Conflit tarifaire États-Unis–Chine : Trump veut aider la Chine sans la nuire


Donald Trump spricht in ein Mikrofon.

Conflit tarifaire États-Unis-Chine
« Vouloir aider la Chine, pas nuire »

Date: 13 octobre 2025, 12h35

Le président américain Donald Trump s’est une fois de plus prononcé sur le conflit tarifaire récemment intensifié avec la Chine, mais cette fois de manière plus conciliante. Son pays cherche à aider la Chine et non à lui nuire, a-t-il déclaré.

Après des tonalités plus dures récemment, le président américain Donald Trump s’est à nouveau exprimé sur le conflit commercial avec la Chine, adoptant une position plus conciliatrice. Les États-Unis entendaient « aider la Chine, non lui nuire », écrivait-il sur son compte Truth Social.

« Ne vous inquiétez pas pour la Chine, tout ira bien. Le président Xi Jinping, très respecté, n’a connu qu’un mauvais moment », a déclaré Trump en référence au dirigeant chinois. « Il ne recherche pas une dépression » pour son pays — et lui non plus, a-t-il ajouté.

Des droits de douane supplémentaires de 100 %, Pékin parle d’une « double morale »

Le président américain avait annoncé vendredi l’imposition de droits de douane supplémentaires sur la Chine, atteignant 100 %, à compter du mois de novembre au plus tard. Cette mesure faisait suite à l’annonce précédente de Pékin visant à renforcer le contrôle des exportations de technologies liées aux terres rares.

Le ton entre les deux pays s’est ensuite fortement envenimé. Trump a qualifié les agissements de la Chine d’« extrêmement agressifs » et « sans précédent ». Auparavant, il avait accusé Pékin de pratiques commerciales « hostiles » et avait laissé planer le doute sur une rencontre avec Xi Jinping prévue dans deux semaines lors du sommet APEC en Corée du Sud.

Le ministère chinois du Commerce a répliqué que l’annonce de droits de douane de Trump constituait un « exemple typique d’hypocrisie ». Menacer ainsi de droits élevés à toutes les occasions n’est « pas la bonne approche » pour traiter avec la Chine, a-t-il ajouté.

Les économistes attendent de nouvelles discussions

« Ce week-end, Washington travaillait déjà à une désescalade », commente aujourd’hui Thomas Gitzel, chef économiste de la VP Bank. L’administration Trump montre une ouverture à un accord avec la Chine, ce qui pourrait relancer les discussions. « Toutefois, le chemin vers un accord s’annonce cette fois davantage semé d’embûches. Le gouvernement chinois est sans doute conscient que l’élargissement des contrôles à l’exportation la semaine dernière va à nouveau nourrir les tensions commerciales. »

« Trump a sa propre manière d’entamer les négociations. Sa menace d’imposer des droits de douane à 100 % sur la Chine d’ici le 1er novembre semble être le prélude à des discussions sur les exportations de terres rares et d’autres concessions chinoises pour parvenir à un accord », souligne Holger Schmieding, économiste en chef de la Berenberg Bank.

Pour autant, cela rappelle que l’incertitude du commerce mondial n’est pas derrière nous. « Cette incertitude et les tentatives chinoises de rediriger leurs exportations subventionnées vers d’autres marchés sont inquiétantes pour l’économie mondiale dans son ensemble et, en particulier, pour la chaîne d’exportation industrielle européenne », estime l’expert.

Effets sur les marchés financiers

Le cœur du conflit commercial entre Pékin et Washington demeure les terres rares. Elles entrent dans la fabrication d’une multitude de technologies — éoliennes, moteurs pour véhicules électriques, et bien d’autres. La Chine est un producteur clé de ces matériaux et domine largement leur traitement en aval; elle détient plusieurs brevets qui entravent le développement d’industries équivalentes ailleurs.

À l’heure actuelle, les biens chinois sont soumis à des droits de douane américains de 30 %. En réponse, la Chine applique des droits de 10 %. Compte tenu des nouvelles tensions entre les deux plus grandes économies du monde, les cours à la Bourse de New York ont plongé, et le DAX a chuté peu avant la clôture des échanges.

« La chute du DAX vendredi rappelle de mauvais souvenirs à des investisseurs qui pensaient avoir tourné la page. Le conflit commercial entre la Chine et les États‑Unis refait surface et entraîne les cours à la baisse à New York », commente Jochen Stanzl, analyste chez CMC. Aujourd’hui, le DAX montre toutefois des signes de reprise, les signaux de détente du week-end apportant un peu d’élan aux marchés.

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