L’Epitech a organisé, le 12 février 2009, un symposium consacré à la sécurité informatique et Internet sur la base d’une enquête réalisée entre le 12 et le 26 janvier 2009

L’Epitech, l’école de l’expertise informatique, acteur majeur dans le domaine de l’enseignement informatique formant les experts de demain, ne pouvait ignorer cet état de fait.

Elle s’est ainsi légitimement interrogée sur les dangers d’Internet à l’égard de la vie privée de ses utilisateurs et de la protection des données que ces derniers y laissent, sans nécessairement s’en rendre compte.

Pour répondre à cette problématique contemporaine, elle a réalisé, entre le 10 et le 26 janvier, via Internet et papier et par le biais de son réseau interne (parents d’élèves, étudiants, anciens élèves et entreprises partenaires), une grande étude auprès de 1032 personnes, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, sur le thème de « la vie privée et la sécurité Internet ».

Les internautes, n’accordent-ils pas une trop grande confiance à une technologie courante qui finalement les dépasse ? Élevée au rang d’outil indispensable de la vie quotidienne, tant personnelle que professionnelle, constitue-t-elle véritablement un danger pour notre vie privée ? Où est le mythe et où se situe la réalité ?

Toutes ces questions ont trouvé leur réponse lors du symposium organisé le 12 février, en collaboration avec des experts de la sécurité, qui permit de faire, sur la base de cette étude, le point sur le ressenti des Français en matière de sécurité Internet et l’impact de ces technologies sur leur vie privée.

Les résultats de l’étude menée par l’Epitech sont très révélateurs de la clairvoyance dont les internautes interrogés font preuve. Une forte majorité d’entre eux estime qu’Internet est une porte ouverte sur leur vie privée : ils sont 95% à se déclarer conscients de laisser des traces sur Internet, 52% à s’en inquiéter, et près de 94% à estimer qu’il est possible d’espionner les échanges qui s’y déroulent.

Au regard de ces chiffres, on pourrait penser que les internautes se sentent concernés. Mais, la réalité est toute autre.

En effet, bien que lucide sur les dangers d’Internet à l’égard de leur vie privée, une majorité des utilisateurs y reste pourtant indifférente. Ils sont ainsi 46% à ne pas s’inquiéter des traces laissées ; 56% à ne pas se sentir espionnés ; et 49% (contre 48%) à ne pas adapter leur comportement. Doit-on, en effet, s’imposer des contraintes face à une menace hypothétique et dématérialisée ?

Cette nonchalance peut s’expliquer par le sentiment nettement majoritaire (61%), à tort ou à raison, de se sentir en sécurité. Ils n’estiment pas que l’usage d’Internet puisse leur porter atteinte. Or, dans le cadre d’Internet, beaucoup de données relatives à des personnes circulent, données qui sont, dès lors, en mesure de porter atteinte à la vie privée voire professionnelle des personnes qu’elles permettent d’identifier.

Il ne faut pas oublier que, au-delà de l’aspect individuel, les entreprises peuvent subir les conséquences de l’utilisation d’Internet par leurs salariés : 70% l’utilisent sur leur lieu de travail à titre personnel et 47% pensent que cela ne portent pas atteinte à la sécurité de leur entreprise.

Cette insouciance peut trouver un début d’explication dans la confiance accordée à la sécurité intégrée aux navigateurs Internet (56%) et/ou à son ordinateur (56%), et à toutes autres solutions disponibles dans le commerce (34%). Mais cette trop grande confiance ne se révélerait-elle pas démesurée ?

Ces solutions sont-elles pleinement efficaces face au cyber-crime et aux cyber-attaques et autres grandes menaces guettant la Toile (virus informatique, cyber-guerre entre Etats, etc) ? Pas sûr, car aucun système n’est véritablement infaillible.

De même, une réelle protection des données qui circulent, peut-elle se concevoir sans une contrepartie ?

Paradoxe intéressant, le fait que, malgré une conscience aiguë de la possibilité d’être espionnés, les internautes soient un peu plus de 60% à refuser un renforcement de la sécurité du citoyen au prix d’un affaiblissement du droit individuel à la vie privée et 78,6% à trouver inacceptable une intrusion de l’Etat, au nom de la sécurité de la collectivité, dans les échanges électroniques.

L’Etat intrusif ne semble visiblement pas avoir sa place sur le Net, au point que, seuls 8% feraient confiance en l’Etat pour assurer leur sécurité contre 33% pour les éditeurs de logiciels ! Et pourtant, 79,9% d’entre eux pensent que les nouvelles technologies risquent de mener, à terme, à un filtrage automatisé et généralisé de l’ensemble de la population.

Alors, verra-t-on un jour notre liberté réduite pour le bien de notre vie privée ? N’est-ce pas là la contrepartie d’une sécurité garantie ? Que l’on se rassure toutefois : la législation en vigueur réglemente très fortement la récupération des données.

Le cadre est strict et l’Etat ne peut pas faire n’importe quoi. Le syndrome Big Brother tient ici un peu du fantasme.

Dans l’ensemble, ce symposium aura permis de sensibiliser et d’informer les auditeurs sur les vulnérabilités et les risques du web sur notre vie privée et professionnelle :

« Aucun canal de communication n’est inviolable. Face à l’étendue de la gamme de prédateurs présents, c’est à chacun de faire attention aux informations semées sur sa personne, informations qui alimentent directement un écosystème de données susceptibles un jour de nous nuire », explique Nicolas Sadirac, directeur de l’Epitech, avant de conclure :

 « Ce qu’il faut retenir, c’est que chacun doit être un acteur responsable dans sa propre navigation et faire preuve, en permanence, de vigilance, au risque d’en subir un jour les conséquences. Entre la paranoïa et la diabolisation d’Internet, il existe un juste milieu. Finalement, le seul vrai moyen de vraiment se protéger serait de renoncer aux facilités de la vie moderne. Mais sommes-nous véritablement prêts à y renoncer ? »

A propos d’EPITECH (European Institute of Information Technology) :

Epitech est reconnue être l’une des meilleures écoles pour transformer une passion pour l’informatique en une expertise qui débouche sur des emplois à fort potentiel comparable à celui de toutes les Grandes Ecoles (100% des élèves en entreprise à la fin des études).

Cette formation recherchée par les entreprises repose sur un modèle novateur qui met l’emphase sur trois qualités de plus en plus exigées : l’adaptabilité, l’auto-progression, le sens du projet. Son diplôme est homologué par l’Etat au plus au niveau (Niveau I) et porté au Registre National des Certifications Professionnelles.

Depuis 2007, l’Epitech a enrichi son implantation, jusque-là exclusivement parisienne, de neuf antennes en région : Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Strasbourg et Toulouse dans lesquelles les étudiants peuvent accomplir les trois premières années avant d’effectuer les deux dernières à Paris et/ou à l’international et en entreprise. En 2009, elle ouvrira également à Marseille et à Rennes.

L’EPITECH fait partie de Ionis Education Group, leader de l’enseignement supérieur privé en France avec 15 écoles (dont ISG, ISEG, ESME-Sudria, EPITA, IPSA, SUP’BIOTECH…) et près de 15 000 étudiants et 50 000 anciens.

Pour plus d’informations