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Jeux Vidéo : WarSaw : RPG tactique, Test PC.
Posté par JerryG le 14/10/2019 14:00:00 Articles du même auteur

Loin des productions gargantuesques et tentaculaires des jeux estampillés : 3A, il existe des pépites dans le genre RPG Tactique, au tour par tour, c’est le cas de WarSaw.

 

 

Ne cherchez pas plus loin, l’éditeur de WarSaw « Gaming Company », ainsi que son développeur « Pixelated Milk », demeurent aux yeux des mortels, comme de parfaits inconnus, ou alors, j’ai manqué un chapitre important, j’irai donc à défaut, m’autoflageller sur les barricades de la contestation révolutionnaire.


Après une longue gestation dans les cuves amniotiques enrichies de corrections et MàJ salvatrices, WarSaw, débarque en grande trompe, armé jusqu’aux dents.

WarSaw, se classe parmi les « RPG Tactique » et surtout narratif, un genre qui pointe le bout de son nez en ce moment, avec en prime, une localisation parfaite dans notre belle langue. Cela montre surtout l’intérêt des indépendants à contenter un public francophone et amateur du genre, car il n’y a pas que les Anglais et les Russes, qui jouent aux jeux vidéos.

 



Les différents menus s’imbriquent les uns dans les autres et si c’est une première pour vous dans le genre, le tutoriel, vous dévoile un à un le mécanisme du RPG Tactique au tour par tour, et ce dans les moindres détails sans être avare d’informations.

Bon an, mal an, vous êtes guidé par la main, dans votre prise en main de ce genre de jeu. WarSaw, vous plonge dans la seconde Guerre mondiale et plus particulièrement, dans le conflit lors du soulèvement historique de Varsovie.

WarSaw, place l’action au 1er rang, par un Gameplay plutôt dynamique et sanglant, tout en mettant à l’honneur le charisme des personnages du jeu, tout en sachant qu’ils ont existé et se sont distingués au combat dans les pires moments de l’histoire polonaise.

Pour information, cela fera 75 ans que ce conflit a pris fin dans les plus terribles combats de la Seconde Guerre, c’est l’histoire que nous comptent ces « Indépendants, talentueux » de WarSaw.

 



Vous voici à la tête d’une escouade (quatre compagnons d’armes, maximum, qu’il vous faudra choyer et protéger aussi, sous peine de sanction),de la résistance clandestine polonaise, qui met à mal les forces nazies en l’année de domination 1944.

Mon maître me disait : « L’union fait la force », WarSaw calque son action sur cet adage, vous ne serez pas seul à affronter les divisions SS, vous devrez recruter des volontaires, vous en serez leur chef, vous affinerez votre stratégie et tactique de combats, pour remporter des victoires et des bonus prélevés sur l’ennemi gisant.

Au fil des missions et des combats, vous deviendrez aguerri aux techniques de combats urbains, calqués parfaitement sur des faits réels, et que les détracteurs du jeu vidéo, se rassurent, WarSaw, apporte non seulement du plaisir à jouer, mais enseigne et instruit à la fois sur de hauts faits authentiques de cette guerre.

A mes yeux, apprendre l’histoire, ou tout e autre matière par le jeu, ou par une méthode ludique, renforce l’intérêt pour ladite matière, mais ça, c’est une autre histoire que je vous compterai un jour.

 



Chaque mission remportée vous garantit l’acquisition d’expérience et il vous faudra vous diversifier dans vos actions.

Bien sûr, le chemin tortueux de WarSaw vous fera rencontrer de nombreuses patrouilles ennemies plus ou moins aguerries, mais très résistantes et puissamment armées. Il ne sera pas rare d’ailleurs que dans le combat, vos tirs manquent un éléphant dans un couloir, ce qui se veut rageant d’ailleurs, d’autant plus que la perspective des personnages dans le décor tromperait plus d’un renard malin en sous-estimant la distance et la préparation.

Car autant le dire ici même, WarSaw est aussi plat qu’une limande-sole poêlée aux chanterelles, les personnages au premier plan et en traveling arrière, les décors. On se croirait dans de la 2D linéaire, des années « Zelda » sur Gameboy.

 



Mais que l’on se rassure, les graphismes, n’ont pas été sacrifiés, au contraire, l’artiste a léché au pinceau le design des personnages, le tout baignant d’illustrations magnifiques et d’animations simples, mais terriblement immersives.

Non, ce qui « trompe », c’est ce plan plat, qui ne donne pas de profondeur de champ, vous croyez être bonne portée et dans un souci de rationalisation des munitions, vous optez pour un seul tir, alors qu’il aurait été préférable de rafaler tout ce petit monde.

Pas de souci donc pour les petites machines, elles profiteront pleinement de cette beauté des décors et des graphismes des personnages, tout en n’épuisant pas les ressources de votre machine.

La résistance ne combat pas uniquement, mais rappelez-vous, vous serez amené à apporter votre soutien aux citoyens pris dans le maelström de la guerre et souvenez-vous aussi, que chacune de vos décisions aura un impact sur le devenir de la résistance.

 

 



Mon maître me disait : « Entre deux maux, il faut choisir le moindre » et bien WarSaw, vous mettra au pied du mur et vous devrez décider dans de véritables conflits cornéliens.

Attention, votre décision sera irréversible et affectera la suite du jeu, et sachez aussi qu’ici, il n’y a pas de potion de « santé » ou de « mana », la Grande Faucheuse demande son tribut, la mort de l’un de vos compagnons demeure définitive.

Non seulement, vous perdez des compagnons aux combats, mais vous subirez une double peine, car leur mort, vous sera reprochée et déteindra sur le moral des troupes.

Vous l’aurez compris, WarSaw ne sera pas un long fleuve tranquille, mais une rivière tumultueuse, parsemée d’embûches et de décisions à l’emporte-pièce, car dans le feu de l’action, pas facile de se poser pour peser le « pour et le contre ».

 



On vous demande d’agir et de repousser l’ennemi, coûte que coûte, au prix même de jouer les Pyrrhus, mon maître me le disait aussi : « ce sont les soldats qui gagnent les guerres et les généraux récoltent les médailles. ».

Dans warSaw, la victoire n’appartient pas aux insurgés, le conflit polonais a vu la victoire nazie, WarSaw s’en tient donc à sa trame historique et réelle, ce que souhaitaient leurs concepteurs.

Cerise sur le gâteau, vous disposez d’un refuge, une espèce de quartier général, où vos compagnons grandiront et pourront se faire soigner, tout du moins si les combats ne vous rattrapent pas entre temps.

C’est dans ce havre de paix, que vous pourrez aussi recruter de nouveaux combattants, mais ne rêvez pas, ces nouveaux venus ne disposent pas des compétences et de l’expérience de vos compagnons de la première heure, il vous faudra faire avec, ou sans, car envoyez un camarade blessé au combat, n’aurait qu’une fin inéluctable, et vous en serez le seul responsable.

 



Donc, vous l’aurez compris et retenez aussi ce que me disait mon maître : « Prudence est mère de sûreté ».

Une fois le tutoriel exécuté, il vous faudra choisir une mission, parmi les 3 proposées. Mais attention, si vous avez le choix de la mission, autant choisir celle qui sera à votre portée, en veillant constamment sur les approvisionnements.

Au tout début, optez pour des missions sans trop d’échauffourées ou alors, avec des ennemis de votre taille, et comme toute bonne escouade, déplacez-vous avec une jolie infirmière, cela peut aider, pour les 1ers soins, d’autant plus que certains commandos nazis, vous seront supérieurs en nombre et en puissance de feu.

Sachez aussi vous entourer de compagnons aux compétences variées, afin de constituer une escouade aussi efficace que puissante, tout en sachant que vous disposez d’un nombre limité de PA (Point d’Action), alors veillez à prendre la bonne route, pour arriver à destination, sauf peine de voir la mission échouée.

 



WarSaw offre une diversité dans les missions et ici, le sentiment de déjà vu ou de situations répétitives, ne sont pas de mise, c’est aussi ça, le charme de WarSaw et que ceux qui penseraient que WarSaw calque ses mécanismes sur un autre jeu, se trompent.

WarSaw se rapprocherait plutôt de This War of Mine, pour le genre, un genre prisé du type vidéo-ludico-éducatif, tout en sachant que les jeux de guerre rassemblent bon nombre de fans, d’ailleurs, qui n’aiment pas jouer avec des flingues.

Nous y avons tous joué, et les étals des boutiques débordent d’armes, comme les récents « Nerfs », donnent envie de s’y adonner. WarSaw, se montre plutôt difficile, alors ne négligez pas la formation, l’éducation, comme on dit, afin d’arriver à vos fins.

Mais comme écrit précédemment, Warsovie fut une hécatombe meurtrière et sanglante, alors, l’échec sera de votre quotidien et le gout de la victoire, vous donnera envie d’en découdre encore davantage avec l’ennemi.

 



Les amateurs de RPG Tactic, y trouveront leur marque, dans un plaisir toujours plus grandissant de vaincre, tout en enrichissant leur connaissance. Si de prime abord, WarSaw ne paie pas de mine avec ses décors « cartoon » et ses personnages dessinés à la gouache, vous serez surpris par sa richesse.

Krzysztof Paplinski, producteur chez Gaming Company, nous disait récemment :

"Avec WARSAW, nous voulions créer un jeu qui soit à la fois culturellement significatif et agréable à jouer, nous espérons avoir réussi. Nous avons apporté le plus grand soin à notre histoire et la mécanique de jeu pour offrir la meilleure expérience possible aux joueurs et être sûr de rendre justice à notre histoire."

WarSaw, malgré des imperfections, devrait trouver un petit public. Les puristes maugréeront comme toujours, et je les comprends, mais le jeu mérite une attention certaine. 

Le jeu se veut difficile, les cartouches deviennent rares et les combats déséquilibrés, il ne sera pas aisé d'affronter souvent des escouades ennemies de 6 soldats, alors que vous ne serez que 4.

Je m'attendais plutôt à un RPG-Tactic au tour par tour du genre BlackGuard ou Hard-West, mais non, WarSaw a encore du chemin à parcourir avant de toucher au but.

 

 

WARSAW sort sur PC au prix de 19,99€ avec des voix en allemand, français et russe, en plus des options en polonais et anglais, et arrivera sur consoles à une date ultérieure.

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