En février dernier, 17 pays de l'Union européenne n’avaient toujours pas mis en place les réseaux de quatrième génération. Un retard que la commissaire européenne chargée des Nouvelles technologies, Neelie Kroes, n’a pas manqué de menacer de sanction.

La France figurait parmi les mauvais élèves.

Quatre mois plus tard, alors que la 4G se développe avec succès et devrait, selon l’Idate permettre à près d’un milliard d’utilisateurs de se connecter d’ici 2017, les constructeurs désireux d’être à la pointe commencent, pour leur part, à tester les réseaux de cinquième génération.

Alors que Huawei, qui prédit une arrivée de la 5G sur le marché en 2020, entend déjà avoir une longueur d’avance, Samsung l’a déjà testé sur le téléchargement d’un film en seulement une seconde. La course au plus innovant est donc ouverte.

Trevor Dearing, directeur marketing EMEA de Gigamon, a fait les commentaires suivants :

« Les premières discussions sur la 5G peuvent en surprendre certains - à l’heure où nous cherchons encore nos marques avec la 4G - tandis que d’autres trouvent légitime de se projeter sur la prochaine étape logique pour les opérateurs. Il y a toujours le risque de mettre la charrue avant les bœufs dans la quête de l’innovation (dans ce cas avec la 5G). Cela peut, en effet, nuire aux relations avec les clients en raison d’une qualité de service amoindrie due à la précipitation.

L’explosion des terminaux sans fil a conduit à une augmentation des demandes de connexion en mode “always on”. Au-delà du simple usage des SMS et des communications téléphoniques, les abonnés mobiles ont l’habitude de mettre à jour leurs réseaux sociaux, de jouer en ligne et de regarder des vidéos en haute définition durant leurs déplacements. L’un dans l’autre, l’ensemble des fournisseurs d’accès a vu un environnement très compétitif se dessiner devant eux. Tandis que le lancement de la 4G en France permettra certainement d’apaiser les tensions exercées sur ces réseaux, les opérateurs doivent, tout d’abord, veiller à la bonne mise en place des procédures afin de répondre aux attentes de leurs clients avant de se lancer dans de nouveaux projets.

La 4G LTE représente une belle opportunité pour les opérateurs d’aller d’un modèle centré sur le réseau vers un modèle tourné vers le service. Cela leur permettrait de bénéficier de la demande croissante de contenu et d’applications promise par le LTE.

Néanmoins, pour ce faire, cette évolution nécessite un certain niveau d’organisation du réseau ainsi qu’une bonne connaissance des abonnés. Hélas, bon nombre d’opérateurs ne tiennent pas compte de ces points et visent en priorité le développement de nouveaux services sur le marché. A travers la mise en place d’outils de visibilité, les opérateurs peuvent prendre le temps de mieux comprendre ce qui génère le trafic, qu’il s’agisse d’applications, de terminaux ou du comportement de l’abonné, afin d’améliorer de manière adéquate la conception et la gestion des réseaux en place. Ainsi, bien qu’il soit bénéfique de se projeter dans l’avenir, il est capital de rester concentré sur l’optimisation de l’expérience utilisateur dans le présent. »