Comment choisir un siège auto sécurisé : conseils d’experts pour la sécurité de votre enfant

Les deux outils les plus utiles pour évaluer la sécurité d’un siège auto sont l’homologation selon les critères européens et les résultats des tests effectués par les consommateurs. Mais comment choisir celui qui correspond le mieux à nos besoins ?

Cet article est sponsorisé par CYBEX. Vous trouverez ici une explication plus détaillée.

Chaque fois que l’on sort de chez soi, on ne peut s’empêcher de remarquer l’augmentation du nombre de véhicules sur la route : le trafic est constant, quel que soit l’heure de la journée. Ce contexte, de plus en plus fréquent, accroît considérablement les risques d’accidents lorsqu’on voyage en voiture, surtout pour les passagers les plus vulnérables : les enfants.

Heureusement, cette prise de conscience accrue a conduit à une réglementation plus stricte concernant la sécurité des sièges auto pour enfants, avec des normes très rigoureuses sur leurs caractéristiques et leur mode d’utilisation. Par ailleurs, le développement de produits toujours plus sûrs, notamment grâce à des tests d’homologation de plus en plus avancés, est également une conséquence. Disposer des bonnes informations permet aux parents de faire des choix éclairés lors de l’achat d’un siège auto et d’assurer un usage quotidien optimal ; une décision qui peut faire toute la différence en cas d’accident.

Pour répondre aux interrogations des parents qui cherchent comment choisir un siège auto sûr, nous avons demandé à un expert en sécurité de CYBEX de répondre à quelques questions, en approfondissant avec le pédiatre Paolo Moretti les éventuels dangers liés à un accident.

Risques et dommages possibles : pourquoi il est vital pour un enfant de voyager en sécurité

Il n’y a pas si longtemps, il était habituel que les enfants voyagent en voiture sans précaution particulière : en tenant leur mère sur le siège avant, ou allongés sur le siège arrière, ou simplement assis sans siège de retenue. Aujourd’hui encore, beaucoup d’enfants voyagent sans siège auto : selon une estimation en Europe, environ 2 enfants sur 10 ne sont pas correctement sécurisés en voiture [1],

affirme le pédiatre Paolo Moretti, auteur de « Uppa ». Pourtant, il est désormais certain que négliger la sécurité de l’enfant en voiture constitue une erreur grave : « Le mauvais ou absurde usage des dispositifs de retenue augmente de 90 % le risque de blessures graves ou mortelles en cas d’accident [2] ». Lors d’une collision, diverses problématiques peuvent survenir : être projeté hors du véhicule, être écrasé par un objet ou blessé par un verre brisé. Il est donc essentiel que, durant les déplacements, même courts, les enfants soient correctement maintenus par le dispositif et que l’on évite de leur donner des objets durs en main.

Les conséquences peuvent être graves. « La nature des blessures qu’un enfant peut subir varie beaucoup selon son âge. Certaines caractéristiques anatomiques rendent les bébés plus sensibles que les adultes aux traumatismes crâniens, et ceux-ci peuvent entraîner des dommages neurologiques irréversibles. Il existe aussi un risque évident de fractures du thorax et des côtes, de lésions aux poumons et à l’abdomen, ainsi que différentes blessures plus ou moins graves. »

Contrairement à une idée répandue, effectuer de courts trajets ou conduire lentement n’offre pas une sécurité accrue. Selon les données récentes de l’Agence nationale de sécurité routière (ANSR), en collaboration avec l’Insee, pour l’année 2021, 34 % des accidents mortels ont lieu en ville, donc lors de trajets courts, contre seulement 8 % sur l’autoroute [3]. « En termes de vitesse, il faut savoir qu’un impact à 50 km/h fait peser l’équivalent de 150 kg à un enfant pesant 6 kg », commente Moretti.

Que dit la législation française concernant les sièges auto?

Le cadre réglementaire applicable en France est défini par l’article R. 431-1 du Code de la route, qui stipule que l’utilisation d’un siège auto homologué et adapté au poids de l’enfant est obligatoire jusqu’à ce qu’il atteigne 150 cm de taille. En ce qui concerne l’homologation, deux critères européens coexistent actuellement : le règlement R44, en versions R44-03 et R44-04, classe les sièges selon cinq groupes en fonction du poids de l’enfant.

Le règlement européen plus récent, l’ECE R129 ou « i-Size », catégorise quant à lui les sièges selon la taille de l’enfant et désigne des tests de sécurité plus avancés, notamment pour les impacts latéraux et frontaux-latéraux, utilisant des mannequins sophistiqués. De plus, les sièges certifiés R129 disposent d’un système d’attache standardisé au niveau international appelé ISOFIX, permettant de les fixer directement au véhicule de façon sécurisée.

Où placer le siège auto dans la voiture ?

Pour les deux systèmes européens d’homologation, il est obligatoire que le siège soit installé dans le sens inverse de la marche jusqu’à 9 kg pour la R44, et jusqu’à 15 mois ou une hauteur de 76 cm pour la R129. « En ce qui concerne la position, la plus sûre est sur le siège arrière central, car il se trouve le plus éloigné des points de collision. Si le siège ne dispose pas du système ISOFIX, il est préférable de le fixer sur le siège arrière droit. Une autre position sûre est à gauche, en bloquant la porte si besoin. » explique Moretti. « Il est aussi possible, quoique moins recommandé, de placer le siège sur le siège avant côté conducteur, mais dans ce cas il faut impérativement désactiver l’airbag si le siège est installé dans le sens opposé à la marche. »

Quelles erreurs font le plus souvent lors de l’installation d’un siège enfant en voiture ?

La première étape essentielle lors de l’achat d’un siège auto est de lire attentivement la notice d’utilisation. Même si de nombreux modèles sont aujourd’hui très pratiques à utiliser, il est facile de commettre des erreurs lors de l’installation, notamment avec les sièges qui se fixent avec la ceinture de sécurité.

Parmi les erreurs fréquentes : une installation précipitée (le siège mal fixé) ou un serrage insuffisant des ceintures, qui doivent être bien tendues et parfaitement ajustées au corps de l’enfant.

« Si vous pouvez pincer la ceinture avec les doigts, cela signifie qu’elle n’est pas assez tendue », avertit Moretti. « En hiver, il ne faut pas habiller l’enfant avec de gros manteaux ou des doudounes lorsqu’il est dans le siège, car cela empêche le bon réglage des ceintures. Il vaut mieux couvrir l’enfant avec une couverture par-dessus ». Par ailleurs, d’autres erreurs courantes concernent : ne pas désactiver l’airbag lorsque le siège est placé à l’avant, surtout si celui-ci est installé face à la marche ; précipiter l’installation ou orienter prématurément le siège dans le sens de la marche (sauf si le siège est conçu pour cette fonction) ; ou encore retirer le siège trop tôt.

« Beaucoup pensent qu’un enfant déjà grand peut se contenter des seuls ceintures de sécurité, mais celles-ci peuvent aussi devenir dangereuses si l’enfant ne fait pas au moins 150 cm. En cas d’impact, elles peuvent provoquer des traumatismes graves au niveau du cou ou de l’abdomen. » De plus, il ne faut pas laisser d’objets ou de bagages lourds sur la tablette du toit ou à l’intérieur de la voiture si ceux-ci ne sont pas bien fixés, car lors d’un choc, ils deviennent des projectiles dangereux.

Enfin, dernier point crucial : ne pas changer le siège auto après un accident. « Cela peut sembler tout à fait normal, mais il pourrait y avoir de microfissures invisibles qui le rendent dangereux en cas de nouvel impact », souligne Moretti.

Voyager en toute sécurité dès le premier trajet

Lorsque l’on évoque la sécurité des enfants en voiture, il ne faut pas oublier les nourrissons, qui ont des besoins spécifiques en matière de dispositifs de retenue. Mais qu’en est-il du degré de sécurité offert lors des trajets en voiture pour les plus petits ? Selon une étude menée aux États-Unis il y a quelques années, les résultats font réfléchir [4] et ont été publiés dans le Journal of Pediatrics. Un groupe de recherche de la Oregon Health & Science University a analysé l’installation et la position des systèmes de retenue pour nourrissons montés dans près de 300 voitures, découvrant que 95 % des familles avaient commis au moins une erreur – souvent grave – dans l’utilisation du cosi.

Les erreurs les plus courantes pour les systèmes d’attache avec ceinture sont une fixation incorrecte ou un non-blocage des ceintures. Pour ceux utilisant le système ISOFIX, le problème principal était un attache trop « molle ». Dans plusieurs cas, le siège était mal incliné : un point important, car en cas d’impact, un siège trop inclinée vers l’avant peut entraîner une obstruction des voies respiratoires.

Il arrivait aussi que le siège soit mal positionné, trop près ou en contact avec le siège avant, ou encore que des éléments non autorisés par le fabricant, comme des coussins ou des matelas, aient été placés à l’intérieur. Enfin, certains sièges avaient des harnais trop lâches, mal fixés ou avec la boucle de fermeture positionnée trop bas.

Comment choisir un siège auto sûr ?

Après avoir bien compris les risques liés à une mauvaise utilisation ou à l’absence de siège auto, il est légitime de se demander : comment faire le bon choix ? Pour nous aider à y voir clair, nous avons interrogé Franz Peleska, vice-président en gestion de produits pour la sécurité des enfants chez CYBEX, spécialiste en crash-tests.

Nous, parents, nous souvenons de nos voyages d’enfants sans aucune précaution. Aujourd’hui, pourquoi tout est-il devenu si différent ?

Tout a évolué ces dernières années : la fréquence des voitures, le trafic, et surtout la sensibilisation à la sécurité. Les risques pour les enfants en voiture sont bien plus élevés que pour les adultes, et les statistiques montrent que l’utilisation d’un siège auto réduit significativement ce danger. Les sièges pour enfants sont devenus plus sûrs (certains modèles comme notre Anoris sont équipés d’un airbag intégré, ou se installent en sens contraire de la marche, ou disposent de systèmes L.S.P. pour l’impact latéral), tout en étant aussi conçus pour une utilisation simple afin d’éviter tout mauvais usage par des adultes.

Il existe une variété de sièges de différentes gammes et prix : quelles différences ?

Généralement, les sièges auto varient selon l’âge et la taille de l’enfant, mais il existe aussi des différences justifiées par les besoins spécifiques de parents et d’enfants. En plus de la sécurité, les fabricants ont travaillé ces dernières années pour rendre ces dispositifs plus faciles à installer et à utiliser, pour limiter les erreurs.

Notre gamme CYBEX se divise en trois lignes : Platinum, Gold et Silver. Tous offrent un bon niveau de sécurité, mais chaque gamme propose différentes options adaptées à différents budgets et besoins, en suivant notre principe DSF – Design, Safety, Functionality. Par exemple, la ligne Platinum permet de choisir entre un siège auto traditionnel tourné à l’envers et un siège comme le CYBEX Anoris, avec un mode face à la marche, qui offre un meilleur confort et un premier airbag intégré. Cette solution combine sécurité optimale, confort accru pour l’enfant, et facilité d’usage.

Pourquoi est-il essentiel de bien choisir son siège auto plutôt que d’opter pour un modèle prêté ou d’occasion ?

Tout comme un casque de vélo ou de moto, un siège auto est un équipement de sécurité soumis à l’usure et aux conditions d’utilisation. Les matériaux ne durent pas indéfiniment, surtout lorsqu’ils sont exposés régulièrement au soleil ou à la chaleur extrême. Des conditions que l’on ne peut pas garantir à long terme. D’autre part, lorsqu’on achète d’occasion ou qu’on reçoit un siège en cadeau, il est crucial de s’assurer qu’il a été manipulé avec soin et qu’il n’a pas subi de chocs ou d’accidents.

En effet, même si aucune cassure n’est visible à l’extérieur, il peut y avoir des microfissures internes invisibles qui compromettent la sécurité en cas de collision.

Comment faire le bon choix de siège auto ?

Le premier critère à prendre en compte est l’âge et la morphologie de l’enfant. Les sièges auto en vente aujourd’hui indiquent généralement la plage de tailles ou de poids pour lesquels ils sont conçus, avec des informations complémentaires sur l’altezza. Il est aussi très utile de consulter les résultats de tests indépendants réalisés par des associations de consommateurs.

Les besoins spécifiques des parents, leur mode de vie, entrent aussi en ligne de compte. Par exemple, une mère qui conduit beaucoup et transporte régulièrement son enfant pourrait privilégier un modèle avec une base pivotante pour une installation rapide et aisée, ou un siège léger si elle habite au dernier étage d’un immeuble.

En matière de choix pour un nouveau-né, il convient de se poser plusieurs questions : a-t-elle besoin d’un siège pivotant ? Un modèle avec une assise inclinable pour adapter l’installation sur un châssis de poussette est-il préférable ? Le poids du siège est-il un critère important si la famille habite en étage élevé ? Une fois les critères établis, il est judicieux de regarder les résultats de tests indépendants pour faire un choix éclairé.

Quels sont les éléments clés pour choisir un siège auto ?

Les principaux critères concernent le poids, pour plus de maniabilité, l’ergonomie et la possibilité de recliner le siège. La facilité et la simplicité d’installation sont également essentielles dans la vie quotidienne. Un bon siège doit couvrir une grande plage d’utilisation pour évoluer avec l’enfant, tout en offrant une protection latérale renforcée.

Une question fréquente concerne le moment où il faut passer à un siège face à la marche. La règle générale consiste à vérifier si l’enfant a dépassé 15 mois et la taille de 76 cm. Si oui, des technologies existent pour renforcer la sécurité : le coussin de sécurité (idéalement avec airbag) est très pratique en usage quotidien, comparé à l’utilisation classique du harnais. Si vous avez notre modèle Sirona avec harnais à cinq points, un siège pivotant utilisable dans les deux sens est conseillé à partir du moment où le respect de la législation est atteint. Toutefois, il est recommandé de maintenir le plus longtemps possible le siège face à la marche, idéalement jusqu’à la fin d’utilisation (environ 105 cm).

Comment évaluer la sécurité d’un siège auto ?

Les deux éléments clés pour juger de la sécurité d’un siège auto sont l’homologation selon les normes européennes et les tests réalisés par les consommateurs. En général, un siège récent conforme à la réglementation européenne peut être considéré comme fiable, mais il est encore mieux de se référer aux classements indépendants.

Le plus réputé au niveau international est la notation ADAC, reconnue mondialement. Ce club automobile allemand mène des tests approfondis, allant souvent au-delà des exigences minimales de l’homologation R129, notamment en vérifiant la présence de substances nocives, la maniabilité ou encore l’ergonomie.

En octobre 2023, les résultats des derniers tests ADAC ont confirmé la performance des sièges CYBEX. Les modèles CYBEX Cloud T i-Size + Base T et CYBEX Solution T i-Fix ont été distingués comme étant parmi les meilleurs : le premier a obtenu une note de 1,7 et est fortement recommandé, tandis que le second, destiné aux enfants de 100 à 150 cm, a également reçu d’excellents résultats, tout comme le siège CYBEX Sirona T i-Size, dont la performance dans la catégorie des sièges pour bébés de la naissance à 4 ans a été la meilleure.

Qu’est-ce que les crash-tests pour sièges auto ? Que permettent-ils d’évaluer ?

Les crash-tests sont des essais effectués par des organismes indépendants pour mesurer la performance des sièges auto en cas d’accident. Divers scénarios de collision sont simulés, notamment de face, de côté, par l’arrière ou lors d’un flip, à des vitesses différentes. Ces tests s’effectuent avec des mannequins de tailles variées, représentant des enfants. Pour l’homologation, l’ADAC utilise un dispositif représentant en moyenne les véhicules les plus répandus en Europe.

Comment se déroule un crash-test ?

Chez CYBEX, nous réalisons aussi des tests internes dans notre Centre d’évaluation, avec des mannequins équipés de capteurs sur des zones critiques. Plusieurs critères de blessures sont évalués à partir de diverses mesures. La phase de test comprend en général plusieurs centaines d’essais avant l’homologation – par exemple, plus d’un millier pour notre modèle Anoris T, doté de la technologie airbag.

Que faire en cas de collision ou d’accident ?

Comme nous le savons tous, il n’existe pas de risque zéro en matière de sécurité routière : malgré toutes nos précautions, un accident demeure toujours possible. Que faire alors en cas de collision ou d’impact ?

« La première étape, déjà avant l’incident, c’est de suivre une formation aux premiers secours, pour acquérir les compétences minimales nécessaires à la gestion d’une urgence pédiatrique », explique Moretti. En cas d’accident, il faut d’abord sécuriser le véhicule et ses occupants pour éviter qu’ils ne soient à nouveau victimes d’un autre véhicule ou d’un danger extérieur. La seconde étape consiste à appeler le 112, le numéro d’urgence européen, en précisant le lieu de l’accident, les personnes impliquées et leur état. Il ne faut surtout pas retirer l’enfant du dispositif de retenue, car cela pourrait aggraver d’éventuelles blessures, notamment au niveau du rachis. Il ne faut pas non plus retirer les vêtements ou les objets intempestifs, ni tenter de remettre en place une fracture – qui peut simplement être couverte pour préserver la chaleur ou faire tampon avec un linge. En revanche, il est conseillé de couvrir l’enfant pour le maintenir au chaud et de tamponner toute hémorragie avec un linge propre ou non. »

Article pensé et écrit par :
Avatar de Julie Ménard
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