IL y a quelques années à peine, nombre de joueurs prétendaient que le  retrogaming était juste une mode. Aujourd’hui, on constate plutôt qu’il n’a  jamais été aussi présent et pérenne ! Car c’est un fait : le retrogaming  constitue actuellement un pilier du jeu vidéo dans son ensemble. Il fait partie  intégrante de l’univers vidéoludique, au même titre que les catégories des jeux  de guerre, jeux d’aventure, jeux online, etc.

Ce n’est plus une relique, mais un genre que l’on conjugue au présent.

Avant d’en arriver là, il a fallu qu’une série de facteurs convergents se mettent en action: nous pensons ainsi à la mode des remakes en tout genre, à l’émergence de nombreux reboots, à l’explosion économique des logiciels qui a diversifié notre passion… et enfin au lancement des jeux dématérialisés qui permettent de télécharger de vieux jeux d’anthologie !

La situation actuelle est donc la résultante d’une série d’évolutions et, il faut le dire, d’un petit coup de chance aussi. Flamboyant tel un phénix nouvellement ressuscité, le retrogaming est aussi un sujet de discorde au sein des communautés de joueurs passionnés ! Certains évoquent le fait que le rétro n’a jamais réellement disparu, d’autres pensent qu’il représente depuis peu l’avenir du jeu vidéo du fait que les “idées” des développeurs commencent à se raréfier. Une chose est sûre, la passion brûle et les vieux pots n’ont pas fini de servir à mitonner de délicieuses soupes aux saveurs incomparables !



Ce numéro de Retro Games Reboot est très heureux de pouvoir fournir aujourd’hui un condensé de ce qui se fait de mieux dans le jeu vidéo. Un magazine d’un genre nouveau, car à la fois très moderne dans son format “collector” et ses connivences avec Internet et les jeux dématérialisés (inconcevable il y a de cela vingt ans)… mais aussi très “old school” dans sa philosophie et son respect des entités passées. Entre deux temporalités, il offre finalement et par syllogisme une vision du présent. Un présent où l’on se pose des questions importantes sur les qualités mêmes de la dématérialisation (décriée ou encensée)… et où l’on pratique le jeu d’une façon décomplexée quand ce n’est pas avec fierté.