Nul n’en disconviendra, XCom, a ouvert une voie royale dans le genre « Tactic-RPG », Mutant Year Zero malgré ses petites imperfections, a marché sur les traces du maitre. Et la sortie de Seed Of Evil, le DLC, confirme le potentiel de ce jeu.
Petit rappel pour ceux qui auraient zappés ce jeu : Mutant Year Zero Road to Eden se veut le résultat de l’après-bombe, le fameux « Day-After ». Et pour cause, malgré les avertissements, l’inévitable arriva et l’humanité sombra dans les abymes des entrailles ensanglantées de la terre. L’homme a quasiment disparu, les mutants passés maitres dans la domination, se cherchent une identité, un passé et une rédemption. Mutant Year Zero Road to Eden, a été tiré du jeu de plateau, alors “mea-culpa”, je n’ai pas joué à ce jeu de plateau. Je n’avais pas non plus joué au jeu en lui-même quand il est sorti… Mais comme me disait mon maitre, « À cœur vaillant, rien d’impossible », c’est donc au détour d’une « démo » que j’ai découvert le jeu, j’ai accroché de suite et les 2 principaux personnages très atypiques, ont conquis mon âme de joueur, qu’aujourd’hui, figurent dans ma collection : le jeu et son DLC. Les humains rescapés et les mutants vivent à peu près en harmonie dans un refuge, véritable ville animée, « l’Arche », faisant office de « QG » où l’Ainé, le patriarche, sur le déclin, veille en bon père de famille sur ses enfants. Vous incarnez une escouade de 2 personnages extraordinaires, un canard espiègle et malin, ainsi qu’une espèce de phacochère, bourru, mais au cœur tendre. Même si ces personnages d’un aspect peu commun, ils n’en demeurent pas moins attachants et tout au long des 15 / 20 heures de jeu d’aventures épiques et souvent difficiles*, vous vous surprendrez à choyer ces personnages comme s’ils faisaient partie intégrante de l’aventurier que vous êtes. Si vous n’avez jamais joué à ce jeu, quittez : veaux, vaches, cochons, ferme et fermière, le jeu en vaut la chandelle. Même si les personnages principaux semblent tout droit sortis d’une utopie. Tout au fil de cette aventure, revenez souvent à l’Arche, pour y faire du commerce, des emplettes et du mécano, par le biais d’artisans spécialistes et à votre service, mais contre monnaie sonnante et trébuchantes, pièces en tous genres, glanées ici et là le long de votre chemin. Si les personnages restent étranges, l’univers lui se veut des plus crédibles, que je me suis surpris à admirer les décors, léchés au pinceau, d’ailleurs les effets de lumière saisissants, rendent l’atmosphère de l’exploration, plutôt humide et glauque, les zones en dehors de l’Arche, restent sous le joug des goules et autres créatures. Chaque niveau bouclé vous apporte gloire et honneur, que vous échangerez à l’Arche et vous pousse à aller de l’avant, afin de rentrer sain et sauf au port, afin de permettre à l’Arche d’exister encore un peu de temps. Vous faites partie des « traqueurs », vous défrichez les zones de l’environnement de l’Arche, à la découverte d’artéfacts, de biens, de matériaux et de technologies laissées par les anciens, et qui n’ont pas encore disparu, car envahi par la végétation luxuriante. Afin de remplir au mieux vos missions, vous devez explorer votre terrain, remporter des combats, glaner des matériaux et « upgradez » vos personnages, afin de les rendre plus résistants et plus forts dans cet environnement hostile, car les goules veulent « bouffer » du traqueur, pour la saveur de leur chair. En jouant les brocanteurs, vous pourrez améliorer vos armes et équipements à l’Arche et débloquer de nouvelles compétences, actives ou passives, que vous garderez tout au fil de vos pérégrinations. Sans oublier de faire le plein de munitions en tous genres. Comme je l’écrivais plus haut*, Mutant Year Zero Road to Eden bien que comportant plusieurs niveaux de difficulté, reste relativement ardu. Inutile de se la jouer Rambo et de foncer dans le tas, vous essuieriez un camouflet cuisant, et votre orgueil en prendra un coup. (Oui, c’est du vécu.). Préférez la discrétion en optant pour l’infiltration, contournez les ennemis les plus forts et les bandes à votre portée, mais qui vous dépassent en nombre. Tentez d’isoler des cibles, pour mieux les éliminer et faire un peu de ménage dans les rangs de vos ennemis. Si le jeu se gausse avant tout d’un temps réel, il trouve sa « substantifique moelle », comme me disait mon maître, dans le tour par tour pour les combats où vous devrez planifier chacune de vos actions, en dépensant vos points d’action, afin de vous placer dans la meilleure position pour faire d’un coup, un coup critique. Préférez l’élimination en silence qu’une tuerie à grands coups de pétoire bruyant et tonitruant, vous éviterez ainsi d’être repéré et de succomber sous le nombre. Bien sûr, certains ennemis seront dès le départ plus fort que vous, (niveau 55 contre niveau 1 pour vous), alors, éloignez vous de ceux-ci, car la fuite demeure quelquefois, le meilleur des saluts. À la limite, je dirai que le jeu a plutôt été pensé pour des joueurs discrets que pour des bourrins, et les ennemis vous causent plus de dégâts que vous ne leur en infligez, c’est ici que le gameplay montre ses limites, mais n’en entache pas pour autant le plaisir d’en savoir u peu plus sur le devenir de ce monde. Mutant Year Zero Road to Eden s’inspire dons de son ainé (XCom ou Hard-West – etc.), profitez de l’environnement pour vous dissimuler et tender des embuscades, calculez le nombre de points d’action et agissez en pleine connaissance de cause, l’Arche, dépend de votre survie. Même si l’IA vous donne l’impression qu’elle triche (les ennemis vous repèrent et vous voient), affinez votre stratégie et ne portez que des coups critiques en étant sûr de vous, car les représailles risquent de vous être fatales. Aussi, ne négligez pas les effets des mutations, qui renforcent vos compétences et même si des imperfections demeurent dans les combats, tirs loupés alors que vous êtes à deux mètres de la cible, c’est cette brindille de souche d’arbre qui va vous faire rager. Mutant Year Zero Road to Eden, mérite votre attention et vous immerge dans un autre monde et son côté charmeur, risque bien d’éveiller vos intérêts. Découvrez la bande-annonce en live action . : Fort de sa lancée, Mutant Year Zero Road to Eden s’enrichit d’un DLC, Seed To Evil qui a montré le bout de son nez dès le début du mois d’aout, une aubaine pour ceux qui ne partait pas et qui fera la joie des rentrants de cette rentrée caniculaire. Alors, soyons précis, le DLC fraichement débarqué, se veut aussi difficile que les chapitres précédents, alors, je ne saurais que redoubler de conseils : « prudence est mère de sureté, la furtivité reste un atout, le fuite demeure salvatrice, et mieux vaut isoler un ennemi et le massacrer en silence, que de faire du tapage nocturne ou diurne. » Seed of Evil introduit un nouveau héros, il pourra aussi vous accompagner dans votre périple de l’assainissement de la zone, tout en sauvant l-Arche de l’envahisseur. Arpentez aussi de nouvelles zones à explorer, une nouvelle histoire vous attend, ainsi qu’une nouvelle intrigue. La nouvelle extension, Seed of Evil, commence là où le jeu d’origine se termine et introduit une nouvelle menace : de puissantes et inquiétantes racines ont fait leur apparition dans le monde et commencent à prendre le contrôle de l’esprit des survivants. Ah, un petit conseil, l’arrivé du DLC, pourrait tenter les aventuriers de laisser le jeu original pour se pencher directement sur ce nouvel opus, alors, mauvaise décision, vous passeriez à côté de nouvelles informations et compréhensions de la zone. Tout en sachant qu’au fur et à mesure de votre progression dans le jeu initiale, vous augmentez vos chances de renforcer vos personnages et votre stratégie de combat. Mais si vous vous sentez l’âme d’un Rambo, pourquoi pas. ! Heureusement, l’équipe de quatre mutants se rassemble de nouveau, cette fois assistée par une nouvelle recrue : Big Khan, l’élan au souffle de feu, le plus « badass » des personnages de tous les jeux d’action tactiques. "Mutant Year Zero est une perle" explique Lawrence Poe, chef de produit chez Funcom. "Ça a été un privilège de travailler avec nos amis de The Bearded Ladies sur ce projet. Ils ont travaillé avec passion, créativité et humour pour proposer un jeu vraiment unique". Seed of Evil est disponible dès maintenant sur Steam au prix de 14,99€. Une version de luxe avec le jeu de base et l’extension est disponible pour 44,99€. En plus de la sortie numérique, Mutant Year Zero est maintenant disponible en version physique pour la première fois sur Nintendo Switch, PS4 et Xbox One. La version de luxe contient le jeu de base et l’extension. Mutant Year Zero n'est pas XCom, outre une difficulté accrue, alliée à un nombre grandissant d'adversaires (renfort), des armes bien moins efficaces que les bandits, une gestion de l'inventaire "olé-olé", l'absence de négociation comme la revente de matériels obsolètes, le jeu reste très plaisant, la musique bien présente, des décors léchés au pinceau et des dialogues à la Audiare, rendent l'atmosphère et les personnages crédibles. Même si l'on rage de temps en temps en ratant une vache dans un couloir avec un lance-roquettes, le plaisir de jouer se veut bien présent, et l'on se rappellera alors : " Que patience et longueur de temps, font plus que force ni que rage". En attendant un numéro 2 qui tiendra compte des remontées joueurs. |