Étude aux États-Unis : après la pandémie de Covid, une augmentation des traumatismes à la tête et aux épaules chez les jeunes hockeyeurs, plus de fractures et d’hospitalisations. À quoi cela est-il dû ?
Une étude récente menée par l’hôpital Mount Sinai de New York, publiée dans la revue Injury, met en lumière une nouvelle problématique liée à la sécurité des jeunes sportifs pratiquant le hockey sur glace aux États-Unis. En effet, après la pandémie de Covid-19, les services d’urgence américains ont constaté une hausse préoccupante des blessures graves chez les joueurs de moins de 18 ans.
Voici les principaux résultats issus de cette analyse :
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Augmentation des traumatismes à la tête et aux épaules chez les jeunes hockeyeurs depuis 2020
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Croissance des fractures, notamment aux membres supérieurs
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Plus d’hospitalisations, témoignant d’une gravité accrue des blessures
L’étude, portant sur une période de dix ans (2014-2023), constitue la première étude nationale à explorer ces tendances après la pandémie, en utilisant les données du système de surveillance des blessures électroniques américain (NEISS), qui recueille des informations provenant d’environ 100 services d’urgence à travers le pays.
Une évolution après la pandémie
Si, dans l’ensemble, le nombre total de blessures durant la période étudiée est resté relativement stable, les données les plus récentes révèlent une reculade nette après 2020. La hausse des lésions craniennes et des blessures à l’épaule indique une plus grande exposition aux traumatismes à haute énergie. Parallèlement, l’augmentation des hospitalisations pourrait refléter non seulement une plus grande gravité des blessures, mais aussi une Adoption de protocoles médicaux plus prudents, en particulier en cas de suspicion de commotion cérébrale.
Les causes possibles : jeu plus agressif et exposition accrue
Selon les auteurs de l’étude, plusieurs facteurs pourraient expliquer cette recrudescence. La plus probable est une augmentation de l’agressivité lors des matches chez les jeunes, après les mois d’inactivité obligatoire liés à la pandémie. Mais d’autres éléments pourraient également jouer un rôle : la montée en popularité du hockey chez les jeunes filles, l’évolution des protocoles médicaux ou encore une meilleure capacité de diagnostic des hôpitaux.
Ce que cela signifie pour les professionnels de santé et les familles
Pour les médecins, cette recherche insiste sur l’importance d’une évaluation rigoureuse des blessures, en particulier celles touchant la tête. Il est également essentiel d’éduquer les jeunes sportifs et leurs familles à l’usage de protections adéquates et au respect strict des protocoles de récupération avant de reprendre la compétition.
Pour les parents, ces chiffres constituent un signal d’alarme : il est crucial d’accorder une attention particulière à la sécurité de leurs enfants, en s’assurant, non seulement, que l’équipement est adapté, mais aussi en restant vigilants face à d’éventuels signes de commotion cérébrale ou de traumatismes sous-estimés.
Les prochaines étapes
L’équipe du Mount Sinai a déjà annoncé la mise en place de futures études visant à recueillir des données plus détaillées, en prenant en compte des variables telles que le temps de jeu, la position sur le terrain ou encore le niveau de compétition.
L’objectif étant d’évaluer l’efficacité de nouvelles mesures de prévention et de mieux protéger nos jeunes athlètes.