Un astronaute américain gagne environ 130 000 euros par an, plus une petite indemnité pour les frais accessoires, mais les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées.
Le métier d’astronaute, aux États‑Unis, est bien rémunéré, mais les heures supplémentaires ne sont pas versées même en cas de blocage en orbite, comme ce fut le cas pour Barry Wilmore et Sunita Williams de la NASA.
Les deux astronautes malchanceux ont été considérés comme en voyage de travail, même s’ils sont restés sur leur « lieu de travail » neuf mois de plus que prévu.
Imprévus du métier. En raison d’une panne de la navette Starliner de Boeing qui les a amenés sur orbite, les deux ont passé sur la Station spatiale internationale 278 jours de plus que les 8 prévus, avant de revenir sur Terre à bord d’une capsule Crew Dragon de SpaceX.
Pendant ce temps supplémentaire, ils ont effectué 900 heures de recherches scientifiques et ont perdu de la masse osseuse et musculaire, mais sans rétributions économiques particulières: la NASA ne prévoit pas le paiement des heures supplémentaires pour les heures de travail en plus, les congés non pris ou les jours fériés dans l’espace.
EMPLOYÉS. Comme l’a expliqué Jimi Russell, porte‑parole de la Direction des missions pour les opérations spatiales de l’agence américaine, les astronautes en mission sont considérés comme des fonctionnaires fédéraux en déplacement professionnel et, à ce titre, reçoivent une indemnité journalière de 5 dollars pour les frais accessoires (dont il n’est pas clairement indiqué ce qu’ils comprennent, à 400 km de la Terre).
Pour les mois non prévus sur l’ISS, Williams et Wilmore ont donc reçu environ 1.430 dollars supplémentaires (1.250 euros), en plus de leur salaire annuel brut habituel de 152.258 dollars (environ 130 000 euros), 22 000 dollars de moins que ce qu’un membre du Congrès américain perçoit.