Les gelées : définition, types et impact sur les cultures et l’environnement

Les gelées correspondent à un phénomène météorologique qui survient lorsque la température de l’air à proximité de la surface du sol descend en dessous de 0 degrés Celsius. Ce processus entraîne la congélation de l’humidité présente dans l’atmosphère, comme la rosée, formant ainsi une fine couche de glace sur divers objets exposés, tels que les végétaux, le sol, les toitures ou les véhicules.

Gelées de radiation

Ce type de gelée se produit durant les nuits claire et peu nuageuses. Dans la journée, le sol accumule la chaleur du soleil, mais dès la tombée de la nuit, cette chaleur se dissipe vers l’atmosphère par rayonnement thermique. En l’absence de nuages agissant comme une « couette » qui retiendrait la chaleur, la température du sol et de l’air environnant peut chuter rapidement en dessous de 0 °C, provoquant ainsi une gelée. Ce phénomène est plus fréquent en hiver, notamment dans les vallées ou zones déprimées où l’air froid a tendance à s’accumuler.

Gelées d’advection

Ce type de gelée se produit lorsque un courant d’air froid et sec, venu généralement des régions polaires ou continentales, se déplace au-dessus d’une zone donnée. La différence avec la gelée de radiation, c’est que la température baissante ne dépend pas de la nébulosité, mais du déplacement d’une masse d’air froid. Ces gelées affectent souvent de vastes régions et peuvent durer plusieurs jours, notamment lors du passage de fronts froids.

Gelées d’évaporation

La gelée d’évaporation est un phénomène spécifique, qui se produit dans des conditions très particulières. Elle survient lorsque l’évaporation rapide de l’eau présente à la surface entraîne un refroidissement intense. En utilisant l’énergie nécessaire à l’évaporation, l’environnement proche se refroidit suffisamment pour que la température descende en dessous du point de congélation.

Gelées par mélange d’air

Elles apparaissent lorsque un courant d’air froid descend et se mêle à de l’air plus chaud situé plus en altitude ou près du sol. Souvent observées dans les régions montagneuses ou où les vents transportent de l’air froid vers les couches inférieures, ces gelées ont tendance à provoquer un refroidissement généralisé du sol et des couches basses, facilitant la formation de glace.

Gelées par congélation directe

Ce type de gelée ne dépend pas tellement d’une chute de température globale de l’air, mais plutôt de la rapidité avec laquelle certains objets ou surfaces perdent leur chaleur et atteignent des températures négatives. Cela peut se produire lorsque l’air est proche de 0 °C, mais que des surfaces, comme des plantes ou des structures, refroidissent rapidement, provoquant la congélation de l’eau présente à leur surface.

Gelées hivernales

Ce sont les gelées les plus courantes, qui se produisent durant les mois les plus froids, généralement en plein hiver. Leur impact sur l’agriculture est souvent moindre, car beaucoup de végétaux entrent en dormance ou les récoltes ont déjà été faites. Cependant, elles peuvent endommager les infrastructures, les canalisations ou les systèmes d’irrigation s’ils ne sont pas adaptés ou protégés contre le froid.

Gelées précoces ou d’automne

Ce type de gelée se manifeste au début de la saison froide, souvent à l’automne. À cette période, le sol et les végétaux conservent encore de la chaleur accumulée durant l’été, ce qui peut rendre ces gelées particulièrement dangereuses pour les cultures encore en cours de maturation, pouvant entraîner des pertes importantes.

Gelées tardives ou de printemps

Les gelées de fin d’hiver ou de début de printemps apparaissent généralement à la fin de la saison froide. Même si les températures globales commencent à remonter, les nuits peuvent connaître des chutes de température prononcées, provoquant des gelées. Cette période est extrêmement critique pour les cultures avec des bourgeons ou des fleurs encore fragiles, susceptibles de subir de graves dommages quand la température descend en dessous de zéro.

Gelées blanches

Ce type de gelée se caractérise par la formation visible de cristaux de glace sur des surfaces telles que les feuilles, le sol ou les objets extérieurs. Elle survient lorsque l’humidité de l’air est suffisamment élevée et que la température descend en dessous de 0 °C, provoquant la condensation du vapeur d’eau environnant qui gèle ensuite. Ces gelées sont généralement moins destructrices, mais peuvent endommager les tissus végétaux sensibles et provoquer des pertes dans les cultures si la période de gel est prolongée.

Gelées noires

Les gelées noires sont invisibles à l’œil nu, car aucune couche visible de glace ne se forme en surface. En réalité, elles se produisent lorsque l’atmosphère est très sèche, et que l’eau présente dans les tissus végétaux ou dans la couche supérieure du sol congèle directement à l’intérieur des cellules, causant leur déshydratation et leur destruction. Les plantes affectées deviennent souvent sombres ou noires sur leurs parties endommagées, ce qui explique leur nom. Ce type de gelée est particulièrement alarmant pour l’agriculture, car ses dégâts sont souvent irréversibles. Pour en savoir plus, consultez notre article dédié à la Gelée noire : définition, température et impacts.

Gelées givrantes

Les gelées givrantes se distinguent par la formation de givre épais sur les surfaces, en particulier lors de conditions humides, où la glace s’accumule sous forme de couche plus ou moins épaisse, recouvrant tout ou partie de la végétation ou du sol.

Gelées de rosée congelée

Ce phénomène se produit lorsque la rosée qui se forme durant la nuit gèle en raison de la chute soudaine de la température en dessous de 0 °C, laissant des surfaces recouvertes de glace fraîche et translucide.

Gelées de glace vitrée

Lorsque la pluie fine ou la bruine tombe sur des surfaces déjà froides, elle se congèle instantanément au contact, formant une couche de glace lisse et transparente que l’on appelle communément « verre glacé ».

Les gelées exercent une influence notable sur différents domaines de la vie humaine, la nature et l’économie. Voici les principales zones impactées :

• Agriculture et élevage : ce sont des menaces majeures pour la production agricole, pouvant compromettre ou détruire totalement les cultures. Nous expliquons dans cet article comment protéger efficacement les végétaux contre le gel et le froid.
• Impact sur l’élevage : les pâturages peuvent devenir inutilisables ou insuffisants, limitant la nourriture disponible pour le bétail. Les animaux, en particulier les plus jeunes ou vulnérables, risquent de souffrir d’un stress thermique ou de maladies liées au froid, si aucun refuge adéquat n’est prévu.
• Écosystèmes et environnement : dans les forêts ou zones écologiques fragiles, la gelée peut entraîner la disparition d’espèces végétales sensibles, ce qui modifie la structure de l’écosystème. Les gelées tardives peuvent également désynchroniser certains processus biologiques comme la floraison, la pollinisation ou la maturation des graines, impactant ainsi la chaîne alimentaire.
• Infrastructures et services : les gelées sévères peuvent endommager l’infrastructure urbaine et rurale (routière, électrique, etc.), impliquant des coûts supplémentaires pour la réparation. Les surfaces gelées ou glacées deviennent très glissantes, augmentant ainsi le risque d’accidents. Les températures basses peuvent également geler l’eau dans les canalisations, provoquant des fuites ou ruptures.
• Économie et société : l’impact économique dépend de la durée et de l’intensité des gelées. La perte de récoltes et la baisse de productivité animale peuvent peser lourdement sur l’économie locale ou nationale, surtout dans les zones fortement agricoles. Lors de périodes de gel, la consommation de chauffage augmente, ce qui fait monter les coûts énergétiques.

Si vous souhaitez approfondir le sujet des phénomènes climatiques, notamment les gelées : qu’est-ce que c’est, quels sont leurs types et comment elles impactent, n’hésitez pas à consulter notre section dédiée aux événements météorologiques remarquables.