait la part belle à la différence. D'un coté les riches villas des mafieux et de l'autre les favelas, où règnent la misère et les règlements de compte.

C'est pourquoi, Max a été recruté, faire office de garde du corps, son passé l'a rattrapé et sa réputation l'a précédé à Sao Paulo, ce nouveau rôle convient parfaitement à Max, un contrat est un contrat mis à part les strings comme aime à le dire notre héros qui a juré fidélité à la famille.





Bien que la situation soit tendue à Sao Paulo, Max ne déroge pas au sacro-saint verre de Scotch, d'ailleurs l'essence même qui fait fonctionner Max demeure sa bouteille et son antidouleur, d'ailleurs à chaque fin d'événements, Max se retranche dans sa chambre pour s'adonner à son vice, la bouteille.

Max n'est pas vraiment un intellectuel, mais plutôt un pragmatique, même dans les situations les plus périlleuses, notre héros se redonne du courage en marmonnant ou en maugréant, une ambiance significative que Rockstar a mis à profit en nous plongeant dès le début du jeu dans l'ambiance pesante des mégalopoles où les clans se font la guerre pour un "oui" ou pour un "non".

Fabiana Branco de la famille Branco, employeur de Max a été enlevée par des voyous, c'est donc l'occasion par ce billet vers l'enfer que Max empoche son passeport pour une descente vertigineuse dans les bas-fonds de la mégalopole surpeuplée et inhumaine de la ville tentaculaire.





L'ambiance des opus 1 et 2 transpire dans cet épisode 3, les fans seront ravis, Rockstar surfe sur le succès et en profite pour nous concocter un Max Payne plus vrai que nature, avec sa fougue et opiniâtreté légendaire, Rockstar n'a rien enlevé au Max d'antan, mais n'a rien rajouté au risque de décrédibiliser le héros mythique que nous connaissons tous.

L'impression de gigantisme de Sao Paulo est bien représenté, surtout de la vue du balcon de la villa des Branco, cette impression de démesure attire le regard et l'on se surprend à faire une pause dans le jeu pour admirer le travail soigné des développeurs, mais ne vous y trompé pas, l'action prévaut sur la dilettante et la ballade champêtre.

La caractéristique première de la Saga Max Payne, réside évidemment dans la fonction "bullet-Time", une révolution qui permet au héros de contracter le temps à la façon Matrix, pour nous offrir une vision ralentie dans les combats, un avantage qui permet à Max, de passer au travers d'une pluie de balles et de cibler ses ennemis, ce qui vous vaudra des challenges à collectionner dans vos statistiques.





Plongeon en avant en tirant avec un Usi, roulade et esquive des attaques devraient vous donner un avantage dans les combats, mais que l'on ne s'y trompe pas, cela n'empêchera en rien de voir notre héros choir sous les rafales de Riot-gun ou de pistolet automatique en cas de mauvaise appréciation de la scène, il vous faudra donc être très vigilant, d'autant plus que les "Medikits" les fameux antidouleurs ne se ramassent pas à la pelle, il faudra gérer votre stock.

Les scènes de Bullet-Time se veulent très réalistes et apportent cette magie caractéristique de la Saga, même Max qui n'est pas vraiment un douillet par nature, sait encaisser les coups à sa manière, tout en râlant sous la douleur et la note du pressing.





Si je peux noter un portage console vers PC dans la saccade du déplacement de Max, je dois reconnaître que les scènes d'action et l'agilité de Max à faire face à des tireurs (en reculant, Max pointe son arme sur les bandits, ou dirige son flingue sur une cible à proximité, tout en se mettant à couvert) est ici de toute beauté et d'un réalisme à couper le souffle.




Si les premiers chapitres font office de promenade champêtre, une façon d'appréhender le jeu en guise de tutorial, il faut le reconnaître, plus on monte dans les niveaux et plus les ennemis deviennent nombreux et "intelligents" et les pluies de balles redoublent d'intensité, les bandidos des favelas ne se contenteront pas de vous tirer dessus, mais sauront se protéger et vous prendre en tenaille, pour vous forcer à sortir de votre cachette.

Il vous faudra ici générer le stress du combat rapproché, notamment quand les paramilitaires surgissent d'une porte, Max s'adonnera au corps à corps et quand l'ennemi est au sol, une salve du pistolet automatique le réduira au silence à tout jamais, car un bon ennemi est un ennemi mort.





Sachez aussi que les antidouleur et les munitions seront à gérer, il vous faudra fouiller le moindre recoin à leur recherche, pour y découvrir aussi des bonus pour des armes en Or, car même si Max Payne 3 se veut linéaire et assisté dans certaines actions, qui prennent en main le joueur, vous serez "libre" pour une exploration "conditionnée".

Cerise sur le gâteau, certains décors seront destructibles, comme les vitres pour vous frayer un chemin, sans oublier les pans entiers de mur et d'escalier qui s'écroulent à votre arrivée suite à une explosion et vous clouent au sol, une occasion supplémentaire pour Max Payne d'encaisser la douleur dans un râle.





Si les combats demeurent frénétiques et intenses, il ne sera pas question de "défourailler" comme un sauvage ou au jugé, car suivant l'impact de vos tirs d'armes, vous obtiendrez des bonus de combats, comme 250 tirs dans les bras, 150 tirs dans les parties ou 100 tirs dans la tête, qui viendront s'ajouter à votre expérience du jeu.

Cela n'a l'air de rien, mais la localisation des dégâts, la simulation des impacts de riot-gun sur les ennemis se veut si réaliste (ennemis projetés en arrière, tête qui éclatent sous l'impact, etc.) assure à Max Payne une immersion totale, on sent la griffe de Rockstar qui tient ici à séduire les fans de la Saga mais à attirer aussi les novices qui découvriraient pour la première fois Max Payne. Si Max Payne carbure aux antidouleur et au Scotch, le joueur lui dépensera de l'adrénaline, le jeu se veut jouissif et les tueries de masse à l'unisson, tant pi pour le mobilier, on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs.





Si le mode solo se "torche" en une petite douzaine d'heures, vous pourrez vous adonner au mode "Arcade", un mode contre la montre qui reprend les chapitres du jeu mais dans lequel vous sera imposer un challenge de temps comme dans le NY-Minute et où il faudra booster votre score, grosso-mode, chaque tir vous apportera du temps supplémentaire, mais le but reste le même, plus vite, plus loin.

Pour ceux qui aiment le travail en équipe, Max Payne propose un mode multijoueur, et les adeptes du Bullet-Time seront combler, car Rockstar y a inclus la fonctionnalité, toutefois le mode multijouer reste tout à fait classique, comme le fameux "combat à mort".Vous aurez aussi la possibilités de choisir le personnage dans le mode, soit Max Payne, soit Paul Passos.

Diamant sur la couronne de Kate, Rockstar innove dans le mode multi avec la possibilité donnée aux joueurs de prendre la tête de leur propre gang, où le bonus de l'XP profite à tout un chacun




Conclusion :


Je le dis tout de suite, le jeu Max Payne 3 de Rockstar est difficile, je ne dirais pas qu'il est à réserver aux seuls Hardcore-Gamers, mais je dois reconnaître que j'en ai un peu bavé, aussi à chacun de régler ses paramètres de difficulté pour jouer suivant son style, pour en tirer la substantifique moelle du plaisir ludique.

Et que l'on se rassure, il n'y a pas de gloire à jouer en mode "difficile", ou de "démérite à jouer en mode "facile", tout n'est qu'une question de style, d'appréhension du jeu et de recherche ou non de challenge, le but d'un jeu étant de divertir, Max Payne 3 remplit sa mission haut la main et avec les honneurs.





Si les 2 premiers Max Payne se réduisaient à un huit clos qui a séduit les joueurs, ce troisième volet en reprend les bases fondamentales et la magie Max Payne envoûtera le joueur fan ainsi que le nouveau venu. Plus violent, plus sombre et surtout plus adulte, Max Payne 3 entre par la grande porte du polar à l'ancienne.

Si l'ambiance des Favelas qui dansent aux rythmes de la Samba rend l'impression d'étouffement avec ses ruelles coupe-gorge et ses filles peu vêtues qui attirent le regard lubrique du touriste, la magie brute presque animale et sauvage de l'ambiance, apporte une contribution dans l'immersion du joueur.

Après une petite douzaine d'heures pour terminer le jeu (il me manque juste le canon Or du fusil à canon scié), Rockstar signe un Max Payne de toute beauté, marque les joueurs et signe un coup de maître dans la série, mais le jeu est trop court, c'est surtout du à l'envie de progresser dans les niveaux pour sauver Bianca, Max Payne 3 c'est un peu la cerise sur le gâteau, un instant fugace de pur plaisir, alors j'en aurais aimé davantage.





Je me pose souvent une question, le mode multijoueur rendrait-il le mode solo plus court sous prétexte qu'il soit inclus? Je ne peux pas répondre à cette question, tout ce que je peux affirmer, c'est que le mode solo aurait pu être plus long, pour prolonger cet instant.

On connaissait Rockstar et bien voici un nouveau Rockstar qui sait par ce MP3, nous étonner, nous transporter et nous faire rêver, une belle démonstration de l'éditeur qui possède donc plusieurs cordes à son arc. Je pensais Max Payne oublié et bien non, Rockstar surfe sur la vague du bon goût laissé dans la bouche des joueurs et signe un opus de main de maître.





Un scénario digne d'un film, un gameplay à la John Woo, le tout bercé par des musiques rythmées, des dialogues croustillants, des cinématique et QTM tres immersifs, quoi demander de plus? Et bien il aurait été bénéfique que ce Max Payne 3 soit un peu à l'image du Finger de CadBury, un peu plus long, quoi!.

Max Payne va plaire aux fans de la Saga, tout comme à ceux qui n ont jamais approché Max. Indispensable pour sa collection.


Les captures d'écran de MP3 nous proviennent de l'éditeur





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