Les poissons d’eau douce pêchés en Californie infestés de parasites : Tout ce que vous devez savoir

Une alerte préoccupante : 90 % des poissons d’eau douce pêchés en Californie seraient porteurs de parasites pouvant infecter l’homme

Une information qui surprend et inquiète profondément : Selon une étude récente, 90 % des poissons d’eau douce capturés pour l’alimentation en Californie seraient infestés par des parasites capables d’infester également l’être humain. Ce rapport, publié par l’Institution d’Océanographie Scripps de l’Université de Californie à San Diego et relayé dans le Journal of Infectious Diseases, dresse un tableau inquiétant. Il met en garde les autorités sanitaires américaines face à un danger encore peu connu, ou du moins sous-estimé, et qui pourrait avoir des implications sérieuses pour la santé publique.

Les parasites invasifs menacent la biodiversité et la santé

Ce travail scientifique s’intéresse à 84 spécimens répartis dans sept espèces différentes, parmi lesquelles la perche tachetée et le bluegill, deux des poissons les plus pêchés en Californie et ailleurs pour la qualité de leur chair. Ces poissons ont été collectés dans cinq zones de pêche très fréquentées de la comté de San Diego. Une analyse approfondie de leurs muscles a révélé que, dans 90 % des cas, ils étaient porteurs de deux variétés de trematodes, à savoir Haplorchis pumilio et Centrocestus formosanus. Il s’agit de vers plats parasites dont l’infestation chez l’homme peut provoquer des troubles gastro-intestinaux, une perte de poids, de la fatigue, voire, dans les formes graves, des infarctus ou des AVC.

Une présence connue mais inquiétante

Ces trematodes ne sont pas une menace totalement inconnue pour nous. Ils sont largement répandus dans le Sud-Est asiatique depuis longtemps. Leur apparition aux États-Unis remonte à une dizaine d’années, vraisemblablement via une étape dans leur cycle de vie : l’ancienne invasion d’un gastéropode aquatique, le Melanoides tubercolata, une espèce très invasive qui s’est désormais installée dans 17 États américains ainsi qu’à Porto Rico. Ce petit escargot est un vecteur essentiel de ces parasites, jouant un rôle clé dans leur propagation.

Pas de panique, mais il faut agir avec prudence !

Le message que souhaitent transmettre les chercheurs reste rassurant : il n’est pas difficile d’éviter ces risques. La clé est simple. Il suffit de bien cuire le poisson avant de le consommer, ou de le congeler durant au moins une semaine. Ces mesures simples permettent de détruire efficacement les trematodes et d’empêcher leur transmission. Cependant, le problème réside dans le fait que tous les pêcheurs ou consommateurs n’adoptent pas nécessairement ces précautions, et il arrive que des poissons soient consommés crus ou insuffisamment cuits, augmentant le risque d’infection.

La désinformation, une menace supplémentaire

Pour compléter leur étude, les chercheurs ont analysé 125 vidéos YouTube totalisant près de 5 millions de visionnages. Résultat : 65 % de ces vidéos ne mentionnaient même pas l’importance de faire cuire la viande ou le poisson avant de le manger. Cela montre que la désinformation ou le méconnaître des risques via les réseaux sociaux représente un enjeu majeur. Il ne s’agit pas seulement d’éduquer sur la présence de ces parasites, mais aussi d’inciter à adopter des mesures concrètes pour s’en prémunir. Parler de prévention et expliquer comment neutraliser ces parasites est une étape cruciale pour préserver la santé publique.

Article pensé et écrit par :
Avatar de Jerry Guirault
Laisser un commentaire

8 − 2 =