Sur Le Journal de la Next-Gen, nous abordons de temps en temps la littérature consacrée au PC à l'instar des éditions IOS et des manuels de Joël Green dédiés à Windows, cette fois-ci, le JDNG pour les intimes, plonge dans un roman de Grégoire Hervier intitulé : Zen City, Bien venue aux lobotomisés de la Next-Gen.
Maintes fois bataillées et condamnées les puces RFID ont envahi insidieusement notre quotidien, jusqu'à faire de nous, des êtres conditionnés et menés par le bout du nez, exit nos libertés individuelles, notre droit de penser et de contester, dans la ville Transparence, Zen-City, le roman de Grégoire Hervier nous entraîne dans un Cyber-roman à la sauce d'un Techno-Thriller.
Petit rappel sur les puces RFID : RFID pour "Radio Frequency Identification", une méthode utilisée pour stocker et récupérer des données à distance en utilisant des balises métalliques, les fameux Tags RFID. Ces balises peuvent être collées ou incorporées dans des produits, composées d'une antenne et d'une puce électronique, réagissent aux ondes radio et transmettent des informations à distance. Cette technologie est censée, à terme, remplacer nos vieux codes-barres. Mais certaines applications sont dénoncées pour leur caractère insidieux, à l'instar des puces RFID injectées sous cutanée pour identification des personnes Zen City, la cité du Bonheur : Bon nombre de thèmes traitant des Big Brothers ont marqué les esprits des passionnées de Sci-Fi et d'anticipation à l'instar de "1984" et de "Bienvenue à Gattaca", tout comme ces grandes mégalopoles surpeuplées, ZenCity se veut la ville du bonheur. « L'une des activités principales de ce pôle de compétitivité de Zen City est la recherche sur l’identification par radiofréquence, ces fameuses puces RFID qui équipent déjà nos passeports biométriques, nos clés de voitures et la majeure partie des produits manufacturés, en remplacement des codes-barres, et permettent de retracer nos déplacements en vélo libre service ou en transport en commun, via les passes sans contact. Le fait que, malgré les multiples avis défavorables de la CNIL, chaque habitant de Zen City, la Ville Transparence, soit lui-même porteur d’une puce RFID, passa presque inaperçu, en tout cas sans faire suffisamment débat. » Le thème du roman : Dominique Dubois a commencé à rédiger son blog huit mois avant son arrivée à Zen City, sous la forme conventionnelle d’un journal intime. Il l’a poursuivi pendant un an et demi, avant d’arrêter de le mettre en ligne. À partir de ce moment, il continue d’écrire mais uniquement pour lui. Ce témoignage est donc à la fois inconnu du grand public et en grande partie inédit. » Ainsi présenté par l’éditeur et préfacier du livre comme un véritable journal intime, le roman use de tous les effets de réel pour reconstituer avec une précision d’historien la « tragédie de Zen City ». Mais c'est quoi Zen City : Si Paris est la ville lumière, Zen City est la ville du bonheur. DB, pour Dominique Dubois, mène une vie fade, pas de vie sociale, pas de copine et son physique a été oublié par Mere Nature, aussi décide-t-il de changer carrément de vie à la lecture d'une annonce de recrutement de la société Global Life, très peu explicite. Après maintes entretiens, tous aussi peu détaillés, DB rejoint la ville de Zen City. D'abord émerveillé par le concept de vie de Global Life, notre pseudo héro se voit doté de toutes les commodités d'un jeune cadre, appartement bien situé, frigo américain et surtout le fameux PerfectPhone, un véritable objet d'art de la Next-Gen, avec écran tactile, APN et multimédia sans oublier l'intégration d'un GPS. Disposant de 16 Go de disque dur, le PerfectPhone est la clé multipasse par excellence, clé virtuelle de l'appartement, porte-monnaie électronique, etc. Mais ce smartphone du XXIe siècle fait plus encore, TV et accède au portail social de Proxifun, une espèce de FacceBook et de MySpace de l'époque, où tout un chacun peut partager ses documents intimes ou non. C'est aussi une espèce de Caddie virtuel qui permet à son possesseur de faire les courses dans le supermarché de Zen City sans traîner un lourd chariot. Des écrans tactiles et virtuels permettent de saisir le code du produit désiré. Pour compléter le tout, DB se fait implanter une puce RFID. C'est le début du cauchemar dans le paradis Hi-Tech de Zen City |