Il faut bien l’affirmer, le jeu de « simulation commerciale » a disparu de nos écrans PC, la Saga Port Royale suit son chenal jusqu’à la mer, alors Port Royale IV s’apponte aux quais, les besogneux d’Excel vont « kiffer ».
 Se prendre pour un grand chef de clan ou de nation, ne laisse pas indifférent dans le jeu vidéo, une façon d’assouvir son emprise sur ses sujets, pour en tirer des profits et étendre son influence. Avec l’arrivée de l’opus IV de la série, Port Royale IV met les points sur les « i » et les barres sur les « t » tout en plongent/noyant le joueur dans l’impitoyable monde de la gestion pure et dure, en en oubliant presque le côté ludique de la chose. Alors, autant l’affirmer de suite, Port Royale IV s’adresse avant tout aux méticuleux, aux rigoristes et autres besogneux de l’administration régalienne, avec un Gameplay pas vraiment toujours au RDV. À moins que vous soyez un habitué de la série, Port Royale IV ne devrait pas vous dépayser, au contraire, par contre, les nouveaux matelots et autres capitaines d’eau douce devront faire leurs armes en suant sang et eau pour parvenir à leur fin.  Aussi, vous devrez passer impérativement par un tutoriel long afin d’acquérir les bases de la gestion d’une flotte marchande, tout en sachant planter des choux et des industries afin de satisfaire clients et autochtones. Quatre grandes nations comme l'Espagne, l'Angleterre, la France et les Pays-Bas, se livrent une guerre dans leur quête de suprématie. Vous voici jeune novice et qui plus est, jeune gouverneur d’une colonie, vos ambitions connues de tous, vos concurrents vous voient comme une menace, car vous avez envie de voir votre colonie prospérer et se développer à l’international. Vous affirmez votre allégeance à l’une de ces grandes nations, tout en sachant qu’elles vous apporteront des bonus et/ou des malus, vous devrez faire un choix. Rappelez-vous, vous gouvernez, les « sales » besognes s’exécutent au travers de vos sbires, optez pour une classe de personnages comme l'explorateur, la marchande, le boucanier ou la femme pirate, chacun disposant d'avantages et d'inconvénients et dirigez-les.  Port Royale IV suit le fleuve des jeux de gestion/simulation dans le management de chaînes de productions, afin de relier des contrées éparses en créant des routes commerciales dans toute la Caraïbe afin d’y assurer votre prospérité. N’oubliez pas que plus vous développez vos villes, et plus vos citoyens deviennent exigeants en besoins auxquels il vous faudra répondre sous peine d’émeutes, de mécontentement et au pire de désertification des villes. Un grain de sable dans les rouages bien huilés de votre gestion, et la machine s’emballe. D’ailleurs, mon maitre me disait : « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier », un adage à appliquer ici, et qui vous tirera souvent d’affaire. Mais pour ce qui est du mécanisme du jeu, Port Royale IV s’appuie sur ses ancêtres, il suffit d’appliquer avec méthodologie le principe d’une logistique à toutes épreuves. Et appliquer un principe fondamental du commerce : acheter au prix le plus bas du marché, pour revendre au prix le plus haut, un peu comme à la bourse. Quoique comme mon maitre me le répétait sans cesse : « En matière de logistique, il ne suffit pas de pouvoir, ou de vouloir, il faut avant tout savoir », alors fort de cet enseignement, n’hésitez pas à faire et à refaire le tutoriel, vous en aurez besoin, même en cours de jeu.  Fort de ces recommandations, vous tirerez toute la substantifique moelle de Port Royale IV, même si parfois, le début de chaque campagne demande de réaliser les mêmes choses, approvisionnement, recherche de biens et/ou de personnes, développement d’armada, etc. Et si vous avez un peu de temps libre, partez à la recherche d’un trésor, dont les morceaux de carte ont été disséminés aux quatre vents. Ah, sachez qu’au tout début du jeu, vous ne pourrez choisir votre nation, vous ne pourrez le faire qu’une fois la 1re campagne terminée : Espagne, puis Angleterre, Pays-Bas et enfin La France. Juste une petite suggestion, mon maitre me le disait aussi : « Charité bien ordonnée commence par soi-même », ceci pour dire que vous avez plutôt intérêt à bien développer votre villes avant d’aller vous perdre en pleine mer à remplir des quêtes pour tel ou untel, fusse t’il le Vice-Roi. Tout viendra en son temps. Bien sûr, vous aurez intérêt à remplir des quêtes « secondaires » cela vous permettra d'augmenter votre réputation et surtout de débloquer de nouveaux bâtiments, de nouveaux bateaux, et bien plus encore, mais sans négliger vos ouailles et ne mettez pas la charrette avant les bœufs.  Comme vous endossez le rôle de gouverneur, vous dirigez aussi par vos ordres relayés les manœuvres de vos navires en commerce ou au combat. Votre tache s’avère difficile, longue et fastueuse, vous serez au four, au moulin et au magasin. En matière de commerce notamment, ou en piraterie, vous n’échapperez pas à la navigation intelligente, sachez naviguer dans les eaux calmes en profitant des vents favorables qui gonflent vos voiles pour augmenter votre vitesse et contournez les zones de falaises, les régions orageuses et évitez de vous échouez. La carte du monde va vous renseigner sur les bonnes et les mauvaises zones où grouillent les dangers des mers et sachez aussi qu’il est préférable d’armer ses navires, on ne sait jamais sur qui l’on peut croiser en pleine mer et même certains tirent sur l’ambulance. Quelle que soit la classe de votre personnage, et suivant votre ambition, partez conquérir d’autres nations en prenant leurs villes côtières, munissez-vous de « lettre de marque » et coulez les navires récalcitrants à défaut d’un abordage raté.  Car dans les combats, vous aurez le choix, des armes bien sûr comme les canons qui s’attaque à la coque des navires, la mitraille qui tuent l’équipage, l’abordage pour immobiliser les navires et en exploiter son contenu et à défaut, utilisez les bonus des capitaines pour mettre fin aux combats en de terrifiants effets destructeurs, mais éphémères... Méfiez-vous des eaux limpides et sereines, territoire de chasse des pirates et des corsaires, quelquefois, il sera plus sage de prendre la fuite que de jouer les héros, qui servent souvent de repas aux poissons. Port Royale IV fait la part belle au commerce, même si l’on aime à en découdre avec les bandits des mers, la simulation s’oriente plutôt vers les échanges et la collaboration. Vous serez amené à commercer avec une soixantaine de villes, pour vous repérer, une carte représentera votre monde en 3D et n’ayez que pour seul souci, d’optimiser vos routes commerciales, car mon maitre me le disait aussi : « le temps c’est de l’argent ».  Au fur et à mesure de votre progression, vous ne débloquerez pas moins de 50 bâtiments, y compris les sites de productions pour vos alimentations en denrées et en matières, et sachez qu’il est préférable de produire des denrées de luxe, comme le Rhum. N’oubliez pas de privilégier les bâtiments avec une aura de bienfaisance, cela permettra à votre environnement de s’optimiser et de rendre vos concitoyens heureux. Si l’âme d’un marin fait partie intégrante de votre personnage, alors développez des navires plus prestigieux les uns que les autres et mettez à flot pas moins d’une vingtaine de navires tels qu’ils se voyaient à cette époque. La paix ne dure qu’un temps et tôt au tard, quand la diplomatie s’efface, le chemin de la guerre lui, ne s’estompe pas, au contraire, vous vous engagerez dans des combats grandioses au tour par tour, histoire de bien manœuvrer pour éviter les abordages et de voir votre flotte sombrer dans les abysses.  Croissez et multipliez vos colonies, en engrangeant des permis de construire, des licences de commerces et développez votre réputation auprès des nations, votre salut en dépendra. Port Royale IV suit la lignée de la licence, des graphismes plutôt jolis sans excès, petit regret que le Gameplay ne soit à la hauteur d’un « Anno ». Pour plus d’information.  |