Alors que les députés, en votant la suppression de la taxe sur la publicité en ligne lors du récent examen du projet de loi de finances à l'Assemblée Nationale, ont compris le contre sens et l'inefficacité de cette mesure, le sénateur UMP Marini, rapporteur général de la commission des finances du Sénat a déposé un amendement visant à rétablir la mal nommée "taxe Google".
"La France possède de très nombreuses sociétés du jeu vidéo qui évoluent désormais sur les marchés dématérialisés où elles occupent des positions concurrentielles de premier plan. La France est ainsi le premier pays producteur de jeux et applications pour les réseaux sociaux après les Etats-Unis, et nos entreprises exportent plus de 70% de leur production. La concurrence est donc mondiale et tout projet de taxe nationale vient freiner et compromettre les capacités concurrentielles de ces acteurs économiques. La taxe Google est donc à ce titre un réel handicap à la croissance de nos entreprises", souligne Julien Villedieu, Délégué Général du SNJV.
Le SNJV avait déjà eu l'occasion de s'élever contre cette taxe inique, en demandant au gouvernement sa suppression à l'occasion du E-G8.
"Puisque la question de la fiscalité sur Internet se pose, nous suggérons à Monsieur Marini d'oeuvrer au développement des entreprises innovantes dont notre pays a cruellement besoin pour créer de très nombreux emplois qualifiés et une croissance durable, plutôt que de créer des taxes qui encouragent une trop facile délocalisation des fonctions d'achats publicitaires, qui sont clés pour le développement commercial de nos entreprise", indique Nicolas Gaume, Président du Syndicat National du Jeu Vidéo.
"Nous appelons donc les Sénateurs à prendre leurs responsabilités lors de l'examen du projet de loi de finances rectificative, mardi 21 juin 2011 au Sénat en votant contre cette taxe qui va à l'encontre du développement des recettes fiscales générées par le succès de nos entreprises", conclut le Président du SNJV.
Mise à jour du 22.07.2011 :
Le Syndicat National du Jeu Vidéo, après avoir appelé la semaine dernière,
les sénateurs à prendre leurs responsabilités face à cette taxe inique et à
s'opposer à cette proposition de retour de la taxe, se félicite donc de ce rejet
après un débat houleux dans l'hémicycle.
Après avoir qualifié de provocation cet amendement sur le retour de la mal nommée "taxe Google", la commission des finances a finalement retiré sa proposition de taxe. Le gouvernement a dans le même temps reconnu le défaut d'objectif de cette taxe qui visait les entreprises françaises.
"La suppression de la taxe Google est une excellente nouvelle pour les entreprises françaises du jeu vidéo dont certaines consacrent un budget important à la publicité en ligne et qui craignaient que cette taxe ne vienne sérieusement handicaper leur développement "souligne Julien Villedieu, Délégué Général du SNJV.
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