Remonter le temps pour découvrir ses plus lointains ancêtres est devenu une passion française. Au point que 7 Français sur 10 consacrent aujourd’hui à la généalogie une partie de leurs loisirs et que 42 % d’entre eux disposent déjà d’un arbre généalogique (Source Ipsos).
L’engouement est tel qu’on ne compte plus les « cousinades » et les réunions de famille où l’on s’échange des informations sur la vie, sinon les « exploits », de tel ou tel ascendant. Pour autant, la caricature fait toujours de la généalogie une collecte froide de dates de naissance, de mariage et de décès. Alors que la réalité est toute autre... Les passionnés vous le diront : la généalogie s’avère être une véritable « enquête policière » qui implique de commencer par interroger le cercle familial (en l’élargissant le plus possible), collecter le plus grand nombre de photos et documents susceptibles d’éclairer ses recherches (actes civils, lettres, comptes-rendus notariés, papiers militaires, etc), être méthodique dans le classement de ces informations et apprendre où chercher pour déceler de nouveaux « indices ». C’est ainsi que s’assemblent, petit à petit, les pièces du « puzzle » et que l’arbre généalogique se construit. En même temps qu’il s’accompagne de découvertes sur les métiers des ancêtres, leurs carrières militaires, leurs nombres d’enfants ou la région sinon le pays dont ils sont issus ! Sachant qu’une fois passé le cap des premières générations - aidé par les précieux « livrets de familles » - c’est sur Internet que la partie se joue… Un déclic vers 45 ans... En moyenne, c’est à l'âge de 45 ans que l’on entreprend des recherches généalogiques. Cet âge n’est pas anodin, il correspond généralement à l’envie de transmettre l’histoire familiale, après la naissance d’un nouvel enfant ou le décès d’un parent. De nos jours, il n’est pas rare qu’un étudiant en histoire s’intéresse, parallèlement à ses études, à ses propres origines. Ou qu’un trentenaire ayant récupéré le fichier « Gedcom » (format universel) d’un cousin éloigné s’amuse à remonter au-delà de la Révolution française. En fonction du temps disponible, certains progressent à petits pas, alors que d’autres font des bonds de géant. Malgré un rajeunissement avéré, ce sont toujours les « jeunes retraités » qui remontent le plus loin dans le temps. Jusqu’à réaliser, au sein de clubs, d’associations ou de « cousinades », mais toujours grâce à l’entraide, des arbres généalogies qui dépassent les 20 mètres de long et comptent des milliers de personnes ! Il est clair que les « actifs » n’ont pas cette disponibilité, eux qui mènent leurs recherches le soir et le week-end, ou pendant les vacances. Mais, dans tous les cas, l’intérêt le plus vif, sinon la passion, sont là quel que soit l’âge ! Pour ceux qui ont besoin d’un coup de pouce pour démarrer, il existe des sites spécialisés comme www.guide-genealogie.com qui donnent les bases, le jargon et la méthodologie. Une adresse à connaître pour bien débuter. Les tests ADN à la rescousse ? Soyons clairs : alors que leur commercialisation reste interdite pour l'instant en France, les « kits ADN » connaissent, auprès des Américains notamment, un succès considérable. Les sociétés étrangères vendant ces produits sur Internet ont le vent en poupe. Sur le strict plan généalogique, ces « kits » permettent de tester l’ADN du client en le comparant aux ADN déjà détenus par l’entreprise. Ajoutant ainsi l’ADN du client à la banque de données en question. Les résultats de ces comparaisons permettent au mieux de connaître les ethnies et aires géographiques dont on est issu, selon des critères de présence actuelle ! Car les migrations ethniques ne peuvent pas être bien prises en compte. Mais c’est sur le plan familial que cela peut se corser ! Car certaines sociétés américaines qui délivrent ces « kits » pourraient révéler en même temps, ex abrupto, grâce aux correspondances ADN, l’existence de parents plus ou moins proches. La sortie de la rentrée... à ne pas manquer ! « Un logiciel accessible aux néophytes comme aux généalogistes chevronnés ». Jean-Louis Beaucarnot « Généatique est un outil pratique et efficace pour mes recherches historiques ». Stéphane Bern Nouveaux outils de transcription ! Pour l’édition 2020, l’éditeur CDIP a souhaité « frapper fort » en proposant une aide à la transcription des actes anciens. Il sera possible de placer sur l’image de l’acte ancien, sans en détériorer pour autant l’image, des repères de lignes, ainsi que pour les mentions marginales et signatures. Sous l’image, une zone de saisie permettra l'enregistrement de la transcription et l’annotation de mots douteux ou illisibles, en procédant ligne par ligne, de manière à pouvoir les retrouver ensuite facilement. Cela constitue une innovation sans précédent pour les personnes pratiquant la paléographie et la transcription. « Nous sommes heureux de franchir un nouveau cap avec la sortie de Généatique 2020. Car pour beaucoup de généalogistes amateurs, l’exercice du déchiffrage des actes anciens reste une étape délicate… Avec ces nouveaux outils, nous accompagnons mieux les utilisateurs dans ces tâches de transcription. ». François Lerebourg, Visitez le site du CDIP. Plus d'info sur la Généalogie 2020. |