KPMG : Le Cloud véritable levier de transformation du modèle économique

Date 4/4/2013 13:30:00 | Sujet : Internet

Si le Cloud Computing se déploie au sein d’une grande majorité d’entreprises, son adoption nécessite un temps d’adaptation. Confrontées aux réalités d’usage, les directions générales et informatiques ont développé une vision clarifiée et concrète des bénéfices et des difficultés rencontrés lors du déploiement d’un projet Cloud.


Principal fait marquant : l’intégration de cette technologie doit aller de pair avec une refonte des processus clés de l’entreprise pour tirer profit des économies de coût informatique réalisées à court terme, et contribuer à transformer à long terme les modèles économiques

La valeur transformative du Cloud : au-delà d’une réduction des coûts indéniable, un facteur d’évolution du modèle économique des entreprises

Les ressources humaines (57 %), la gestion des processus informatiques (54 %) et la gestion des communications internes/externes (53 %) sont les fonctions dans l’entreprise qui ont le plus largement intégré le Cloud. 48 % des entreprises interrogées considèrent la réduction des coûts comme la principale motivation pour passer au Cloud, suivie par la vitesse d’adoption de cette technologie (28 %). 7 entreprises sur 10 sont plutôt d’accord ou tout à fait d’accord pour dire que l’environnement Cloud a permis une réduction significative des coûts.

Sur un marché mature, les entreprises ciblées ne s’interrogent plus sur la nécessité d’investir dans un projet Cloud, mais cherchent désormais à mettre en œuvre cette technologie de la manière la plus performante possible. La démocratisation du Cloud s’accompagne d’un changement important dans la vision de cette technologie qui, au-delà d’un simple levier de réduction des coûts, s’avère un levier stratégique inscrit à l’agenda des responsables informatiques et des directions générales.

Le choix du Cloud par les directeurs informatiques est motivé à 52 % par la réduction des coûts et à 34 % par la rapidité de déploiement de cette technologie. Si ces deux objectifs sont très largement partagés par les directeurs généraux, ces derniers attendent également du Cloud une capacité à accompagner la transformation de leur modèle économique (24 %) et à renforcer leur interaction avec leurs clients (21 %). Les bénéfices des solutions Cloud seront d’autant plus tangibles et conséquents que le déploiement aura été mené en tandem avec une redéfinition des organisations et des processus opérationnels.

« Contrairement à ses voisins européens, la France ne semble pas prendre toute la mesure de l’ensemble des avantages que le Cloud Computing peut apporter : moins de 10 % des répondants considèrent cette technologie comme un outil de transformation des processus de l’entreprise, alors même que d’autres pays comme l’Allemagne (23 %) et l’Italie (34 %) ont une sensibilité plus forte à cet objectif », explique Marie Guillemot, Associée, responsable du secteur Technologie, Média, Télécommunications de KPMG en France.

Une intégration plus complexe que prévue





L’adoption du Cloud s’avère plus complexe qu’elle ne l’était envisagée au départ, en termes de gestion des données, d’intégration de systèmes et de gestion des multiples fournisseurs de contenus. Plus d’un tiers des entreprises interrogées estiment que les coûts de mise en place d’un projet Cloud ont été plus élevés que prévu. 31 % ont rencontré des difficultés de mise en œuvre pure quant à l’intégration de ces nouveaux processus avec l’architecture existante. 30 % soulignent la perte de données ou de contrôles sur ces données.

Sylvain Leterrier, Directeur, activités IT Advisory de KPMG en France.

« Les dépassements de coûts observés ci-dessus illustrent bien la nécessité de gérer la migration vers le Cloud comme un véritable projet d’entreprise. Il s’agit d’anticiper, avant même le démarrage du projet, la définition de la stratégie Cloud en matière de gouvernance et de sécurité, et la mise en place d’une structure de projet suffisamment transversale pour tirer parti du potentiel du Cloud au travers de la refonte de l’organisation et la redéfinition des processus métiers ».

Les entreprises, de plus en plus confiantes en matière de sécurité, doivent faire face à de nouveaux défis

Le risque majeur exprimé par 30 % des entreprises interrogées reste celui de la perte ou de la corruption des données. 26 % citent les risques de sécurité au sens large et 21 % les risques de violation de la propriété intellectuelle. Mais contrairement à 2011[1], la sécurité n’est plus considérée comme le principal frein au développement du Cloud, les entreprises s’estimant mieux préparées pour y faire face. Plusieurs entreprises interrogées montrent leur confiance grandissante dans la sécurité du Cloud : plus d’une entreprise sur trois envisagent d’adopter le Cloud dans les 18 prochains mois dans des fonctions comme le Procurement, Supply Chain, Finance ou encore Business Intelligence.

La réglementation est un défi plus ou moins complexe à relever pour la plupart des entreprises interrogées, selon les secteurs d’activité. Les secteurs plus préoccupés par cet enjeu sont les commerces et la restauration (40 %), les universités (25 %) et la finance (23 %). Des disparités existent également sur le plan géographique : dans la région Asie-Pacifique, la question légale ne concerne que 13 % des entreprises interrogées, alors qu’elle est bien plus importante pour les Etats-Unis (22 %).

Pour trois quarts des répondants, l’optimisation fiscale joue également un rôle décisif dans le passage au Cloud. Les entreprises ciblées soulignent l’importance d’adopter une structure d’imposition appropriée dans une optique de réduction des coûts. Le secteur financier se considère comme le mieux préparé à cette question, suivi par celui du commerce et de la restauration.





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