Punir physiquement un enfant n’est jamais une solution valable et peut entraîner des effets psychologiques négatifs à long terme
Il m’arrive souvent d’entendre des parents raconter que « parfois une gifle vole » lorsque l’enfant dépasse les bornes et que « un petit coup n’a jamais fait de mal à personne ». Cette croyance est difficile à déconstruire et résulte d’un héritage culturel selon lequel autrefois les punitions physiques faisaient partie des pratiques éducatives. Aujourd’hui, les punitions corporelles sur les enfants sont interdites par la loi dans de nombreux pays. En France, toutefois, le cadre légal interdit formellement les violences physiques envers les mineurs et sanctionne ces comportements; en Italie, en revanche, il n’existait pas de cadre législatif clair sur le sujet, même si une décision de la Cour constitutionnelle de 1996 condamnait déjà les coups infligés aux enfants. Plus précisément, une étude réalisée en 2012 par Ipsos pour Save The Children montre que 22% des mères et des pères giflent leurs enfants de temps en temps, et si l’on passe de la tranche d’âge 3-5 ans à celle des 6-10 ans, la proportion augmente.