Au cours des dernières décennies du XXe siècle, de nombreuses études scientifiques ont confirmé l’épuisement de la couche d’ozone. Face à cette crise environnementale majeure, la communauté internationale a mis en place différents mécanismes de coopération et d’action afin de prendre des mesures concrètes pour protéger cette couche d’ozone vitale. C’est dans ce contexte qu’est né le Protocole de Montréal, considéré comme l’un des protocoles environnementaux les plus importants et les plus réussis à ce jour. Il a permis de rassembler et de sensibiliser aussi bien les dirigeants politiques que les populations du monde entier. Grâce à l’engagement de tous les pays signataires, la préservation de la couche d’ozone reste aujourd’hui stable, mais il est crucial de poursuivre les efforts et de continuer à respecter les principes fondamentaux du protocole de Montréal.
Poursuivez votre lecture sur EcologieVerde pour en apprendre davantage sur le Protocole de Montréal : qu’est-ce que c’est, quels pays y participent, quels sont ses objectifs.
Qu’est-ce que le Protocole de Montréal ?
Le Protocole de Montréal est un accord environnemental international destiné à la protection de la couche d’ozone. Les négociations pour sa création ont débuté le 16 septembre 1987 dans la ville de Montréal, au Canada, peu après la signature du Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone (signée par 28 pays le 22 mars 1985).
Son objectif principal est l’élimination progressive des substances à l’origine de l’appauvrissement de la couche d’ozone, appelées sustances odnisantes pour la couche d’ozone (SACO). Le protocole établit différentes mesures visant à réduire, voire éliminer, la production et la consommation de ces substances à l’échelle mondiale, et ce jusqu’à leur suppression totale ou partielle.
Pour approfondir la compréhension de l’importance de ce protocole et de la situation environnementale qui l’a inspiré, il est recommandé de lire cet autre article d’EcologieVerde expliquant pourquoi la couche d’ozone est si cruciale, ainsi qu’un autre article traitant de la Destruction de la couche d’ozone : définitions, causes et conséquences.
Dans les sections suivantes, nous verrons quels pays ont signé le Protocole de Montréal, ainsi que les principes écologiques, politiques et sociaux qui le sous-tendent.
Pays participants au Protocole de Montréal
Les responsables politiques, ecologistes et hauts fonctionnaires de 197 pays ayant signé le Protocole de Montréal se sont réunis à Montréal pour analyser la situation et proposer diverses mesures afin d’assurer la protection de la couche d’ozone. Ils ont également travaillé à la réduction des gaz à effet de serre, principaux responsables du réchauffement climatique mondial.
Les pays membres de l’Union européenne, la Micronésie, et l’ensemble des États membres des Nations Unies ont tous participé à cet engagement international. Chacun a uni ses efforts, ses initiatives et ses ambitions pour respecter les principes du Protocole de Montréal, que nous détaillerons dans la section suivante.
Objectifs du Protocole de Montréal
Le principale objectif du Protocole de Montréal, comme évoqué précédemment, est la protection de la couche d’ozone. Pour ce faire, des mesures concrètes ont été proposées afin de contrôler de manière optimale et efficace la production mondiale des substances responsables de l’appauvrissement de la couche d’ozone, appelées aussi sustances détruisant l’ozone.
En s’appuyant sur les connaissances scientifiques et technologiques les plus avancées, les mesures prévues dans le Protocole de Montréal ont été organisées selon la nature et la classification de ces différentes substances chimiques, qui figurent dans les annexes du protocole. Il s’agissait en particulier de réguler la production et la consommation d’environ 100 substances chimiques, avec un calendrier précis pour leur élimination progressive.
Les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ces mesures ont été satisfaisants, aussi bien dans les pays développés que dans ceux en développement. La plupart ont respecté voire même anticipé leur calendrier d’élimination, bien que certains n’aient pas toujours respecté les délais fixés. La constance de cet effort a conduit en 2003 à considérer le Protocole de Montréal comme « l’accord international le plus réussi à ce jour », selon de nombreux experts. Il a permis à la Convention de Vienne et au protocole de devenir les premiers traités et protocoles adoptés par l’ONU à atteindre une ratification universelle.
En novembre 2017, une nouvelle étape a été franchie avec l’adoption de la L’Addendum de Kigali, visant à réduire massivement la production et l’usage des gaz hydrofluorocarbures (HFC), principalement utilisés dans les systèmes de climatisation et les réfrigérateurs. Cette nouvelle mesure est entrée en vigueur le 1er janvier 2019, avec pour objectif de réduire ces gaz de 80 %, évitant ainsi la libération dans l’atmosphère de près de 70 millions de tonnes de CO2 équivalent entre 2020 et 2050.
Pour mieux comprendre comment agir individuellement pour préserver cette couche essentielle, vous pouvez consulter cet article sur Comment préserver la couche d’ozone et regarder cette vidéo disponible sur notre chaîne YouTube.
Pour approfondir votre compréhension, n’hésitez pas à consulter d’autres articles liés au Protocole de Montréal : ses principes, ses pays signataires et ses objectifs. Nous vous invitons également à explorer notre section consacrée aux Projets, associations et ONG.
- Redaction EFE : Verde (05/11/2018) La couche d’ozone, objectif du Protocole de Montréal. Agence EFE : Verde – Environnement, ONU.
- Protocole de Montréal. Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
- Journée internationale de la préservation de la couche d’ozone, 16 septembre. Nations Unies.
- Redaction EFE : Verde (15/10/2016) Les gaz HFC, nouvelle cible du Protocole de Montréal. Agence EFE : Verde – Changement climatique.
- Redaction EFE : Verde (16/08/2018) La France accueillera la trentième réunion des Parties au Protocole de Montréal. Agence EFE : Verde – Changement climatique.