Signature électronique et freins psychologiques

Date 17/4/2015 11:00:00 | Sujet : Internet

Une récente étude menée par l’université de Virginie aux Etats-Unis vient de soulever un point extrêmement important pour comprendre pourquoi aujourd’hui la signature électronique subit un retard qu’il reste toujours à combler, alors qu’elle est indissociable de son auteur, a la même valeur juridique que la signature manuscrite, et représente un pas de géant pour l’entreprise vers la transformation digitale.
Le professeur Eileen Chou s’est ainsi intéressée au comportement et à la perception face à différents types de signatures. Plusieurs groupes de personnes ont dû classer des contrats signés via cinq types de signatures – manuscrites et électroniques (Pin, Avatar, case à cocher, software) – du plus sûr au moins sécurisé, selon eux.

Les différents contrats étaient exactement les mêmes hormis le mode de signature, et bien que toutes les signatures remplissent le même objectif, les signatures électroniques ont été perçues – inconsciemment – comme ayant moins de valeur et étant moins sûres. Et plus le mode de signature est impersonnel (case à cocher), plus la perception est mauvaise.

La signature d’un contrat de manière manuscrite reste clairement un acte qui sécurise. Plus encore, la dimension sociale est prédominante : moins il y a d’implication, de détail personnalisé, moins il y a adhésion et confiance.

C’est ce que cette étude révèle : les freins psychologiques et culturels sont toujours prédominants. Il est important de ne pas négliger cet aspect dans la construction de son projet numérique. Alors que les clients demandent toujours plus d’efficacité, la proximité reste un élément déterminant dans leur expérience.

Il existe d’ailleurs aujourd’hui des solutions permettant de signer un document électroniquement tout en garantissant une expérience et une retranscription fidèle de la signature manuscrite. Pour que la signature électronique soit adoptée à grande échelle, il faut donc fluidifier l'expérience du client : en lui permettant de signer tout simplement avec un stylo.

Les tablettes signature lui permettent de comprendre facilement ce qui se passe par un acte habituel qui se réalise à la source du document numérique. Cette technologie rend le processus de dématérialisation naturel et transparent pour la clientèle et donc en facilite sa démocratisation.

La signature électronique sur tablette correspond à l’enregistrement numérique de l’image de la signature manuscrite, et donc des caractéristiques propres au style de l’écriture de l’auteur. Cela peut également inclure la dynamique de la signature, à savoir la pression appliquée du stylet sur la tablette et la vitesse de signature.

Il est donc dorénavant possible de recueillir toutes les informations graphologiques nécessaires en cas de litige, au même titre que la signature manuscrite sur papier. Les documents signés sont dès lors considérés comme des originaux.

Les clients les moins aguerris aux nouvelles technologies peuvent s’ils le souhaitent demander une copie du contrat signé en version papier ou mieux encore accéder au document original numérique signé par email ou sur leur espace client du portail internet de l’entreprise.Thomas Kaeb, Key Account Manager Business Solutions chez Wacom.





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