Suite à l'annonce de la création et de la composition du futurConseil National du Numérique, la vision du marché de l'internet exprimée par le Président de la République inquiète vivement le GESTE. et l'isoc France.
En effet, la sur-représentation des différents intermédiaires, qu'ils soient opérateurs (4 postes + la FFT), distributeurs, access providers, "experts" du marketing direct (2 postes), plateformes de distribution,..., face à un seul éditeur de contenus, ne peut que stupéfier les membres de GESTE.
Cette vision de l'internet est incompréhensible.
Que serait internet sans les éditeurs de contenus, qu'il s'agisse de presse, de musique, de livres, de vidéos,... ? Le contenu est au coeur d'internet et le Président semble l'ignorer... En donnant une telle primauté aux intermédiaires dans les futures décisions législatives, le Président prend le risque de renforcer encore leur poids sur un marché qu'ils dominent déjà outrageusement. Le précèdent Apple, comme les difficultés rencontrées par les éditeurs dans leurs discussions passées avec les opérateurs mobiles, ont démontré le poids considérable de ces intermédiaires face aux éditeurs. L'étrange composition du CNN, offrant un tel poids à ces derniers dans des décisions politiques aussi majeures que la neutralité du net, afflige les éditeurs.
A l'origine imaginé par et pour les professionnels, les tentatives de mise en place du CNN, pourtant nombreuses, n'ont pas abouti, jusqu'aux derniers travaux menés fin 2010 par plusieurs associations professionnelles (dont le GESTE), à la demande du gouvernement. Le dossier, repris personnellement par Nicolas Sarkozy, a abouti à la décision de nommer unilatéralement les membres, alors que les professionnels du secteur préconisaient un système représentatif des différentes branches d'internet. Loin d'offrir une représentativité équitable, le futur CNN omet de nombreux acteurs majeurs de l'économie numérique française.
En effet, si les intermédiaires du web peuvent se targuer d'être sur-représentés, ce n'est pas le cas des éditeurs de contenus et de services en ligne, qu'ils viennent du secteur de la presse, de la musique, de l'audiovisuel ou du livre. La société civile et les utilisateurs d'Internet sont également oubliés par cette instance destinée à être l'organe de référence sur tous les sujets liés à l'Economie Numérique.
L'avenir nous dira si le CNN sera à même de représenter les éditeurs de contenus et de services en ligne. Quoiqu'il en soit, le Geste continuera à jouer son rôle d'expert incontournable du numérique auprès des pouvoirs publics, comme il le fait depuis plus de 20 ans.
Le GESTE - Groupement des Editeurs de Services en ligne.
Présidé par Philippe Jannet, PDG du Monde Interactif, le GESTE regroupe plus de 130 éditeurs de contenus et de services en ligne issus des médias (presse, radios, télévision), ainsi que des éditeurs indépendants
(pure-players Internet et éditeurs de services mobiles). Le GESTE a pour objet de créer les conditions économiques, législatives et concurrentielles indispensables au développement de l’édition en ligne.
L’Isoc France demande que la composition du Conseil National du Numérique soit revue afin de laisser plus de place aux représentants des utilisateurs et de la communauté technique.
Suite à l'annonce de la création et de la composition du futur Conseil National du Numérique, le chapitre français de l’internet society demande que sa composition soit revue afin de laisser plus de place aux représentants des utilisateurs et de la communauté technique.
La composition du conseil national du numérique annoncée le 27 avril 2011 fait apparaître, une sur-représentation des opérateurs, des distributeurs, des fournisseurs d’accès et des experts du marketing direct ou de la distribution.
Or le Président de la République, Nicolas Sarkozy, dans son discours de lancement a rappelé les formidables retombées du numérique sur l’ensemble des activités de la société tant sur le plan de l’économie et de l’emploi que du savoir et du lien social et a clairement indiqué qu’il était attaché à ce que le « monde de l’Internet » soit représenté au sein du conseil national du numérique.
L’internet society apprécie les termes de cette déclaration mais s’étonne que la composition du conseil national du numérique ne la reflète pas totalement.
Que serait internet sans la communauté technique qui le fait sans cesse évoluer ?
Que serait internet sans les utilisateurs qui y tissent les liens qui préfigurent les usages de demain ?
En donnant la primauté aux intermédiaires, le Président prend le risque de renforcer encore leur poids sur un secteur qu'ils dominent déjà outrageusement.
Le Président de la République ayant indiqué dans son discours du 27 avril que « rien n’était figé » le chapitre français de l’internet society demande que la composition du conseil national du numérique soit étendue à la communauté technique et aux utilisateurs.
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