Bilan surprenant du fournisseur de logiciels d'occasion usedSoft France SARL : ses meilleures ventes depuis le début de l'année reviennent à Office 2007 et 2010, largement devant la nouvelle version 2013. Non seulement des dépenses moindres mais également des fonctionnalités souvent non utilisées ainsi que la gestion globale des coûts motivent ce choix pour les entreprises.

Chez la principale société française distributrice de logiciels d'occasion usedSoft France SARL, pour Microsoft Office la vedette ne revient pas à la dernière version 2013 : de janvier à septembre 2014, pour les éditions Standard et Professional Plus confondues, Office 2007 représente 47% des licences de seconde main vendues par le fournisseur de logiciels d'occasion, tandis qu'Office 2010 arrive à 40%.

Office 2013 atteint seulement 13% du volume. Les entreprises lui préfèrent les moutures antérieures qui sont davantage établies sur le marché, plus abouties et surtout moins coûteuses : elles se vendent jusqu'à 70% de moins qu'un pack neuf d' Office 2013. Mais l'argument financier n'est pas le seul à peser dans la balance :

Mais l'argument financier n'est pas le seul à peser dans la balance : si les licences d'occasion de la dernière version se trouvent elles aussi à des prix plus avantageux, elles ne figurent pas pour autant en tête des ventes. En réalité, de nombreux utilisateurs se demandent à raison si version actuelle rime toujours avec meilleure.

Le passage à la dernière édition lors de chaque actualisation est un exercice particulièrement onéreux pour les entreprises et les administrations. « Avant chaque acquisition il faut vraiment s'assurer que la nouvelle version sera pertinente » conseille François-Xavier Beauval, country manager France chez le fournisseur de logiciels d'occasion usedSoft.

« Aujourd'hui, quasiment personne n'emploie toutes les fonctionnalités des packs Office. Qui installe la dernière version sans se servir des nouveaux outils investit sans valeur-ajoutée.» Par exemple Office 2013 offre, en plus de la souris et du clavier, une interface utilisateur facilitant le maniement d'écrans tactiles.

Mais de nombreux usagers travaillent sur un ordinateur de bureau non tactile et la plupart a recours aux outils classiques de Word, Excel, Powerpoint ou Outlook. Or ces fonctionnalités se trouvent sur toutes les versions. En outre, au niveau de la gestion d'une organisation, conserver une édition antérieure dans toute la structure permet de prolonger des investissements déjà réalisés par exemple dans Office 2007 et 2010.

Un changement n'est définitivement pas nécessaire pour les entreprises qui ont acquis l'un de ces packs il y trois ou quatre ans. D'autant que dans des organismes ayant un grand nombre de postes de travail équipés de PC, un nouveau logiciel s'accompagne toujours de tests et de temps de déploiement.

De plus, il n'est pas rare que la nouvelle configuration du système requise entraîne l'achat de matériel informatique supplémentaire, sans compter le temps nécessaire à l'appropriation du nouveau logiciel par ses utilisateurs. Les coûts ainsi engendrés sont très élevés sans pour autant que cette opération génère un retour sur investissement appréciable.

« Lorsque les entreprises ont besoin de licences supplémentaires, la plupart d'entre elles souhaite acheter la version qu'elles utilisent déjà » ajoute M. Beauval. De ce fait, le parc informatique reste homogène. « Mais il se trouve que même Microsoft ne vend plus d'éditions anciennes, telles Office 2007. Alors le marché des logiciels de seconde main devient le premier choix. »