Le jeu vidéo se distingue surtout par sa variété, après avoir été projeté dans un futur post-nucléaire avec FloodLand, pour faire ensuite une virée sur Régis 3 (The Invincible), me voici plongé en plein héroïco-médiévalo-futuriste avec The Last Oricru. Alors, si au travers d’un jeu vidéo, vous aimez que l’on vous raconte une belle histoire empreinte d’empathie où vous devrez aussi prendre des décisions pouvant influencer sur l’avenir, alors, The Last Oricru a été pensé pour vous. Un RPG narratif se déroulant dans un espace-temps fluctuant avec du médiéval et de la science-fiction, il n’y avait qu’un trou de verre à franchir pour me retrouver dans ce monde crédible où la guerre fait rage. Vous vous réveillez en sursaut dans votre caisson de cryogénisation, et avec stupeur et effroi, vous êtes impuissant devant la scène irréaliste qui se déroule devant vos yeux, un extra-terrestre ouvre les caissons et trucide son contenu. Vous essayez de sortir pour échapper à une mort certaine, rien n’y fera, une lance vous transperce le cœur et tout s’éteint. Vous vous réveillez des années plus tard, dans un endroit inconnu, sur une planète inconnue, vous n’avez plus de souvenirs, le vide total, tous vos compagnons de voyage ont été éradiqués. Vous êtes « Silver », le ressuscité, mais de nombreuses questions hantent votre esprit, quel mystère rôde sur cette planète, quel sera votre rôle dans ce conflit, mais une chose demeure immuable, vos choix, actions et décisions influenceront le cours de l’histoire. Sachez aussi que The Last Oricru fait partie des titres sortis sous l’effigie « Prime Matter », le nouveau label d’édition premium de Plaion. La première chose qui frappe à l’ouverture du jeu, réside dans ses graphismes de personnage, taillés à la « stihl » thermique, dommage pourtant The Witcher, voire même Cyberpunk avaient ouverts une voie royale dans l’esthétique. Par contre, les décors en arrière-plan sont de toute beauté et requièrent un instant de contemplation abyssale, afin d’honorer les graphistes et les codeurs, notamment si vous possédez un écran 4K On se rassurera, les graphismes ne font pas le jeu, The Last Oricru se distingue par son histoire (à défaut d’y préférer le mode difficile), il vous faudra enquêter, trouver des indices, satisfaire les uns et les autres, au risque de voir votre « cote d’amour » (votre relation si vous préférez) avec les autres factions, en prendre un coup dans l’aile. Ne vous attardez pas sur la version anglaise, elle est horrible et le héros (Silver) a une voix fluette qui ne correspond pas à son physique, par contre la localisation dans notre belle langue, vaut son pesant d’Or, même si parfois, il manque des mots. Par contre, je vous encourage à bien vous immerger dans les dialogues, cela vaut son pesant de diamants taillés, notamment par ses nombreuses touches d’humour, qui ne vous laisseront pas stoïque devant votre écran. Ah, une dernière chose encore avant de vous en dire plus sur ce jeu, The Last Oricru s’apparente à un « Soul », alors autant vous dire que vous allez pleurer, maugréer, car la moindre erreur se veut punitive et les potions de santé, extrêmes rares. Le plus rageant dans tout ça en cas de mort prématurée, vous condamne à recommencer tout le niveau, avec les mêmes ennemis, de quoi décourager une horde de Hunt en mal de conquête, On a un peu de mal à comprendre pourquoi il y a des points d’avancement du jeu (le triangle en mouvement), si l’on ne peut pas faire une sauvegarde à sa convenance. Il demeure donc impossible de sauvegarder où vous le souhaitez, une ineptie qui condamne l’immersion du joueur et qui risquera surtout de le voir fuir les prochaines productions de cet éditeur, qui rallonge artificiellement la durée de son jeu avec ce cumule de sanction (difficulté, pas de sauvegarde, etc.). Sortez vos Kleenex-Club et comme mon maître me le disait : « 100 fois sur le métier, etc., etc. », à force et pour les plus endurcis et opiniâtres, vous finirez par terminer enfin le niveau, mais dans la douleur et la frustration. The Last Oricru est un RPG narratif, par contre, il n’y a pas vraiment de création de personnages, on vous impose un homme, vous devrez faire avec, et pas de « Design » du personnage. Votre réveil sera brutal sur la planète bouleversée, vous débarquez (ressuscitez), mais vous êtes comme un enfant, qu’il faudra éduquer et former, d’ailleurs on vous surnomme le « Faible » Il faudra faire vos preuves au combattant, car la planète a besoin de vos talents, vous devrez jongler entre les 3 différentes factions, qui peuvent vous promettre rédemption et vérité, alors sachez faire des choix judicieux. Vous devrez vous entraîner aux combats et trancher dans le vif, voire même tuer vos congénères pour vous hisser dans la hiérarchie et occuper un poste, tout en ayant la considération du dit clan pour lequel vous adoptez la philosophie. Votre premier choix arrivera plus vite qu’il ne faut pour le dire, mais légèrement contrarié par l’arrivée de la reine et de ses gardes qui ne prendront pas de gants, vous choisirez votre clan. Un complot planétaire avive les rancœurs et la rage, deux races se font la guerre pour la domination, prenez part à de nombreuses joutes pour l’un ou l’autre des clans, à défaut renvoyez-les dos au mur et faites de ce monde, votre monde. Sachez qu’il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises décisions, il n’y a que des décisions à conséquences, qui façonnent le monde, jouent sur votre devenir et sur le déroulement de l’histoire.. Comme dans un RPG, vous grandissez en remportant des combats, plutôt difficiles dans le genre et le couperet tombe si vous faites une erreur, manquez un appui sur le toit et vous vous écrasez au sol, sans oublier qu’un coup malheureux arrive vite, comme une flèche que vous n'avez pas vu arriver, et qui vous plante (sans jeu de mors) sur place... Les amateurs de RPG trouveront leurs marques et y compris les novices, d’ailleurs un tutoriel à la Weight Watcher vous inculquera les rudiments de l’attaque et de la parade, en tout et pour tout, vous plongeant directement dans le conflit, toutefois, ne négligez pas les coups renforcés dans vos attaques, le "CTRL+ClicD". Si The Last Oricru s’aborde facilement, sa maîtrise vous demandera de nombreux efforts de stratèges, vous submergeant dans un océan d’expérience éprouvante, décourageante, mais au combien gratifiant, pour tant soit peu que vous possédiez, rancœur, abnégation et masochisme. Comme je l’écrivais ci-dessus, The Last Oricru bien se situe dans un espace-temps médiévalo-fantastique, vous aurez l’occasion de manipuler des armes de type technologico-magique, un peu à la manière d’un mage-guerrier. Par contre, vous devrez remplir certaines conditions pour user et abuser de ces armes projetant des éclairs ou des boules de feu dévastatrices, récupère de la Mana à l'instar d'Elric Le Necromantien qui buvait les âmes de ses victimes.
The Last Oricru trouvera son public parmi les amateurs de flagellation, d’automutilation et de scarification (enfin intellectuelle hein.), mais recommencer X fois le même niveau me « soul » et m’horripile. Je ne parle même pas du changement d'armes, je n'ai pas trouvé comme le faire, alors ça pose aussi un problème de GamePlay, et une fonction d'infiltration aurait aussi été la bienvenue, histoire d'éliminer les gardes, un par un et sans bruit.. Mon maître me disait que l’ « on apprend de ses erreurs », mais moi je veux avoir du plaisir à jouer et en jouant, avec The Last Oricru, le plaisir de jouer a été oblitéré… C'est trop punitif.! Alors, voici une astuce pour continuer votre aventure, mais cela ne vous empêchera pas de mourir d'une flèche venue d'Outre-tombe, qui vous fauche comme les blés à la saison des moissons. Si vous avez besoin de soins, retournez au sas (halo bleu), modifiez vos armes et armures avec vos matériaux, vous voici comme neuf, avec de nouvelles fioles de soins, de quoi affronter de nouveaux dangers, sans vous épuisez à re-re-re-re-combattre les ennemis du niveau.. Maintenant au lieu d éradiquer tous les ennemis du niveau, coupez court et allez directement au but, à moins de faire gonfler votre jauge d'expérience afin d'affronter des ennemis bien plus fort que vous.
« Apprenez à mourir souvent ». |