Éclair mégaflash de 829 km établit un nouveau record du monde

Nuovo record per un fulmine caduto sugli Stati Uniti: si è esteso in orizzonatale per 829 chilometri. Ecco come abbiamo fatto a misurarlo

Une analyse récente a confirmé qu’un seul éclair — défini comme un « mégaflash » — s’est propagé horizontalement sur environ 829 kilomètres à travers la zone centrale des États‑Unis, établissant le nouveau record mondial de longueur. Le terme « mégaflash » est utilisé par les scientifiques pour décrire des décharges lumineuses simples dont la longueur horizontale dépasse 100 kilomètres.

Cet événement le dépasse de très loin. Dans ce cas, la décharge a été enregistrée au sein d’un grand système convectif mésoscalaire (MCS, Mesoscale Convective System) — un vaste complexe orageux qui peut s’étendre sur plusieurs États et où les nuages électrifiés créent des conditions favorables pour des décharges latérales extrêmement étendues.

Comment l’avons-nous mesuré ? Le chercheur principal Michael  Peterson (du Georgia Tech Research Institute – Severe Storms Research Center) et son équipe ont utilisé des données satellitaires, en particulier de l’instrument GeostationaryLightningMapper (GLM) à bord du satellite GOES‑16, pour suivre la décharge de manière continue. Pour éviter les erreurs dues à des flux multiples qui se superposent, le groupe a appliqué des « méthodes de clustering » améliorées qui regroupent des impulsions lumineuses isolées en ce qui est réellement un seul éclair continu. Pour mieux comprendre cette technique il faut dire que lorsqu’un éclair se forme, il n’émet pas une lumière constante unique, mais une série d’impulsions lumineuses très rapides (de l’ordre de la milliseconde). Les satellites tels que le Geostationary Lightning Mapper (utilisé dans cette étude) enregistrent chaque petit éclair comme un « événement lumineux » distinct.

… et certifié. Le problème est que, si une décharge est très longue (comme les « mégaflash »), le satellite pourrait interpréter ces centaines ou milliers d’impulsions successives comme plusieurs éclairs distincts, au lieu d’un seul événement qui s’étend sur des centaines de kilomètres. C’est pourquoi les physiciens de l’atmosphère ont développé un système mathématique capable d’analyser la position, le temps et l’énergie lumineuse de chaque impulsion observée par le satellite, ainsi que de reconnaître quand de nombreuses impulsions proches dans l’espace et dans le temps font partie du même canal de décharge.

Finalement, ils les regroupent (« clustering ») en un seul éclair continu, plutôt que de les considérer comme des événements séparés. La mesure officielle enregistrée est 829 ± 8 km de longueur, depuis l’est du Texas jusqu’à proximité de Kansas City, Missouri. Le record a surpassé le précédent de 768 ± 8 km (enregistré en avril 2020 aux États‑Unis) d’environ 61 kilomètres.

Fulmine-Record

Qu’est-ce qui rend ces éclairs spéciaux. Les décharges de ce type (mégaflash) sont très rares : on estime que moins de 1% des orages produisent une décharge possédant ces caractéristiques.

Elles prennent forme dans des systèmes convectifs très vastes, avec une couverture nuageuse étendue, des charges électriques accumulées à grande échelle et des « lacs » de charge horizontaux qui permettent la propagation latérale de la décharge plutôt que la propagation strictement verticale.

Le fait qu’elles puissent s’étendre sur des centaines de kilomètres signifie que le risque associé n’est pas limité au cœur de la tempête : la décharge peut toucher des zones très éloignées du noyau convectif actif.

Autrefois. Avant cette mesure, le record précédent était de 768 km aux États‑Unis (avril 2020). En Amérique du Sud ont été observés des mégaflash extrêmes : par exemple, dans le bassin du Río de la Plata (Argentine/Uruguay), il y a eu un éclair d’une durée record de 17,1 secondes, bien que cela ne corresponde pas nécessairement à la longueur maximale enregistrée ici.

Les technologies satellitaires modernes élargissent notre capacité à détecter ces événements : de nombreux mégaflash se sont probablement produits par le passé, mais ils n’étaient pas entièrement visibles par les systèmes de détection au sol traditionnels.

Implications pratiques et scientifiques. L’événement offre des indications utiles sous divers angles, allant de la sécurité publique (car une décharge peut se propager sur des centaines de kilomètres. Les protocoles actuels d’alerte aux éclairs doivent prendre en compte les coups potentiels bien éloignés du noyau de la tempête), à la modélisation du climat et des risques (ces types d’éclairs influencent la chimie de l’atmosphère — par exemple la production d’oxydes d’azote — et peuvent alimenter des incendies de forêts ou toucher des aéronefs. Les modèles doivent intégrer les décharges « horizontales » et pas seulement verticales), jusqu’à la recherche sur les tempêtes (étudier les mégaflash permet de mieux comprendre comment les charges électriques s’accumulent et se libèrent dans des systèmes convectifs extrêmes, améliorant notre compréhension des orages à grande échelle et de leurs effets).

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