Le président de l’université d’élite Harvard en Amérique limite son salaire face aux coupes budgétaires gouvernementales
Face à de nouvelles rationalisations budgétaires décidées par le gouvernement américain, le président de l’université d’élite Harvard, Alan Garber, a décidé de réduire sa rémunération. À partir du 1er juillet, il percevra un quart de moins.
Dans le contexte de nouvelles réductions de fonds décidées par le gouvernement des États-Unis, Alan Garber, président de l’université de Harvard, a annoncé qu’il renoncerait à 25 % de son salaire. La baisse prendra effet avec le début du nouvel exercice financier, le 1er juillet, selon plusieurs médias américains qui se sont basés sur des sources internes à l’établissement. En général, la rémunération annuelle du président de Harvard tourne autour d’un million de dollars, soit environ 900 000 euros.
Le gouvernement américain, sous l’ère de Donald Trump, avait déjà exercé des pressions financières sur plusieurs universités qu’il soupçonnait d’avoir une orientation libérale. Ces pressions comprenaient notamment l’obligation de stopper certains programmes liés à la diversité. Contrairement à d’autres établissements, Harvard a choisi de résister face à ces demandes étendues, qui concernaient notamment les procédures d’admission, les règles de comportement et la gestion du personnel. La prestigieuse université a également entamé des procédures juridiques contre le gouvernement.
Réduction de 2,6 milliards de dollars en financement
Dans le cadre de cette crise, les ressources financières de Harvard continuent de diminuer. Dès cette semaine, huit agences fédérales ont annoncé leur intention de réduire de près de 450 millions de dollars le financement qu’elles octroient à l’université, a indiqué la task force américaine chargée de la lutte contre l’antisémitisme. Cette suppression s’ajoute à un gel de 2,2 milliards de dollars de subventions fédérales sur plusieurs années. La justification avancée par le gouvernement est que l’université aurait à plusieurs reprises manqué d’agir efficacement contre l’antisémitisme sur ses campus.
En réaction, Garber a exprimé sa protestation, dénonçant l’ignorance de la part des autorités américaines des initiatives déjà entreprises par l’université pour lutter contre l’antisémitisme. Il a aussi accusé le gouvernement d’outrepasser ses compétences et d’intervenir dans les libertés constitutionnelles des universités privées.