Invasion de blattes volantes à Rome : 5 questions fréquentes et leurs réponses

Si vous cherchez actuellement le terme "blatte" sur Google, vous serez inévitablement confronté à une multitude d’articles publiés dans les principaux journaux, dont les titres se suivent tous sur un même refrain : « Paris est envahie par des blattes volantes ». Une information qui, certes, est correcte, mais qui revêt aussi un ton quelque peu alarmiste pour décrire un phénomène qui n’a rien de nouveau. Simplement, cette année, l’invasion semble plus marquée que d’habitude. Nous allons dans cet article répondre à toutes les questions que vous vous posez probablement sur ce sujet.

Qu’est-ce qu’une blatte volante ?

Souvent appelée dans le langage courant la blatte américaine ou scarabée rouge, son nom scientifique est Periplaneta americana. Ce nom peut prêter à confusion, car cet insecte, qui appartient à l’ordre des Blattoïdes, est en réalité originaire d’Afrique du Nord. De là, il s’est peu à peu répandu dans une grande partie du monde, devenant l’un des spécimens les plus courants de son ordre. La blatte américaine est également la plus grande de celles que l’on retrouve dans les environnements urbains, ce qui lui vaut souvent de passer pour une “grosse” nuisible. La particularité qui lui a valu le surnom de “volante” réside dans sa capacité, notamment chez les adultes mâles mais aussi chez les femelles, à effectuer des vols contrôlés qui peuvent couvrir plusieurs mètres et changer brusquement de direction en plein air. C’est précisément ce que de nombreux Parisiens ou riverains ont observé ces derniers jours.

Y a-t-il vraiment une invasion en cours ?

La réponse est à la fois oui et non. En ce moment, les signalements, notamment dans certains quartiers comme Prati, Monte Mario ou Tor Pignattara, deviennent de plus en plus fréquents. Les habitants décrivent la présence de blattes partout : sur les façades des bâtiments, dans les draps étendus au soleil, et même dans les vidéos postées sur les réseaux sociaux, montrant des infestations ou des blattes en train de se nourrir dans les poubelles.

Pour parler d’“invasion”, il faut que le phénomène soit nouveau. Or, en réalité, le scarabée rouge est présent en France depuis des siècles, surtout dans le sud, et a toujours été là depuis des temps immémoriaux. Ce qui change, c’est simplement l’ampleur du phénomène cette année. En d’autres termes, Paris est vraiment envahie par les blattes en ce moment, mais cela ne constitue pas une nouveauté en soi.

Pourquoi y a-t-il autant de blattes cette année ?

Plusieurs raisons expliquent cette explosion, si l’on peut dire, du nombre de ces insectes. La première concerne la chaleur: les blattes américaines préfèrent les températures élevées, et cette année, les premiers grands épisodes caniculaires sont arrivés très tôt, ce qui leur est favorable.

Ensuite, il y a une question d’hygiène. Il suffit de peu de traces de matière organique pour attirer ces insectes : un sac poubelle abandonné dans la rue ou des déchets alimentaires laissés en dehors des poubelles peuvent suffire à faire venir une armée de blattes.

Nous devons aussi prendre en compte leur préférence pour les environnements chauds et humides. Un appartement mal ventilé, une cave ou encore un réseau de canalisations souterraine présentent des conditions idéales pour leur prolifération, ce qui explique que l’on puisse voir, dans certains quartiers, des parties de la ville infestées.

Il est aussi important de souligner que cette saison coïncide avec un pic touristique à Paris. Beaucoup de visiteurs laissent des restes de repas ou des snacks dans la rue ou sur leurs balcons, renforçant par là même leur attirance pour ces insectes qui cherchent facilement de la nourriture et des surfaces à proximité pour se cacher et se reproduire.

Les blattes sont-elles dangereuses ?

Malheureusement, oui. Leur présence dans la ville ne doit pas être prise à la légère. Ces insectes vivent généralement dans les zones contenant des déchets et dans le réseau des égouts. Ils sont porteurs de multiples vecteurs de maladies comme la dysenterie ou la salmonellose. Leur contact avec la nourriture ou dans nos habitations peut donc représenter un risque sanitaire sérieux.

De plus, ils sont potentiellement allergènes : leurs déjections, leur salive ou même leurs cadavres peuvent provoquer des crises d’asthme ou des réactions allergiques, notamment chez les personnes sensibles ou asthmatiques. En somme, leur présence est non seulement désagréable, mais aussi une menace pour la santé publique.

Comment se défendre contre ces insectes ?

L’hygiène est la clé pour limiter leur invasion. Il faut impérativement éviter de laisser traîner de la nourriture ou des restes où ils pourraient s’y nourrir. Il est aussi conseillé de bien fermer hermétiquement les contenants de nourriture dans la cuisine, car les blattes volantes sont capables de se glisser dans des ouvertures microscopiques pour se rendre à leur repas.

Pour limiter leur apparence, il est essentiel de maintenir la maison aussi propre que possible : passer l’aspirateur dans les fissures, les crevasses, près des appareils sanitaires, et vérifier l’état des ouvertures aux conduits ou fenêtres. Quelques précautions supplémentaires peuvent s’avérer utiles si l’on habite dans un immeuble collectif : par exemple, ne pas secouer les linges ou les draps depuis un balcon, afin d’éviter que des miettes ou des bouts de nourriture ne tombent et attirent ces nuisibles en dessous.

Il est évident que tout cela dépend aussi de l’entretien de l’espace public. Une ville propre et bien entretenue limite la prolifération. Les citoyens peuvent agir par leurs propres moyens en signalant aux services municipaux tout problème d’hygiène ou d’incivilité. La lutte contre ces insectes ne peut faire l’impasse sur l’action collective : la propreté des rues, la gestion efficace des déchets, est essentielle pour réduire l’infestation.

En somme, la meilleure défense reste la vigilance, une hygiène rigoureuse, et la collaboration avec les autorités pour garantir un environnement moins propice à l’installation de ces indésirables.

Article pensé et écrit par :
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