Le Projet Fedora, un projet de collaboration Open Source soutenu par Red Hat et la communauté tout entière, annonce la disponibilité de Fedora 20 (nom de code Heisenbug), la dernière version de son système d’exploitation Open Source basé sur Linux, distribué gratuitement.
Fedora 20 célèbre les 10 ans d’innovation des membres du Projet Fedora et s’enrichit de gains de performances et d’ergonomie, ainsi que de nouvelles fonctionnalités pour les développeurs. Depuis Fedora Core 1, première version officielle de Fedora, sortie le 6 novembre 2003, bien des choses ont changé. Ces 10 dernières années, par son dynamisme et son enthousiasme, la communauté Fedora s’est imposée comme le chef de file des innovations des systèmes d’exploitation Open Source, comme en atteste aujourd’hui Fedora 20. Red Hat souhaite aussi associer Fedora 20 à Seth Vidal, brillant contributeur et principal développeur de Yum et du référentiel des mises à jour de Fedora. En améliorant l’expérience utilisateur et en développant Fedora, Seth a directement touché des milliers de contributeurs Fedora et, indirectement, des millions. Support de l’architecture ARM Dans le cadre de l'engagement de Fedora à soutenir l'innovation open source, ARM est maintenant pris en charge comme architecture principale. Alors que x86/x86_64 sert d'architecture par défaut pour la majorité des utilisateurs de Fedora, ARM se développe rapidement en taille et domine déjà le monde du mobile. En tant que technologie puissante et économique, ARM est également très prometteur pour le monde des serveurs. Le support de cette plate-forme par Fedora devrait ravir utilisateurs et développeurs. Meilleure intégration des technologies de virtualisation et de Cloud Computing Fedora 20 poursuit la tradition d’adoption et d’intégration des technologies de pointe du Cloud Computing et de la virtualisation dont voici quelques caractéristiques: • First-Class Cloud Images : ces images, développées par Fedora Cloud SIG, s’exécutent comme des hôtes dans des Clouds publics et privés, comme Amazon Web Services (AWS) et OpenStack. • VM Snapshot UI with virt-manager : cette fonction permet de créer plus facilement des instantanés, ou snapshots, de VM, en ajoutant à virt-manager une interface utilisateur simple et détectable. Elle permet également d’ajouter à libvirt une fonctionnalité de suppression et de refonte dans des snapshots externes. • ARM on x86 with libvirt/virt-manager : Fedora 20 permet d’intervenir sur des machines virtuelles ARM qui tournent sur des hôtes x86 au moyen d’outils standard de libvirt, libvirt virsh, virt-manager et virt-install. Fonctions pour développeurs Comme toutes les distributions avant elle, Fedora 20 inclut des nouveautés et des améliorations visant à offrir une meilleure expérience aux développeurs : • WildFly 8 : anciennement JBoss Application Server, WildFly 8 accélère significativement l’exécution des applications Java EE 7 grâce à la puissance de processeurs multi-cores et à un processus de démarrage (boot) optimisé qui déclenche les services simultanément, éliminant ainsi les temps d’attente inutiles. De plus, l’approche radicale de la gestion de la mémoire de WildFly se traduit par un encombrement exceptionnellement réduit par rapport à d’autres JVM (Java Virtual Machine). • Ruby on Rails 4.0 : cette dernière version permet aux développeurs de Ruby on Rails de se tenir à jour Fedora. De plus, Rails 4.0 s’accompagne de multiples améliorations : des fonctionnalités avancées, de la rapidité, de la sécurité et de la modularisation. Améliorations pour les postes de travail Fedora 20 comporte plusieurs ajouts et améliorations en faveur d’une plus grande productivité des utilisateurs au quotidien : • GNOME 3.10 : plusieurs nouvelles caractéristiques et applications, dont une de musique (gnome-music) et une autre de cartographie (gnome-maps), la refonte du menu des statuts, et le support de Zimbra dans Evolution. • KDE Plasma Workspaces 4.11 : indexation plus rapide de Nepomuk, améliorations apportées à Kontact, intégration de KScreen à KWin, support de Metalink/HTTP par KGet, etc. Maturité et fonctions avancées Fedora 20 étant le résultat d’une dizaine d’années d’efforts de développement, elle inclut des optimisations supplémentaires réservées aux utilisateurs les plus aguerris : • Améliorations du NetworkManager : Les utilisateurs vont désormais être en mesure d’ajouter, supprimer, modifier, activer ou désactiver des connexions réseau grâce à l’outil de ligne de commande nmcli mais également simplifier l’utilisation non-desktop de Fedora. NetworkManager supporte aussi les agrégats de cartes réseau (bonding) ainsi que les ponts Ethernet (bridge), des solutions déjà couramment utilisées en entreprise, pour la haute disponibilité, ou encore la virtualisation. • Plus de sendmail ou syslog par défaut : certains services du DVD Live Desktop, jugés inutiles par les utilisateurs, sont supprimés dans Fedora 20 ; c’est le cas de l’ancienne solution syslog, remplacée par systemd journal. Après avoir testé sa capacité à gérer le logging persistant à la place de syslog, systemd journal devient donc la solution de logging par défaut, pour l’installation minimale et certaines autres méthodes d’installation, comme celle du DVD Live Desktop. Autre nouveauté, Sendmail ne sera plus installé par défaut, car les installations typiques de Fedora n’ont pas besoin d’un serveur de messagerie, Mail Transfer Agent (MTA). « Depuis 10 ans, le Projet Fedora produit l’un des meilleurs systèmes d’exploitation libres et inspire aussi d’autres communautés Open Source dans le monde. Le système d’exploitation Fedora 20 poursuit la tradition d’innovation de Fedora, avec de nombreuses nouveautés qui facilitent les projets de virtualisation et de Cloud Computing. Fedora 20 satisfera aussi les attentes des utilisateurs les plus aguerris avec des fonctions sophistiquées, basées sur les suggestions des membres de la communauté. » affirme Robyn Bergeron, responsable du Projet Fedora. |