 Suite à la tentative du gouvernement de poursuivre sa diversion avec un second décret en préparation (Edvige-II), les BBA France soutiennent également toute initiative, évoquée au sein du collectif et qui doit encore être approfondie, visant à l'organisation d'«Etats généraux» des fichiers, de manière à remettre notamment en cause tous ceux fondés sur de simples suspicions, procédé incompatible avec la présomption d'innocence, pierre angulaire de notre Etat de droit.
Outre les actions citoyennes évoquées plus bas qui pourraient être organisées devant les préfectures le jour de la Ste Edvige, le 16 octobre, les BBA rappèlent à tous ceux qui restent attachés aux libertés fondamentales à se joindre à la journée d'action du 11 octobre "Freedom not fear".
Le Collectif « Non à EDVIGE », réuni le 25 septembre, se félicite de la mobilisation citoyenne massive qui a largement contribué à faire reculer le gouvernement sur un texte liberticide. Il réaffirme son opposition au décret 2008-632 et en demande toujours l'abrogation. Le nouveau projet transmis à la CNIL ne précise pas s'il modifie, complète ou se substitue à celui de juillet. Il ne peut toutefois être qualifié de réel retour aux principes qui doivent régir le fonctionnement d'un Etat de droit. En effet, après avoir poussé très loin les reculs en matière de respect des libertés publiques et d'atteintes aux droits démocratiques avec le décret 2008-632, le gouvernement s'estime dédouané quand il n'a pourtant reculé que très partiellement sur les aspects les plus controversés d'un texte inacceptable dans son intention comme dans sa forme. L'architecture du texte a changé et la disparition de la finalité du fichage des militants en tant que tels va apparemment plus loin que le texte même de 1991. Mais l'on retrouve toujours un mélange de finalités très différentes et les garanties se sont fortement dégradées par rapport au texte de 1991. Certains reculs partiels, comme le retrait de la vie sexuelle ou de l'état de santé, sont prétexte à avancer dans des propositions qui restent très inquiétantes au regard du texte de 1991. C'est là une stratégie aussi classique que détestable, une tactique qui ne peut pas longtemps faire illusion. |