Meilleurs films pour enfants : quels films regarder avec les plus petits

Quels sont les films les plus intéressants pour l’enfance ? Explorons-en quelques-uns et réfléchissons ensemble aux critères à privilégier pour choisir les films adaptés aux enfants.

Comment pouvons-nous sélectionner un film qui convienne à nos enfants ? Quels sont les meilleurs films pour les jeunes spectateurs ? Et à partir de quel âge peut-on envisager de leur faire découvrir le cinéma en salle ?

Certains parents, conscients du pouvoir captivant et éducatif qu’offre le grand écran, proposent à leurs enfants d’expérimenter une séance au cinéma pour s’immerger dans une narration différente de celle du cadre familial ou domestique. Cependant, il convient de faire une première remarque : aller au cinéma n’intéresse pas forcément, ou pas toujours, aux enfants de moins de 5 ans. En effet, la taille imposante de l’écran, les sons puissants, l’obscurité, ainsi que l’offre de nourriture (snacks, boissons, etc.) représentent en général des stimuli peu adaptés pour cette tranche d’âge.

De plus, il est souvent difficile pour les plus jeunes de maintenir leur attention durant toute la projection, qui dépasse généralement une heure. Dans ces cas-là, il est préférable d’utiliser un petit écran à la maison, que ce soit via un lecteur DVD (de moins en moins courant dans nos foyers) ou par des plateformes de streaming. Ce choix permet un environnement plus rassurant et offre la possibilité de diviser la vision en plusieurs sessions, selon la capacité de l’enfant à rester concentré.

Dans les prochains paragraphes, nous tenterons d’identifier quelques titres intéressants pour les enfants, tout en réfléchissant aux critères à suivre pour sélectionner des films adaptés à leur âge.

Meilleurs films pour les enfants de 4 et 5 ans

À partir de 4 ans, l’expérience cinématographique peut devenir une source de stimulation pour les jeunes spectateurs. Comme évoqué précédemment, il est conseillé de ne pas forcer la visualisation jusqu’à la fin, mais plutôt d’observer l’enfant pendant qu’il regarde, pour déterminer s’il est capable de suivre un film du début à la fin ou si sa concentration nécessite d’être segmentée en plusieurs parties. Bien entendu, cela complique la tâche, surtout jusqu’à 5 ans, car il faut aussi tenir compte de la compréhension de l’histoire, surtout si plusieurs jours interviennent entre les différentes séances.

Une option recommandée est de choisir des films d’animation, qui sont généralement plus attrayants et stimulants pour cette tranche d’âge, comparés à des films pour “adultes”.

Pour sélectionner un film pour cette période de la vie, les mêmes critères que ceux appliqués aux dessins animés télévisés sont valables. Cependant, pour les films, on peut également privilégier certains aspects spécifiques, notamment :

  • une durée totale ne dépassant pas 90 minutes ;
  • l’absence de représentation de la compétition entre le “bien” et le “mal” ;
  • le choix de titres qui ne soient pas uniquement destinés aux garçons ou aux filles ;
  • la capacité à susciter de l’empathie et à offrir de nouvelles perspectives de réflexion.

Par ailleurs, il ne faut pas se limiter aux dessins animés de notre enfance, même s’ils sont souvent très stimulants, mais il faut aussi faire attention aux stéréotypes culturels et de genre qu’ils véhiculent, qui devraient être dépassés.

Un autre conseil consiste à ne pas se limiter uniquement aux séries d’animation déjà connues de l’enfant (comme Masha et Michka ou Curieux George, par exemple), car, même si la qualité est généralement au rendez-vous, ces contenus peuvent rapidement devenir répétitifs dans leur narration et leurs personnages. Il est donc intéressant d’élargir ses horizons. Voici quelques propositions parmi des “classiques” pas trop vieux :

Toy Story (1995, John Lasseter)

Il s’agit du premier long-métrage Pixar. L’histoire raconte la vie de jouets qui prennent vie lorsque personne ne regarde. Ce film permet d’élargir la perspective de l’enfant et peut encourager un plus grand attachement à ses propres objets, tout en stimulant son imagination et ses jeux symboliques.

Shrek (2001, Andrew Adamson et Vicky Jenson)

Produit par DreamWorks Animation et inspiré par le conte de William Steig, ce film est une adaptation cinématographique de l’histoire du même nom. Bien qu’il transforme considérablement le récit original, il propose une réflexion intéressante sur la différence, en abordant de manière ironique et irrévérencieuse la relation entre princier et princesse, tout en mêlant d’autres contes classiques, ce qui offre aussi de nombreux points de vue émotionnels.

Les suites Shrek 2 et Shrek 3 conviennent davantage à des enfants plus âgés ou à des adolescents, en raison du ton plus ironique de certaines scènes.

Trouver Nemo (2003, Andrew Stanton)

L’histoire du célèbre poisson clown est captivante puisqu’elle évoque une différence physique (la nageoire atrofiée) qui ne doit pas nécessairement représenter une limite et met surtout en avant la notion de risque : le danger n’est pas une chose à fuir, mais à affronter pour se transformer en opportunité de croissance.

L’Âge de Glace (2003)

Produit par Blue Sky Studios, ce film nous transporte il y a 20 000 ans, à l’époque d’une ère glaciale imminente. Les trois héros — un mammouth, un paresseux et un tigre — collaborent pour retrouver un jeune enfant perdu. On apprécie le portrait que chaque personnage fait de lui-même, en exprimant son passé et sa propre identité à travers cette aventure collective.

Madagascar (2005, Eric Darnell et Tom McGrath)

Encore un succès de DreamWorks Animation, où quatre animaux issus d’un zoo de New York s’évadent pour se retrouver dans la savane africaine. La thématique centrale est l’amitié : toute la narration insiste sur l’importance de ce lien pour faire face aux défis rencontrés par les protagonistes.

Le rythme, les musiques et surtout l’humour constant intense durant le film, en faisant une œuvre particulièrement divertissante même pour les tout-petits, et la dérision portée par les dialogues rendent le tout très amusant.

Cars (2006, John Lasseter)

Ce film met en scène la compétition en son cœur, mais en y regardant de plus près, la course n’est que le moyen d’aborder des valeurs plus fondamentales. Par exemple, dans le premier film, Flash McQueen doit renoncer à la victoire pour permettre à son rival de terminer sa carrière en beauté. Au-delà de la compétition, la saga invite à réfléchir à des notions telles que l’amitié, la persévérance et l’humilité.

Films à voir avec ses enfants de 6 et 7 ans

Une fois entrés à l’école primaire, les possibilités narratives s’élargissent considérablement. Outre la découverte de nouvelles disciplines scolaires, il devient pertinent de proposer à l’enfant des films avec des intrigues plus complexes, demandant une attention plus soutenue.

En complément des dessins animés, à cet âge, il est souvent possible de regarder aussi des films avec des acteurs humains. En voici quelques exemples :

La Gabbianella e il Gatto (1998, Enzo D’Alò)

Enzo D’Alò, l’un des principaux réalisateurs de dessins animés italiens, a créé cette adaptation fidèle de la magnifique œuvre de Luis Sepulveda, L’histoire de la jeune mouette et du chat qui lui a appris à voler. L’histoire raconte la relation entre Zorba, le chat, qui prend en charge la petite mouette, en essayant de lui apprendre à voler. Cette histoire illustre la valeur de l’éducation, de la solidarité et de l’amitié, tout en abordant la question écologique, notamment l’impact des actions humaines sur l’environnement et les animaux.

Son animation, très différente des techniques numériques contemporaines, est d’un style tout à fait captivant et propose un rythme tranquille, facilitant la compréhension pour l’enfant.

Charlie et la chocolaterie (2005, Tim Burton)

Film d’après le roman emblématique de Roald Dahl, cette adaptation raconte l’histoire de Charlie Bucket, un garçon brave et bon qui décroche un fameux ticket pour visiter la mystérieuse chocolaterie de Willy Wonka. Contrairement aux autres enfants, intéressés uniquement par la gourmandise et l’égoïsme, Charlie se distingue par sa bonté et sa sincérité.

Le Monde de Charlie (2006, Gary Winick)

Ce film offre une approche originale, imaginant la perspective d’un enfant face au monde animal. Il met en scène une petite fille, Fern, qui découvre la vie d’un cochon nommé Wilbur, et explore la nécessité d’adopter un point de vue empathique envers les autres, tout en dénonçant la négligence humaine envers le monde animal. La thématique de l’amitié y occupe une place centrale, tout comme l’acceptation de la finitude de la vie, traitée ici sans tabou, ce qui constitue une différence notable par rapport à d’autres productions destinées à la jeunesse.

Article pensé et écrit par :
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