Vaccin contre l’hépatite B (VHB) : tout savoir sur le vaccin, quand le faire et ses effets secondaires

Qu’est-ce que l’hépatite B ?

L’hépatite B est une infection qui affecte principalement le foie, causée par le virus de l’hépatite B (VHB). Plusieurs virus peuvent provoquer des hépatites, mais celui de l’hépatite B est spécifique et transmissible par le sang ou d’autres liquides corporels tels que la salive ou le sperme. La transmission se produit majoritairement lors de l’utilisation d’aiguilles ou d’objets coupants contaminés par du sang infecté, ou lors de rapports sexuels non protégés. Dans de rares cas, le virus peut également se transmettre par contact avec des objets contaminés, en particulier si la peau présente des lésions ou si la muqueuse est en contact avec des fluides infectés.

De plus, le virus peut être transmis de la mère à son enfant lors de l’accouchement si cette dernière est porteuse du VHB. Chez les jeunes enfants en âge préscolaire, la maladie est souvent asymptomatique, mais chez les enfants plus âgés et les adultes, elle peut entraîner :

  • de la fièvre ;
  • une grande fatigue ;
  • des douleurs articulaires ;
  • des troubles digestifs tels que nausées, vomissements ou diarrhée, accompagnés parfois d’un jaunissement de la peau et du blanc des yeux ( ictère ).

Ces symptômes peuvent apparaître plusieurs mois après l’infection. Chez 5 à 10 % des personnes infectées, le virus peut persister longtemps dans l’organisme, causant une infection chronique qui peut évoluer vers une cirrhose du foie ou un cancer hépatique.

Le risque de développer une hépatite chronique est plus élevé chez l’enfant. Chez les nouveau-nés, la probabilité que l’infection devienne chronique atteint jusqu’à 90 %.

Le vaccin contre l’hépatite B est-il obligatoire ?

Depuis son introduction en France en 1991 en tant que vaccination universelle, le vaccin contre l’hépatite B est obligatoire dès la naissance et figure dans le calendrier vaccinal national. Il est donc systématiquement administré aux nouveau-nés peu après leur naissance.

Il est également recommandé (sans être obligatoire) pour les personnes présentant un risque élevé de contracter l’infection à cause de leur profession, de maladies ou de conditions de vie particulières (nous précisons ci-dessous ce que cela englobe).

Quand doit-on faire le vaccin contre l’hépatite B ?

La vaccination contre le VHB s’effectue généralement durant la première année de vie. Elle est intégrée au vaccin combiné hexavalent, administré lors du troisième, du cinquième et du onzième mois. Si la mère est porteuse du virus de l’hépatite B, une dose de vaccin doit également lui être administrée à la naissance, pour réduire le risque de transmission du virus lors de l’accouchement.

La vaccination contre l’hépatite B chez l’adulte

Comme mentionné, le vaccin est recommandé et offert gratuitement aux adultes à risque d’être exposés au VHB à cause de leur environnement ou de leur mode de vie. Il concerne notamment :

  • les professionnels de santé ;
  • les personnes nécessitant des transfusions sanguines fréquentes ou une dialyse ;
  • les patients atteints de maladies chroniques du foie ;
  • les personnes vivant avec des individus infectés par le VHB ;
  • les toxicomanes ;
  • les personnes ayant des comportements sexuels à risque.

Par ailleurs, la vaccination contre l’hépatite B est également fortement conseillée comme prophylaxie après une exposition accidentelle, par exemple une piqûre d’aiguille potentiellement infectée. Elle est recommandée aussi pour les voyageurs se rendant dans des régions où le risque de contracter le virus est élevé.

Chez l’adulte, le schéma vaccinal repose habituellement sur trois injections : la deuxième dose un mois après la première, et la troisième dose six mois après le premier vaccin. Dans certains cas spécifiques, comme en cas d’exposition accidentelle, un schéma à quatre doses peut être envisagé, avec la troisième dose anticipée à deux mois pour assurer une protection rapide et efficace.

Les effets secondaires du vaccin contre l’hépatite B

Les effets indésirables du vaccin sont généralement légers et similaires à ceux observés avec d’autres vaccins. Les plus courants sont :

  • de la fièvre ;
  • douleur ou gonflement au site d’injection ;
  • maux de tête.

Très rarement, une réaction plus grave, comme un choc anaphylactique (réaction allergique sévère), peut survenir, mais cela concerne moins d’un cas sur un million de doses administrées.

Par le passé, des inquiétudes ont été exprimées concernant un lien possible entre le vaccin et la sclérose en plaques. Toutefois, des études épidémiologiques approfondies n’ont pas confirmé cette association, rassurant ainsi sur la sécurité du vaccin.

Contre-indications et précautions liées au vaccin

La seule contre-indication formelle au vaccin contre l’hépatite B est la survenue antérieure de réactions allergiques graves à l’un des composants du vaccin ou à ses excipients. Comme pour tous les vaccins, il est conseillé de différer la vaccination en cas de maladie aiguë grave, afin de garantir la sécurité du patient.

Durée de la protection conférée par le vaccin

En règle générale, la protection apportée par la vaccination contre l’hépatite B est longue-lasting, et il n’est pas nécessaire de faire des rappels après le cycle initial de trois doses. Cependant, dans certains cas, notamment chez les personnes immunodéprimées, atteintes d’insuffisance rénale chronique ou sous dialyse, un rappel peut s’avérer utile. En effet, leur niveau d’anticorps pourrait ne pas suffire à assurer une protection optimale sur le long terme.

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