Seules certaines espèces émettent des pets semblables à ceux des êtres humains
Il ne faut pas croire que l’émission de pets chez les animaux soit une pratique répandue ou qu’elle ait simplement des causes similaires à celles des humains. En réalité, seules quelques espèces animales ont développé cette capacité, et encore, leur usage de cette émission de gaz n’a pas pour but de provoquer des rires ou de satisfaire l’humour, mais sert à un tout autre mécanisme de défense. Lorsqu’elles pètent, ces créatures produisent un bruit perceptible jusqu’à deux mètres, un phénomène qui semble conçu pour alerter ou dissuader d’éventuels prédateurs.
Oui, même certains serpents émettent des pets, mais leur fonction est très différente de celle des flatulences humaines. Ces émissions sonores sont probablement utilisées comme une forme de mécanisme de défense.
Courts mais puissants. Ces pets, bien que rares, ne concernent que deux espèces de serpents originaires d’Amérique du Nord : le serpent corail d’Ouest (Micruroides euryxanthus) et le serpent à uncins d’Ouest (Gyalopion canum). Les bruits émis ressemblent presque à des flatulences humaines, et apparaissent lorsque ces reptiles expulsent de l’air en contractant leur cloaca, cette ouverture située à l’extrémité de leur système digestif. Chaque fracas ne dure pas plus de deux dixièmes de seconde, mais il peut être répété à plusieurs reprises. La particularité, c’est qu’il est entendu jusqu’à deux mètres de distance.
Une défense bruyante. La finalité exacte du « pet » chez ces serpents reste, en partie, encore mystérieuse. Toutefois, les scientifiques suspectent qu’il s’agit d’un moyen pour faire fuir ou désorienter d’éventuels prédateurs. Ainsi, ces reptiles pourraient avoir développé cette technique pour mieux échapper à leurs ennemis dans leur habitat naturel. Il est intéressant de noter que ces deux espèces partagent un même environnement désertique et ont dû faire face aux mêmes menaces, ce qui pourrait expliquer l’évolution de cette stratégie de défense sonore.